Trinity 51
Can You Hold Out / Solid Ground
Writer : Kurt Busiek / Kurt Busiek & Fabian Nicieza
Penciller : Mark Bagley / Tom Derenick
Inker : Art Thibert / Wayne Faucher
Colorist : Pete Pantazis / Allen Passalaqua
A une marche de l’arrivée, Kurt Busiek a juste commencé à ranger ses jouets : il a cassé la Terre ? Il la répare dans la foulée ! Il a ramené des personnages disparus comme Tomorrow Woman ou Triumph ? Il les renvoie dans les limbes (pour de bon pour la belle ?) ! Il glisse des pistes pour d’éventuels spin-offs avec les Dreambound par exemple ? Il écarte apparemment cela d’une phrase (pour mieux se défausser ?) ! Il personnifie le
Worldsoul dans la série ? Cela permet surtout de régler son compte à Krona !
En fait, l’auteur gère les affaires courantes sans plus se soucier de la Trinité qui n’en finit plus de rester figée dans son statut actuel : alors pour cette semaine ou pour la conclusion ?
L’auteur doit aussi se charger de Tarot et de la Troïka avec un certain Enigma : est-ce que la fin de la série ne se penchera que sur le retour à la normale ?
A la différence de ses 2 aînées
52 et
Countdown To Final Crisis qui étaient ancrées dans la continuité du DC Universe puis du DC Multiverse,
Trinity aura tranquillement mené sa barque : j’espère une conclusion marquante peut-être même sans retombées « majeures » (même si cela voudra dire que la série est bel et bien
self-contained) du moment qu’elle est à la hauteur !
Je ne voudrai pas que
Trinity reste seulement comme la série où Mark Bagley aura été (joliment et efficacement) présent du début à la fin…
Ce n’est pas le cas de l’équipe artistique de la 2ème partie qui a instauré une tournante : est-ce que Tom Derenick va partir sur une bonne note avant d’aller retrouver son compère de
Reign In Hell Bill Sienkiewicz sur le one-shot Red Circle dédié au Hangman ?
Le Worldsoul restaure la Terre mais n’as complètement tout réglé : il reste des petits réajustements à faire au niveau de la croûte terrestre.
Le temps que les changements s’opèrent, il faut que les héros sauvent la population à travers le globe comme ne France ou en Russie :
Allons enfants de la patrie!
Le couple Hawkman / Hawkgirl a du mal de son côté et l’héroïne sent même qu’ils peuvent mourir…
C’est Alfred qui coordonne les opérations des héros en piratant les serveurs de la Justice League Of America : il est trop fort !
Je comprends mieux pourquoi il dirige les Outsiders…
Seulement, si la Terre se reforme, Madame Zodiac constate qu’il y a eu des modifications : des gens décédés sont de nouveau là ! Pourtant, ce ne sont pas des héros mais des gens normaux !
De son côté, Hal regrette que des héros tombés n’en aient pas profité pour ressusciter comme Aquaman. Ce n’est pas grave, Blackest Night arrive...
Sinon, je constate que Tempest dispose de nouveau de ses pouvoirs alors que dans Aquaman, Sword Of Atlantis de ce même Kurt Busiek, il devait porter un attirail : est-ce que Blackest Night – Titans fera la lumière sur ce mystère ?
Si aucun héros ne fait son come-back, ce sont les Dreambound qui existent toujours sur New Earth, ces derniers retrouvent même Sun –Chained-In-Ink !
D’autres retrouvent juste leur statut d’avant Trinity :
Si tu as mal, c’est que tu vis…
Cool, le Void Hound n’aura pas servi à grand-chose….
D’ailleurs, chez les vilains, Morgaine et Despero vont tenter de profiter du flou du moment : comme le Worldsoul répare la Terre, il ne peut se protéger !
Avant cela, ils règlent leur compte à Enigma qui les a trahis. Seulement, Morgaine n’est pas partageuse :
La s*****!!
Si les 2 anciens alliés se crêpent le chignon, Enigma est mortellement blessé et l’esprit de Stéphie vient s’enquérir de son père quand la Trinité en mode divinité surgit pour calme tout ce petit monde !
Si Superman assomme Morgaine et Despero, c’est Batman qui va au chevet d’Enigma :
Il est vrai que Batman aime beaucoup jouer avec la mort en ce moment!
Batman explique qu’Enigma ne peut qu’être soigné sur la Contre-Terre et que c’est quelqu’un d’autre qui sauvera son père si elle est prête à sacrifier quelque chose (elle-même ?)
Ce sera certainement expliqué la semaine prochaine sur le mystérieux soigneur.
En tout cas, Stéphie et Enigma sont téléportés laissant la Trinité retrouver Loïs, Charity et Gangbuster !
La Trinité explique qu’elle va abandonner ses pouvoirs au Worldsoul pour finir les réparations au grand désappointement de Krona qui ne peut agir…
Ainsi :
Enfin!!!
Tout est bien qui finit bien mais la Trinité est vidée !
Hawkman les contacte pour les prévenir que les héros les rejoindront dans quelques heures pour les récupérer.
Dommage pour eux car le Crime Syndicate débarque et annonce qu’il va passer ses nerfs sur la Trinité à la grande stupéfaction de Gangbuster !
To Be Concluded…
Comme la série va toucher à sa fin, tout concorde, tout se rejoint et les 2 parties ne font plus qu’une et sont à peine différenciées par les crédits des équipes artistiques : il n’y a plus de cassure entre elles !
