Bonjour à tous,
J’ai vraiment découvert Daredevil dans les pages de feu la revue Marvel, je connaissais le personnage de nom et un peu de vue (via un numéro de la revue Spidey ou il y avait la moitié d’un épisode what if ou Spidey « embauche » tous les héros après avoir sauvé son oncle) et via la série télé Hulk, mais je ne crois pas que ce téléfilm lui rende vraiment justice.
Bref, j’ai donc commencé DD avec le
numéro 342 intitulé Malignancy par Dan Chichester (as Alan Smithee) / Keith Pollard / Tom Palmer et qui pour la petite histoire est sorti après le 343 en France. Numéro sorti dans le numéro 2 de la revue Marvel.
Malgré le caractère cryptique du contenu : scènes pas vraiment expliquées, qui est qui et relation avec le héros. La brève présentation du personnage m’avait permis de mettre quelques pièces principales du puzzle. Alors quel est le contexte : tout d’abord Matt se fait passer pour mort technique déjà usitée, mais qui a priori a l’air de marcher. Se faisant Daredevil change de costume avec une espèce de costume plus armure avec du gris, du noir et du rouge et d’identité en choisissant le nom de Jack Battling. Je ne parlerai pas plus en détail de ce numéro ici car je ne l’ai plus en ma possession.
Mon deuxième numéro :
le 344 Over The Edge, Part 2 : Old Soldiers par J. M. DeMatteis / Ron Wagner / Bill Reinhold publié dans le n°3 de Marvel.
Deuxième partie d’une histoire et premier numéro de DeMatteis et Ron Wagner sur le titre. Alors même si je pense que je n’aurais jamais tous les tenants et aboutissants. Cela reste un épisode vraiment sympathique. Over the edge était un cross entre plusieurs séries (DD, Dr Strange, Hulk,Ghost rider, Punisher) à l’époque sur cette base grosso modo Franck Castle suite à un lavage de cerveau veut éliminer Nick fury car il pense que celui-ci a tué sa famille. Cette « bannière » se voulait aussi plus adulte.
Hum alors comment ceci se traduit au cours de cet épisode. Franck décide de s’en prendre à la famille de Nick soit Marcus heu non son fils Scorpio.
Bon épisode avec des dialogues intérieurs entre les personnages enfant et présent assez intéressant. Au final, l’histoire entre Fury et Castle devient un peu plus viscéral, mais n’avance pas beaucoup DD sauvant Nick et Castle ne renonçant pas à certains principes. Toutefois cet épisode peut surprendre par sa violence, Scorpio est ravagé et cela se voit (j’y reviendrais plus tard sur les épisodes suivants).
Cliff de fin une personne avec le tout premier costume de DD : le costume jaune. Il indique à deux malfrats que le vrai DD est de retour.
En gros tout cet épisode sert d’introduction au cycle inferno/purgatorio/paradisio. Comme je suis un sac je n’ai pas les deux derniers épisodes composant Paradisio. Je vais donc me contenter de relater uniquement la première partie : Inferno composée de trois épisodes. Alors certes cela fait partie d’une grande histoire avec cette bannière Over the edge, mais DeMatteis réussit à faire avancer ses points en prenant en compte cette « contrainte ».
# 345 Inferno partie 1 par J. M. DeMatteis / Ron Wagner / Bill Reinhold publié dans le n°4 de Marvel.
Karen page se réveille dans la nuit et aperçoit Daredevil avec son ancien costume a-t-elle rêvé ?
En tout cas, ceci lui amène de l’espoir. Espoir brisé sur la fin de la page avec la chute d’une jeune femme.
Le DD Armor qui arrive sur une scène de crime, la jeune femme a été défenestrée. L‘assassin se trouve encore sur les lieux et DD se prend une bonne raclée.
Réveillé par l’inspecteur, il se remet en marche en regrettant de ne pas avoir été jete par la fenêtre. Toujours aussi optimiste le Matt.
Changement de scène ou dans le cabinet le DD jaune rend visite à foggy en lui disant que des choses vont changer.
Retour sur Matt qui rêve de la chute de la femme et qui l’observe du par la fenêtre. Il se réveille de ce cauchemar et découvre son costume ravage avec un mot le passé ne restera pas enterré.
Petit intelude sur Monsieur avec une image lourde de sens :
Pendant ce temps Matt enfile son costume rouge et file au cimetière. pour découvrir que la tombe est ouverte et dans un mouvement de panique il creuse au lieu de se servir de ses sens. Karen a eu la même idée et ils tombent l’un en face de l’autre. Matt s’enfuit.
# 346 Inferno partie 2 par J. M. DeMatteis / Ron Wagner / Bill Reinhold publié dans le n°6 de Marvel.
DD jaune voit Ben Urich, qui laisse s’échapper le mot que tout le monde pense « Matt ? » iIl redige donc un article indiquant la guerre entre les DD
Deuxième meurtre par Monsieur d’une jeune femme dont il déteste la fragilité. il cherche la virilité et seul DD peut lui fournir.
