Trinity 5
Great. Now He’s Holding His Breath / Knight In Shiny Armor
Writer : Kurt Busiek / Kurt Busiek & Fabian Nicieza
Penciller : Mark Bagley / Mike Norton
Inker : Art Thibert / Mark Farmer
Colorist : Pete Pantazis / Allen Passalaqua
2ème mois qui débute et j’en suis toujours au point de départ : en quoi
Trinity se démarque t’elle des autres productions ?
Oh, il y a des séries qui sont pires (dessin ou scénario voire dessin ET scénario) mais il y a surtout de meilleures choses. Quitte à convaincre les gens de claquer 2,99$ chaque semaine, il faut les convaincre de revenir et non pas balancer des lieux communs trouvables dans les productions liées à la Trinité…
Est-ce que Kurt Busiek veut (peut) le faire dès cette semaine plutôt que d’aligner les semaines dédiées à la baston ? L’histoire va-t-elle enfin progresser ?
Heureusement que Mark Bagley est là parce que sinon…
On efface tout (pas dur) et on recommence depuis 0 (pas très dur non plus) ?
Toujours en train de se battre avec Konvikt, Diana et Clark reçoivent un appel de Bruce parti dans le vaisseau de l’alien mais le cliffhanger de la semaine dernière le montrait sur le point d’être attaqué par Graak le gnome accompagnant l’alien mauve massif…
Ah oui, Superman dans ses bulles de pensée nomme Konvikt : il connaît son nom ???
Estimant être le seul à bloquer l’alien, Clark joue les machos mais Diana décide de prendre les choses en main !!!
Sexe faible, où ça ??
Bluffé, Super Macho rejoint alors le vaisseau pour trouver Batman qui n’a évidemment pas succombé au nain de jardin extraterrestre : mieux, ce dernier est ligoté et subit un interrogatoire du Caped Crusader qui a compris que le vaisseau était un module de survie et non de voyage…
Il demande alors à Batman de trouver ce qui permet aux voyageurs de traverser l’espace tranquillement : les cellules de cryogénisation. Alien a encore frappé !!!
Cette trouvaille surprend Morgaine mais pas Enigma toujours aussi fan de Batman.
Le duo arrive alors à la rescousse de Wonder Woman qui maintient Konvikt à distance : Batman avait vu juste, il y a un gaz qui endort les aliens lors de leur voyage avant cryogénisation. Superman arrose lors l’alien puis laisse Wonder Woman finir le boulot !
Quand on vous dit que fumer est dangereux pour la santé…
Konvikt s’écroule mais il y a encore un mystère à élucider : qui a marqué Diana la semaine dernière ? Batman trouve le coupable : c’est un homme-bête (voire hyène humaine) à la solde de Morgaine (mais les héros l’ignorent).
Le larbin disparaît dans les flammes psalmodiant des paroles mystérieuses sur ses maîtres et une certaine Trinité…
Il ne reste plus qu’à enfermer Konvikt mais pas son compagnon qui a mis les voiles et à nettoyer les dégâts.
Une fille me ferait de l’œil comme cela, je ne tiendrais plus en place !!!
Vu que rien ne semble venir obscurcir l’horizon des héros, le cliffhanger s’en charge avec Tarot qui rejoue une scène de la 1ère back-up voyant les cartes de tarots prendre l’aspect de la Trinité : Batman / Devil, Wonder Woman / Strength, Superman / Justice.
To Be Continued…
La série atteint le 1/10ème de sa durée de vie en même temps que le 1er arc touche à sa fin…
Et bien, ce n’est pas très glorieux pour Kurt Busiek qui a dilué sa sauce à un point que cela a un goût quelconque (voire insipide) : l’histoire n’a pas avancé depuis le 1er numéro, c’est incroyable !!!
Au lieu de cela, l’auteur cède à la facilité en distillant de la baston et juste de la baston certes en faisant honneur à ce qui fait la force de la Trinité mais, comme dit la semaine dernière, la surprise n’est pas là.
Les 2 seules choses qui retiennent mon attention résident dans le moyen pour stopper l’alien (et encore le titre l’annonçait…) et dans le cliffhanger qui s’avère être la répétition d’un songe de la 1ère back-up…
Bin oui, à force de se mordre la queue, la série file un mauvais coton : plutôt que de progresser, elle ressasse et recycle les croisements entre histoire principale et back-up. Au cas où les gens ne liraient qu’une partie et pas l’autre ? Il faut arrêter de prendre les lecteurs pour des c***.
Sinon, ce 1er arc est dédié à la baston : il n’y pas à dire c’est vendeur…
Résultat ? L’alien n’est présent que pour se faire taper dessus (et pis c’est le rôle des méchants aliens qui viennent sur Terre plutôt que de tourner à droite après Alpha du Centaure) : ses motivations restent inconnues (pour le moment, Kurt ?). La Troïka ne bouge toujours pas (il ne faudrait pas se fatiguer dans cette course de fond de 52 semaines mais attention à l’abandon des lecteurs…).
Et la back-up ? Pareil, cela ne progresse pas. Pire : quand il n’y a pas assez de baston en histoire principale, Kurt Busiek et Fabian Nicieza remettent le couvert !!! :fouet:
Si revoir Gangbuster en action est un plaisir (qui ne parlera qu’aux fans de
Adventures Of Superman période Marv Wolfman), Kurt Busiek fait comme avec Konvikt, il crée des voyous pour les jeter dans la foulée. Il faut dire qu’ils sont particulièrement nazes et stéréotypés (comme la série quoi du point de vue lieu commun).
Reste Tarot dont le comportement semble évoluer au gré des semaines : timorée au début, perdue les 2 dernières semaines et maintenant inconsciente du danger (malgré ses pouvoirs). Niveau cohérence, le nouveau personnage est une énigme…
Au milieu de ce
No Man’s Land scénaristique, il y a Mark Bagley qui me rassure. Au moins, vu son ouvrage, DC n’aura aucun mal à le recaser sur une série bankable (à moins que lassé de la chose ou que Marvel le débauche) tant la lecture de la série me fait regretter qu’il « perde » son temps là-dessus.
Sûr qu’il a été recruté pour relever le défi et il s’en sort à merveille.
Sa Wonder Woman s’affine et devient sexy en diable. Sa palette d’expressions faciales s’exprime principalement par l’intermédiaire de Superman, il s’en sort haut la main !!
Du côté de la back-up, Mike Norton, dessinateur protéiforme, a encore frappé : à l’instar de Jerry Ordway et de Wayne Faucher, Mark Farmer réoriente son trait et arrive à faire du latino José Delgado un asiatique au début ce qui est surprenant (mais raté). Pour le reste, ce binôme offre une prestation terne et sans éclat (dieu que c’est vide en décors).
Seule la présence de Jerry Ordway arrive à faire sortir habituellement cette partie du lot : le génial encreur / dessinateur n’étant pas là cette semaine, il en ressort une partie sans relief.
Pour la couverture de Carlos Pacheco, il n’y a pas le sigle de Wonder Woman en avant sur le logo alors qu’il y a la belle en pleine séance de bondage extraterrestre en couverture. Si le corps de la belle est bien doté, j’avoue que le visage n’est pas des plus attrayants. Ne fais pas ceci sur
Final Crisis, Carlos….
Ce n’est pas folichon, folichon à ce niveau de la série…
Au moins,
Trinity est reposant : ça ne prend pas la tête mais, franchement, je m’inquiète pour l’avenir. Est-ce que le 2nd arc va relever le niveau ?
Bilan :
et demi (et, l’indulgence ayant ses limites, cela risque de vite baisser malgré Mark Bagley)