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Vieux 14/06/2006, 13h29
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anteus anteus est déconnecté
petite pute
 
Date d'inscription: février 2004
Localisation: une île perdue
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anteus change la caisse du Fauve
Chapitre quatorzième : l’incroyable Pedro :

« Si j’en viens à mourir avant d’avoir pu revoir mon fils Pedro, j’aimerais que ce carnet lui donne mon adieu, et mon amour aussi sincère fut-il de mon vivant. Peu de temps avant de partir pour l’Espagne j’ai pu retrouver sa trace dans un petit village près de la rivière du nom de Guardaña où il vit en mésentente avec la police lui et sa bande de contrebandier. J’aimerais que ce carnet lui revienne. »

Nous sommes partis dans cette direction, car après tout il fallait bien commencer quelque part. D’autant plus que Pedro pourrait se rallier à notre cause et vouloir venger son père.
Nous avons atterri dans ce bouge sans nom pas loin Bersano dans un cimetière à bateaux sur une petite île que Pedro et ses amis possédaient à présent.
C’était une vraie crasse puante, jamais je n’aurais dû mettre une veste blanche !
Gêné en pensant que j’allais la salir je n’ai prêté aucune oreille aux personnes s’approchant tout autour de moi (Betty était restée dans le bateau qui nous avait emmené sur le bord de l’île).
En cinq minutes je me suis retrouvé entouré de la pire racaille qui soit.
« Qu’est-ce que tu fous là pépètte ? » me lança un petit gros muni d’un gros fusil.
« Il faut que je voie Pedro ! » ai-je quémandé.
Une vieille dame était sortie d’une cabane en demandant à sa fille d’aller le chercher.
La jeune a grimpé sur une échelle en criant « Pedro ! Pedro ! Pedro ! Il faut que tu viennes ! »
Le Pedro en question apparût alors de l’autre côté de l’échelle, a enjambé ce que je pensais être un mur mais qui était en fait le flan de l’épave d’un navire.
Il s’est présenté à moi en jean le dos nu et fortement poilu dégoulinant de sueur immédiatement précédent par une jeune brune un peu forte aux airs faussement trompeurs de Vampirella.
Il ma serré une main droite dont le poignet était entouré d’un bracelet de force puis s’est inquiété :
« Policier ?
_Sosie chanteur. Ai-je répondu. »
Il a rigolé en se retournant sur ses amis pour leur ordonné de décamper.
« Il est bon les gars, il est ok. »
Autour de nous les amis de Pedro s’effacèrent comme ils étaient venus, sans qu’on les remarque.
Vu de près, on aurait pu lui donner un air de Jeff Goldblum. Rapidement je lui ai expliqué l’histoire. Je l’ai mis au courant de la mort de Gina, de celle de son père, des morts-vivants et bien évidemment je lui ai remis en main le fameux carnet de feu son père.
« Qu’attends-tu de moi ?
_On a besoin de bras forts ; dis-je, il nous faut retourner à Bersano pour nous battre ! »
Pedro prit mon bras et l’enlaçant m’avertit :
« Je suis des vôtres, moi et mes hommes, mais ne nous faîtes pas de mauvais coups ».

Ce faisant, Pedro désigna des hommes pour partir avec nous. En montant à bord de notre bateau je pus faire la connaissance de ses valeureux guerriers.
Il y avait le Gros. Celui-là même qui m’avait accueilli plus tôt sur l’île. Sa spécialité était son fusil à pompe et sa hache pour les coups tordus. Il avait une barbe très épaisse descendant sur son torse velu. Un vrai amour !
Soso ne valait guerre mieux. Pour partir en voyages, rien ne valait mieux que d’emmener un maximum d’armes selon lui, un vrai arsenal.
Toro Negro était un immense noir dont le surnom venait de son…non je ne peux pas vous le raconter !
Et enfin Luigi embarqua, aussi mince qu’une cigarette et aussi beau qu’une serpillière. Il avait la manie de toujours se gratter et sur ses lèvres crasseuses se perdait un piercing moyen-âgeux.
Vampirella (en fait son nom était Eva) venait pour veiller sur son poulain tout en se maquillant elle pouvait boire un litre de vodka ! Une femme exceptionnelle pour Pedro.
Pedro qui justement embarqua en dernier muni d’une petite sacoche.
Au loin sur la rivière le soleil se couchait, la journée était vite passée malheureusement. On s’enfonçait dans les ténèbres pour livrer une lutte sans merci contre les féroces zombies.
Pedro m’interdisa de chanter pour ne pas signaler qu’on approche pensai-je assurément.
Plus la nuit avançait et plus il se faisait tard, cela allait de soi.
Le bateau s’échoua sur une plage non loin de Bersano, mais il nous fallait encore marcher jusqu’au lieu maudit.
Il était bien 23h déjà et monter au village nous ferais sûrement une demi-heure de marche.
Mes pieds me faisaient mal et ma veste s’était noircie au contact du Gros et de son t-shirt rempli de graisse.
Au loin dans la nuit, aussi inquiétant, le clocher de l’église se découpait dans le ciel on point de ne voir que lui. Comme si un halo sombre et clair à la fois voulait qu’on voit ce putain de clocher à tout prix et de bien loin.
Comme prévu, on arriva dans Bersano vers 23h30 pour prendre place dans la maison où Gina avait passé sa dernière nuit.
Il ne restait plus qu’à attendre que les Templiers sortent de leur tombe pour leur faire la fête.
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l'ultimatron
"Batman n'a pas un physique de jouet Musclor!" Béhès.
Voir Bendis sur Mon Petit Poney et puis mourir.Psycho Pirate.

Dernière modification par anteus ; 14/06/2006 à 13h59.
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