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Vieux 01/12/2012, 17h51
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Hawkguy
 
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#267



#267 : Cremains
(Juin 1989)

Daredevil (Matt Murdock ne quitte plus son masque et son costume, se cachant encore davantage avec un chapeau et un manteau qui le font ressembler au Shadow) contemple le paysage désolé de la ville après les évènements d'Inferno, le ciel noir est encore chargé de la menace. Il redescend dans la rue pour aller se confesser dans l'église où sa mère, Maggie, sert. Au prêtre, il avoue tout : comment il a ruiné sa vie conjugale, comment il a trahi ses amis, abusé de sa force, songé à tuer, renoncé à croire en la justice...

Puis il se rend chez Bullet après avoir évité à son fils, Lance, de se faire corriger par d'autres gamins. Les deux hommes se battent avant que le mercenaire comprenne sa méprise, lorsque le garçon lui explique que le justicier l'a aidé. En vérité, ils n'ont rien contre l'autre : pour Bullet, DD n'était qu'un contrat ; pour DD, Bullet n'a été qu'un détail dans sa déchéance.
Daredevil regagne le centre d'aide sociale, en ruines, et y brûle tout ce qui reste de sa vie : ses livres, ce qu'il avait offert à Karen. S'il le pouvait, il s'immolerait aussi pour ses fautes.

L'étape suivante est la gare où il prend un aller-simple pour Albany, le plus loin où il peut aller avec l'argent qui lui reste. Il quitte New York... Mais très vite, le voyage sera perturbé par un accident, l'entraînant dans une direction inattendue.


Eloigner, pour on ne sait combien de temps et quelle distance, Daredevil de New York n'est pas un gadget scénaristique, c'est une page qui se tourne et va enclencher un nouveau cycle pour la série et son héros.

Avant cela, en effectuant plusieurs stations, toutes chargées en symboles (sur la foi, la vie, l'adversité), Nocenti détaille comment son personnage largue les amarres,solde ses comptes, résolu (ou résigné, c'est selon) à tout plaquer puisqu'il ne peut plus réparer, récupérer. L'église, le centre d'aide sociale, la visite et la "réconciliation" avec Bullet, et autant d'étapes.
Le procédé est simple, comme souvent avec l'auteure, mais efficace, éloquent.
Lorsque Matt se paie un aller-simple à la gare, le lecteur sait qu'il s'en va, sinon pour de bon, en tout cas pour un long moment, et pas pour revenir dans quelques épisodes. Ce n'est pas qu'un prétexte pour dépayser le personnage et le fan, mais bien pour rediriger conséquemment la série - et cela produira des épisodes extrèmement originaux, décalés, revivifiants, sans doute ce qu'il a été proposé de plus inattendu avec Daredevil (plus encore que la récente relance de Mark Waid, qui a pourtant réussi à se démarquer de l'héritage "Miller-ien" !).


La paire Romita Jr-Williamson est encore une fois impeccable.
J'aime particulièrement les premières pages de cet épisode avec le look "Shadow-esque" de DD, incroyablement graphique.
Et puis, bien entendu, il y a la bagarre entre Daredevil et Bullet : se déroulant dans l'appartement "bunkérisé" de Lance, elle est pourtant d'une fluidité exceptionnelle, avec des enchaînements dans le découpage prouvant une énième fois le talent unique de JR Jr pour ce genre de mise en scène.

Ainsi s'achève le premier acte du run d'Ann Nocenti avec John Romita Jr et Al Williamson.

(To be continued...)
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