On retrouve Matt avec une scène que je trouve assez flippantes des bugles collés dans toute la pièce.
Deuxième affrontement avec Monsieur plus soutenu, plus dur avec des conséquences visibles. DD Red perd quand même et Monsieur prend son costume symbole de sa virilité.
# 347 Inferno partie 1 par J. M. DeMatteis / Ron Wagner / Bill Reinhold publié dans le n°7 de Marvel.
Deux policiers dans une voiture de patrouille tombent sur monsieur avec le costume de DD, carnage en perspective.
Pendant ce temps, Karen replonge dans ses souvenirs en feuilletant des photos, DD jaune est là il lui dit qu’il est le tout premier DD avant Matt, karen lui demande qui est sous le masque. DD réplique en s’enfonçant dans l’ombre peu importe il est revenu et il aime karen . Un gymnase ou DD jaune tape dans un sac et ressent une vive douleur au bras mais quand comment.
Pendant ce temps monsieur s’amuse au commissariat, DD jaune arrive pour l’arrêter. Le combat commence et DD lui dit qu’il connait son secret : effondrement psychologique de monsieur.
Qui se révèle être plutôt
madame
. Alors nous avions déjà pu le deviner quand monsieur a retiré ses lunette lors de l’épisode précédent, mention très bien pour le dessinateur qui réussit se manière assez subtile je trouve à transcrire le
genre
. DD jaune rentre chez lui et nous découvrons qu’il s’agit bien de Matt dont le meurtre du début a fait resurgir un drame issu de ses premières années (retranscrit par Miller et Romita dans the man without fear)
La psyché détruite il est retrouvé par karen et foggy.
Pour conclure de ces trois épisodes
Les plus
La psychologie du héros : deux éléments déclencheurs dans ces numéros tout d’abord le fait que lors de la conversation avec le jeune Matt celui-ci lui dit qu’il est en droit de vivre sa vie puis le traumatisme lié aux début de DD qui vont entraîner des réactions très fines et implacables.
le dédoublement bien transcrit en terme de comportements et d'attitude
Des épisodes dont les allers retours entraînent un certain rythme et troublent volontairement la temporalité des événements.
Les dessins sont bons de très belles planches, un dynamisme dans le combats.
Le cast présent même si géré a minima
Même si l’on peut tout deviner enfin ce ne fut pas forcement mon cas, on ressent bien l’oppression de Matt notamment avec la scène des journaux.
Le vilain monsieur qui suscite un intérêt.
Une violence assez marquée, quand DD tape ça fait mal et ça se voit.
Les moins
La revue Marvel était vraiment un fourre-tout
Des couleurs un peu terne par moment
Le fait que DD jaune se montre à la lumière et donc facilement identifiable peut être le but mais je n’ai pas trouvé tout ceci très logique
Bouche édentée, cela fait un peu bizarre
.
Les regrets
De ne pas avoir acheté tous les numéros du cycle
Je ne me souviens pas d’avoir vu les covers
Avis : un grand OUI.
Ce premier « vrai » rendez-vous avec DD m’a marqué et dès l’annonce du premier marvel 100 % je l’ai acheté day one (enfin presque car à l’époque internet toussa) et cela m’a amené par la suite à suivre tout dd en 100 % (même reborn qui n’ était vraiment pas top).
Pourtant le récit reprend beaucoup de choses liés à la continuité dont man without fear. A l’époque j’avais compris et accepté puisque c’était la seule information que j’avais. Quelques années plus tard avec une des rééditions j’ai pu vraiment apprécié la richesse de ce récit.
Ce qui est assez amusant c’est qu’il y a eu un épisode spécial avec Deadpool sur ce traumatisme dont je ne spoilerai pas l’issue.
Pour un noob comme moi à l’époque ce récit tranchait véritablement avec le reste du mag composé untold tales of spidey et des one shots divers et variés. Le ton adulte et la violence visible. Je fais un peu une fixation dessus, mais des dents qui sautent.
L’aspect psychologique du personnage qui commence à peter un plombs avec son dédoublement de personnalité et ce traumatisme qui remonte à la surface est bien mené par DeMatteis.
A priori une de ses spécialités en tout cas ce qui ressort globalement des critiques faites sur son travail. Toutefois, si l’auteur « détruit » DD pour mieux le reconstruire, le cast est en peu moins travaillé (plus sur purgatorio). Karen ne cesse de dire Matt à chaque fois qu’elle voit DD, Foggy ne s’inquiète vraiment pas. En fait c’est là où il me manque des billes car je ne sais depuis combien de temps Matt est censé être mort et donc ou en sont les personnages de leur deuil (même si déjà fait dans les années 60 pour une raison similaire
).
Parlons maintenant des dessins de Ron Wagner qui ne démérite pas sur ces épisodes, de bonnes compositions, des dessins fouillés. Dommage qu’il ne soit pas resté plus longtemps ou en tout cas sur la totalité du cycle.