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Vieux 01/06/2006, 12h34
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anteus anteus est déconnecté
petite pute
 
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anteus change la caisse du Fauve
Chapitre onzième : Ce qu’il reste de Gina :

Gina était revenue à la vie dans un état de décomposition lamentable. Elle répugnait se regarder dans les miroirs du légiste qu’elle venait de manger dont les nerfs faisaient encore trembler le corps mort sur le sol.
Bien que sa nouvelle existence ne l’a répugnait point, elle brisa quand même les miroirs avec sa main gauche.
Elle saigna légèrement alors que sur le sol coulait une chose dont le corps n’avait plus besoin : ses organes. Les Boyaux roulèrent sur le sol comme un ver de terre.
Elle se dirigea vers une cloison mince, derrière elle entendait un cœur battre de sa nouvelle ouïe, plus sensible : Bam Bam Bam. Bam Bam Bam.
Un roulement de tambour des plus gracieux. Gina se sentait l’âme d’une poète.
Elle déchira la cloison, la femme fut surprise et les fioles qu’elle tenait dans la main tombèrent au sol donnant un début d’incendie dans l’atelier de l’embaumeuse.
Elle tremblait entre ses doigts pendant que Gina mangeait. Qu’est-ce qu’elle avait faim !
Soudain elle entendit un bruit auquel elle n’avait pas prêté attention derrière elle, trop occupée à se nourrir.
« Vade Retro Satanas ! Sors de ce corps Satan ! Vade Retro Satanas ! Sors de ce corps Satan !!! Vade Retro !!! »
Dit un vieil homme derrière elle en tendant un croix. Un autre homme un peu rondouillard se cachait derrière le premier. Le premier à la barbe grise avait un long manteau sur son costume qui avait dû coûter très cher et il cachait son visage sous un feutre ancien donnant à l’homme un complément d’élégance d’autrefois. L’autre, le gros, était à l’étroit dans son costume bon marché, et il sentait la pizza à des kilomètres.
Elle se jeta sur le premier, le plus classe, mais elle ne s’attendait pas à ce que le gros réagisse aussi vite : il l’empoigna dans le dos avec force et la tira sur la table d’embaumement.
« Ne vous faîtes pas mordre mon ami ! » Hurla l’élégant au gros qui lui répondit par un acquiescement.
Le feu avait pris tout l’atelier. Gina en avait peur, instinctivement elle savait que ça pouvait la tuer ! De toute ses forces elle plaqua le gros sur la table à sa place prête à le mordre.
Puis une chose en son ventre bougea encore, surprise elle regarda : un long pic en bois avait traversé son corps de part en part. Le vieil homme attrapa le pic de l’autre côté pour repousser la zombie. Il la tira jusque dans les flammes où surprise elle hurla à en briser les verres.
Le gros homme avait attrapé la hache à incendie dans un coin du mur de l’atelier et de toute ses forces l’abattit sur le front de la non-morte qui tomba inerte dans les flammes.
Le feu s’était à présent propagé de partout et le gros hurla :
« Professeur Brassac, on doit sortir, tout va exploser ! »
Mais déjà l’incendie s’était propagé aux tuyaux de gaz et tout explosa.

Carnet du professeur Brassac :

Le cas de Gina White m’intéresse fortement, elle n’est pas morte de suite à ses morsures mais elle n’est pas en vie non plus. Nous parlons alors de « non-vie ». Un cas intéressant en somme que chaque docteur rêverait de percer les nombreux mystères. Il va de soi que les méthodes de série Z pour tuer un « zombie », ou plutôt un « mort-vivant » reste les mêmes. Ces êtres ont peur du feu, qui détruit leurs chairs à coups sûr. Et rien de tel qu’une décapitation, ou de leur « exploser la cervelle » pour détruire ce qui reste d’humanité en eux.
Cette nuit même, nous nous apprêtons à aller détruire ce qu’il reste de Mlle White afin de présenter son cas à la science pour dénoncer l’existence de zombies. Ensuite nous nous rendrons à Bersano pour endiguer la menace d’invasion. Je nous souhaite bonne chance bien que notre espoir de gagner semble infime.
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l'ultimatron
"Batman n'a pas un physique de jouet Musclor!" Béhès.
Voir Bendis sur Mon Petit Poney et puis mourir.Psycho Pirate.
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