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Vieux 11/07/2017, 16h07
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Hawkguy
 
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C’est également un habile flibustier dont le talent se situe, selon moi, moins dans l’art argentique que dans l’art de faire de l’argent () en amalgamant les idées des autres. Alors, oui, bien sûr, de tous temps, les artistes se sont inspirés les uns des autres blablabla mais dans son cas, c’est un peu too much. Oh je ne doute pas qu’il aime la série. Par certains moments, on a même l’impression qu’il l’aime tellement qu’il veut se l’approprier...

Mais, bon, tant que vous n’avez pas vu le film, je trouve ça un peu vain d’en discuter.
Non, mais je ne veux pas me faire l'avocat de Besson, d'autant moins que, si j'ai apprécié son cinéma à une époque (avec "Nikita", "Léon", "Le 5ème Elément" - malgré, dans les trois cas, des fins épouvantablement mièvres), j'en suis revenu. Je me suis laissé avoir avec "Lucy", ce qui prouve que la curiosité peut être un vilain défaut.

DONC, j'étais méfiant quand il a jeté son dévolu sur "Valérian", dont je suis un grand fan. Il y a des éléments cosmétiques qui me gênaient (en premier lieu, le casting des héros, pas assez ressemblant)... On peut dépasser ça.
MAIS je reconnais une chose à Besson : c'est que, lorsqu'il a fait "Le 5ème Elément", il aurait pu confier tout ça à d'habiles équipes américaines et roule, ma poule. A la place, il a recruté ses idoles, tous ces artistes qu'il savait à l'origine de l'imagerie ayant alimenté le ciné sf/fantastique/grand spectacle de Hollywood depuis les 70's, et ça a rappelé à tout le monde que Moebius, Christin/Mézières, Druillet, JP Gaultier étaient les grands inspirateurs.
Qu'il s'approprie tout ça ensuite... Tous les réalisateurs vampirisent leurs collaborateurs, même les plus prestigieux. C'est ingrat pour ces derniers, mais c'est le cinéma : on va voir le film d'un réal", pas celui de toute une équipe de génies en coulisses.

L'aspect argentier de Besson, bon, c'est évident. Mais il a construit sa réussite et s'il a investi sa fortune dans un paquet de navets, il a aussi financé des cinéastes sur lesquels plus personne ne misait. C'est un nabab comme pouvaient l'être Claude Berri, Alexandre Mnouchkine, Georges de Beauregard... Un type capable de débloquer des dizaines-centaines de millions d'Euros pour monter un projet fou (certains journalistes prétendent que si "Valérian" se plante au box-office, Besson sera ruiné car Europacorp est dans le rouge depuis un moment... Mais Pierre-Ange Le Pogam assure que le film est quasiment amorti avant sa sortie grâce aux ventes à l'étranger et sur la foi des prévisions entre les entrées France et le score US).

Comme disait Henri Jeanson, "des producteurs, j'en ai connus beaucoup de ruinés, jamais de pauvres" ! Moi, en tout cas, ça ne me gêne pas, cette réussite. Quand tu évolues au niveau d'un Besson, tu ne peux plus passer pour un type qui ne fait ça que pour la beauté de l'art, mais ça ne veut pas dire qu'il produit juste pour le flouze (il a produit des films dont les auteurs n'avaient plus de financiers).

Tout le reste n'est que littérature. Commenter le personnage Besson, bon, why not, mais une fois qu'on a pointé son côté boudeur, roublard, filou, voilà quoi, le tour est fait (et ça vaut pour plein d'autres que lui : Tarantino, Burton, Allen, Scorsese, etc., tous ces gars sont des personnages, quasi des caricatures, parfois engloutis par ce à quoi on les a résumés).

Je préfère encore que ce soit lui qui se soit occupé de "Valérian", sans préjuger de la qualité finale du film, plutôt qu'un habile faiseur amerloque ou un réal' prestigieux mais qui n'a pas baigné dans cette BD. "Valérian", pour moi, c'est du divertissement enrichi de quelques réflexions philosophiques sur le temps, l'espace, le pouvoir, l'homme, l'autre : si Besson parvient déjà à réussir un divertissement efficace, avec un peu de souffle, mais pas niais, ça me va.

Dernière modification par wildcard ; 11/07/2017 à 16h14.
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