Enfin, si la conclusion approche et que bien des personnages voient leur route arrêtée ou remise dans le droit chemin, je n’ai pas senti le souffle brûlant du dernier numéro surtout avec un ultime cliffhanger en promesse (vite éventée ?) d’une dernière baston, comme si la série n’en avait pas eu assez…
Par contre, cette semaine, il n’y a pas à proprement parler d’action sauf entre 2 larrons et Kurt Busiek préfère montrer la réaction de la population suite au retour de la planète mais aussi l’intervention des héros prompts à voler au secours de son prochain dans une distribution géographique des cartes. :hug:
Comme d’habitude, dans ces cas-là, l’auteur doit permettre au lecteur de situer différents endroits di globe en peu de cases et jour sur les particularités des pays suggérés ou la présence de héros nationaux : par manque de place ou de références (je mise plus sur la 1ère hypothèse), l’auteur se borne à évoquer la Russie qui a encore doit aux Red Rockets ou la France grâce à la sempiternelle Tour Eiffel. D’ailleurs, Kurt Busiek glisse une petite phrase en français…
Non, le plus important est que si le monde est restauré, il y a aussi des corrections et ajustements qui ont été faits et, une fois n’est pas coutume, ce ne sont pas les héros qui en profitent mais la population lambada. Evidemment, comme
Trinity ne peut pas trop jouer sur des retombées majeures vis-à-vis de héros tombés, Kurt Busiek se « rabat » dessus.
Oh, il donne quand même son avis en évoquant la possibilité qu’un héros aurait pu en profiter pour revenir mais là encore c’était impossible : mieux, il joue sur les 2 tableaux en évoquant un personnage qui va revenir lors de
Blackest Night mais e se payant une nouvelle fois le couple Hawkman / Hawkgirl mis à mal par la politique éditoriale actuelle. En tout cas, si c’est volontaire, il y a une certaine ironie dans la situation…
Par contre, si des personnages disparus n’ont pas droit de cité en ces pages, Kurt Busiek ne doit pas savoir sur quel pied danser avec les Dreambound : un coup, il annihile toute possibilité » de les revoir après
Trinity, un coup, il les remontre dans toute leur splendeur. Franchement, si c’est pour ne pas les revoir ensuite, c’est juste pour meubler….
Surtout que ceux qui en étaient responsables ont décidé de régler leurs comptes : c’est l’occasion pour dire que niveau psychologie des personnages, le cas Despero aura été justement désespérant. Je veux bien croire que ; d’après une interview, il aurait bien aimé utiliser Mongul à la place (qui est fort bien utilisé par Pete Tomasi dans
Green Lantern Corps) mais franchement l’utilisation de l’alien frise la caricature de la brute sans cervelle juste bonne à donner à donner des coups…
Pour Morgaine, c’est un poil mieux mais celui qui s’en sort le mieux à ce niveau, c’est Enigma, il reste à voir s’il s’en sortira tout court !
Dans un autre style, il y a John Stewart qui n’aura existé (et le mot est trop fort vu la rareté des scènes intéressantes) que par sa symbiose avec le Void Hound : ce dernier ayant disparu, le Green Lantern fait comme si quasiment rien ne lui était arrivé...
Non, ce qui m’a fait refermer ce numéro avec un bon sourire est que la Trinité est enfin redevenue elle-même et, comme prévu, le
Worldsoul n’est pas loin. Avec un peu de malchance, j’ai crû que j’allais devoir attendre encore 1 numéro avec le nombre de pages qui diminuait. Il a donc fallu attendre l’avant-dernière page et l’état de la Trinité est un petit peu le mien : fatigué d’avoir dû subir cela aussi longtemps !
Au moins, c’est l’occasion d’une superbe page de Mark Bagley !
Sinon, il n’y a pas grand-chose à relever cette semaine car il reste encore des choses à remettre à leur place et donc au lieu de cela, Kurt Busiek annonce une énième bagarre qui fleure bon le déjà (déjà) vu dans la série…
Comme quoi, la série aura raté sa cible par moments !
Ce n’est donc pas le cas de Mark Bagley qui, s’il ne veut pas dessiner de décors une fois de plus (le syndrome Ed McGuinness), dessine parfaitement les personnages sauf ce nez féminin qu’il aura « massacré » du début à la fin.
Son compère est dans la même veine : la seule qui les différencie dans l’unité graphique est qu’ils arrivent à dessiner Morgaine sous 2 aspects malgré son masque. En effet, Tom Derenick l’affuble d’un masque de jeune tandis que Mark Bagley lui en file un de vieille…
Sinon, j’aime bien que Tom Derenick use de la charte graphique actuelle pour Hal Jordan avec le symbole du Green Lantern Corps en surbrillance au-dessus du costume ! C’est tout bête mais j’aime bien !
Au niveau de la couverture, Shane Davis me semble plus à l’aise avec les personnages masculins car sa Wonder Woman, si elle a un joli corps, n’a pas la tête en adéquation d’un point de vue taille. C’est joli mais cela n’atteint pas le niveau des couvertures de Batman et Superman. Comme l’artiste ne dessinera pas
Blackest Night – Superman, je ne sais toujours pas où je vais le retrouver : c’est que je l’apprécie cet artiste !
La semaine prochaine verra se conclure la série mais, pour ce numéro, Kurt Busiek a certes réglé le cas de la Trinité mais pas complètement mis la série sur les rails d’une fin grandiose mais plutôt aimable et sympathique : l’écrin mérite pourtant mieux !
Qu’il me fasse mentir !
10...9…8...7...6...5...4...3...2…1
Bilan :
et demi