[anteus]

Chapitre dernier : Conclusion :

Le jour se levant, elle revînt avec l’inspecteur de police (celui là même que le sosie surnommait Derrick) pour découvrir ce qui ressemblait à un corps calciné, une moumoute et un restant de guitare. Betty regardait pour la dernière fois son bien-aimé. Son patron.
Le soleil était au zénith. Le policier lui demanda comment elle avait réussi à s’en sortir.
« Le feu avait gagné du terrain, calcinant ces terres maudites. Le type à la cape rouge était sur le point de me tuer, mais quelque chose fumait derrière lui. Sa cape prenait feu ! Il hurla, se débattit et tomba dans les flammes à son tour. Voilà comment finit le Premier. »
Poussée par le vent, une lettre se traîna à ses pieds.

« Chère Betty,
je suis navré que l’on se soit disputés tout à l’heure. Te revoir m’a fait le plus grand bien et m’a rappelé nos années de collège ou nous nous endormions l’une dans l’autre après avoir fait l’amour. Je t’aime Betty, c’est pour ça que je t’écris cette lettre parce que je suis bien timide quand on parle d’amour. Sache que je ne t’en veux pas de cette dispute, je comprends ta réaction, tu avais peur que je trouve ton ami le sosie séduisant ou sympathique mais il n’est rien pour moi. Je ne pense qu’à toi.
Ton amie et plus j’espère, Gina. »

Ainsi finit une aventure formidable. Une aventure remplie d’amour et d’humanité. C’était mon histoire, ma vie. Je ne fais plus de cas de Betty, cette aventure l’a endurcie, c’est bien. Qu’elle parte vivre sa vie. Elle vivra longtemps et aura une vie merveilleuse j’en suis sûr.
Sur ce mes amis, mes chers lecteurs je tire ma révérence, adieu.

Guantanamera ma ville Guantanamera
Guantanamera ma ville Guantanamera

C'était un homme en déroute
C'était un frère sans doute
Il n'avait ni liens, ni place
Et sur les routes de l'exil
Sur les sentiers, sur les places
Il me parlait de sa ville

Guantanamera ma ville Guantanamera
Guantanamera ma ville Guantanamera

Là-bas sa maison de misère
Était plus blanche que le coton
Les rues de sable et de terre
Sentaient le rhum et le melon
Sous leurs jupons de dentelle
Dieu que les femmes étaient belles !

Guantanamera ma ville Guantanamera
Guantanamera ma ville Guantanamera

Il me reste toute la terre
Mais je n'en demandais pas autant
Quand j'ai passé la frontière
Il n'y avait plus rien devant
J'allais d'escale en escale
Loin de ma terre natale

Guantanamera ma ville Guantanamera
Guantanamera ma ville Guantanamera

Bien des jours plus tard, sur une autre plage chaude et très loin, un autre sosie écrivait des lignes sur un papier trouvé dans une poubelle. C’était le soir et il sortait enfin de sa cachette. Il attendait un ami. Un nouvel ami.
Pour ne pas effrayer les touristes de cette plage (où ils n’y sont sûrement plus) la précision sera juste faite sur le pays : l’Amérique.
A cette heure décisive l’ami en question sort, lui aussi est changé, en mieux. Il sort d’une tombe en remettant en place sa braguette, autrefois, dans une autre vie il était médecin-légiste.
Sur la plage son ami écrit toujours en l’entendant arrivé. Il est habillé en Elvis Presley, tout y est sauf la voix. Derrière ses lunettes ses yeux commencent à couler, sa main morte se fait plus pressante, il achèvera cette histoire, son histoire.
Puis une fois les yeux tombés sur le sable, abandonnant son ancienne vie, il laisse sur le dessus d’un transat ses papier avec une pierre posée desssus pour ne pas qu’ils s’envolent, et les deux amis partent manger, ils ont si faim…
Sur un papier qui pourtant réussi à s’échapper Elvis-sosie a recopié une chanson qu’il avait en tête :


Dans les ruines de Bersano, il faudra bien cent ans avant de traduire un passage que d’autres ont connu par cœur, ce passage est dans le livre des Templiers, cette bible cachée aux entrailles du village maudit.

Tant que nous, Templiers, n’auront pas ce que nous cherchons, nos âmes n’auront de cesse de revenir. Notre nourriture finale sera la ménestrelle blonde du nom de Britney Spears, qu’il en soit ainsi.Et alors le chaos s'abattra sur les non-fidèles.


Fin.