[Fletcher Arrowsmith]

Mes critiques VO des 5 premiers numéros (les seuls qui sont sortis) :

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	DRIFTER #1 (Ivan BRANDON / Nic KLEIN) Je ne voulais pas prendre ce numéro au départ mais j'ai été convaincu par les dessins de Nic KLEIN. Après COPPERHEAD cela fera la seconde série chez image à proposer un western dans une atmosphère de science fiction. Si je dois comparer les deux il n'y a pas photo, Copperhead l'emporte haut la main par sa narration et sa très bonne caractérisation des personnage. Mais à la lecture de ce premier numéro de Drifter on se rend compte que les enjeux ne sont pas les mêmes. Ivan BRANDON semble être partie pour nous proposer une ambitieuse saga spatiale très portée sur la SF. Le problème c'est qu'il en donne trop peu dans ce premier numéro. C'est beau, on se croirait au far west, désert aride, colline, saloon et soleil couchant faisant partis intégrante du récit et la narration se repose pour l'instant sur les magnifiques visuelles de Nic KLEIN. On n'a pas grand chose à se mettre sous la dent, tant c'est lent. En fait on se réveille avec le cliffhanger final qui attise notre curiosité. Etrange lecture. Je ne sais pas si c'est ambitieux, pompeux ou bien si on est en présence d'un pur récit de SF. Graphiquement sublime cela vaudra le coup d'acheter la suite pour se faire une idée plus précise.

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	DRIFTER #2 (Ivan BRANDON / Nic KLEIN) Je ne savais pas quoi penser du premier numéro et bien celui ci ne m'a pas plus renseigné. Enfin si je n'ai pas l'impression que l'on est en présence d'une arnaque. Les deux concepteurs de DRIFTER, Ivan BRANDON et Nic KLEIN donnent plus que l'impression d'avoir réalisé un travail sérieux en créant ce nouvel univers futuriste. Il y a beaucoup d'éléments et de questions sans réponses. C'est le côté frustrant. A côté de cela, l'intrigue reste assez nébuleuse et le lecteur comprend que l'on ne va pas lui dérouler le tapie rouge. Le paradoxe temporelle continue, les premières menaces arrivent et sont nombreuses (des rodeurs, des créatures fantastiques et même le ciel symbolisant la planète qui est une menace à part entière). Coté protagonistes on ne sait pas encore trop quoi penser du héros, Pollux, au passé somme toute mystérieux, et de ces rencontres. Beaucoup d'actions dans ce numéro et puis surtout graphiquement cela reste superbe avec un travail sur les couleurs de premier ordre. Tout ce que j'aime dans la SF se retrouve pour l'instant dans DRIFTER qui reste néanmoins une enigme. Je vai scontinuer à suivre l'aventure de Pollux qui prmet beaucoup. Je pense qu'il va falloir s'accrocher mais j'y crois assez.

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	DRIFTER #3 (Ivan BRANDON / Nic KLEIN) Toujours aussi beau et toujours aussi énigmatique. La narration de Ivan BRANDON n'est pas des plus simple à suivre mais il y a ce petit quelque chose qui retient néanmoins l'attention. A cause d'un besoin d'argent pour survivre (et acheter une arme surtout pour se venger), Abram Pollux accepte un travail qui va l'amener à explorer les galeries souterraines de Ouro. Il va découvrir que ses semblables sont loin de faire la loi et le contact avec d'autres espèces va être dangereux et mortel. Ce qui est compliqué c'est qu'un récit parallèle se développe sans que l'on fasse le lien avec celui du protagoniste principal. Il n'empêche que l'univers développé par Ivan Brandon et Nic KLEIN reste fascinant et se dévoile au fur et à mesure au lecteur. Drifter reste un récit exigeant avec beaucoup de qualité. Pur l'instant la série n'a pas encore exploité son potentiel bel et bien présent. Il faut espérer que cela ne rebutera pas trop les lecteurs (et c'est un risque réel) sous peine d'une sanction au niveau des ventes.

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	DRIFTER #4 et #5 (Ivan BRANDON / Nic KLEIN) Je m'étais donné jusqu'à la fin du premier arc pour me faire un avis définitif sur cette nouvelle série SF de chez Image. Le couperet est tombé, je n'ai pas été convaincu. C'est indéniablement beau, Nic KLEIN faisant des merveilles avec une colorisation adéquate. Parmi les bonus des singles on voit bien tout le soin qui a été apporté à l'esthétisme du récit ainsi qu'au concept. Graphiquement on est en permanence projeté dans des tableaux de science fiction. Par contre je n'ai pas été convaincu par la narration de Ivan BRANDON. Je ne sais toujours pas ce qu'il veut nous raconter au bout de 5 numéros. C'est très brouillon et je ne saisi pas ce qui anime les divers protagonistes (la chérif ? le pasteur dont l'histoire est restée un mystère jusqu'au bout, la fille qui arrive comme un cheveux sur la soupe...). J'ai également trouvé très maladroit la façon dont s'y prend le scénariste pour nous présenter la planète et les enjeux du récit. Le premier numéro était intrigant mais Ivan BRANDON a oublié en route de creuser le sillon du décalage temporel. Pire le possible cliffhanger du #5 qui est flou et dont on ne sait pas quoi penser. Enfin en terme de rythme cela pèche également. Le #2 était trop rapide (et là encore le scénariste ne revient pas sur ce qui c'est passé), le #3 était bien dosé, le #4 est confus et le #5 trop rapide (limite foutage de gueule d'ailleurs car il n'y a pas trop de texte alors que l'action aurait mérité des explications). DRIFTER reste une étrange série pour l'instant pas conçu pour être lu en single. Il y a du potentiel mais on en a pas encore vu la couleur. Pourtant les critiques ne sont pas mauvaises sur le net. La suite permettra peut être d’éclaircir l'ensemble et d'en faire un futur classique ? Pour ma part la route s'arrête pour l'instant ici.

En clair c'est beau mais côté narration ce n'est pas cela. Beaucoup d'approximation dans l'écriture, de raccourcis et un manque d'empathie évident pour les personnages.