Avengers 1 :
Avengers (
#20-21 : H.A.M.M.E.R. Rassemblement !) remplace donc au sommaire
Thor. C'est plus logique pour une revue qui porte le nom de la série, mais l'arc a quand même débuté depuis deux mois...
Norman Osborn, qui a réuni plusieurs organisations criminelles (Hydra, A.I.M., la Main), veut en découdre avec les Vengeurs de Steve Rogers et porte l'affaire sur la place publique car il avait été jeté en prison sans procés (après Siege). Les héros partent à sa recherche en petits groupes et leur adversaire va profiter de cette dispersion pour les piéger...
Brian Bendis développe la revanche d'Osborn dans ses deux séries,
Avengers et
New Avengers (dommage que Panini n'ait pas voulu publier les deux titres dans la même revue), ce qui donne de l'envergure à l'histoire et la mesure des manigances du vilain.
En séparant l'équipe en plusieurs binômes, il propose des team-ups intéressantes (comme Rhulk et Tornade) et ménage de vrais surprises quand on découvre les armes d'Osborn.
La chute du 2ème épisode laisse les Vengeurs dans une situation compromise qui promet une suite alléchante, ce suspense est appréciable.
Graphiquement,
Daniel Acuña réalise le premier chapitre et s'en sort toujours aussi bien : ses compositions sont soignées, ses personnages expressifs, et sa colorisation vive sert l'ambiance.
Par contre, lorsque
Renato Guedes le remplace pour l'épisode suivant, on déchante : le dessin n'est objectivement ni beau ni efficace (malgré une bonne idée de découpage dans la bataille aérienne impliquant la Vision et Captain America), c'est un choix de fill-in aussi curieux que mal inspiré. Dommage, mais Acuña revient le mois prochain.
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Captain America (
#6 : Sans défense) reste en place et commence un nouvel arc, qui est toutefois, on s'en rend compte rapidement, étroitement lié au précédent.
Steve Rogers est toujours en proie à des cauchemars où il perd ses pouvoirs et demande l'aide d'Iron Man. Oeil-de-faucon, pour lui changer les idées, l'embarque dans une patrouille en ville mais une mauvaise surprise attend les deux héros...
L'attraction de ce nouveau récit réside dans la présence au dessin du mythique
Alan Davis, et il est évident qu'
Ed Brubaker a écrit cette histoire en voulant tirer avantage des capacités de cet artiste de premier rang.
Il convoque un bataillon de méchants familiers (Batroc, Zémo, l'escoude du Serpent...) et jette le Captain dans une situation très délicate.
Davis n'est peut-être pas (pas encore) dans sa plus grande forme, mais il délivre déjà quelques planches de haute volée, avec un découpage éclaté, et un dynamisme irrésistible. La série prend tout de suite une allure qui la distingue du tout-venant. Vivement la suite !
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Enfin, pour boucler le programme, Panini nous sert une curiosité comme eux seuls en sont capables puisqu'il s'agit des deux premiers volets d'une mini-série consacrée à...
Iron Man (
Transe 1-2), le même mois où "Marvel Icons" fait place à une revue "Iron Man" ! Ce n'est pas banal, et franchement, vu le résultat, quitte à proposer un bouche-trou, on peut déplorer qu'ils n'aient pas trouvé autre chose.
Après un énième malaise cardiaque, Tony Stark décide de s'opérer lui-même pour améliorer ses capacités bio-cybernétiques. Evidemment, tout ne va pas se passer comme prévu...
Alexander Irvine a signé cette histoire (en quatre parties, la suite et fin le mois prochain) pour le label "Marvel Knights" il y a deux ans, et si ça se lit sans ennui, ce n'est pas pour autant passionnant.
Lan Medina illustre, colorisé (laidement) par
Andy Troy : c'est parfois pas mal, souvent pénible, tout le temps figé. Bref, très dispensable.
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Le bilan de cette relance est mitigé :
les Vengeurs tiennent leur rang (malgré l'intérim de Guedes),
Captain America emballe, mais la mini-série
Iron Man gâche la vue et le plaisir.