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Vieux 26/07/2012, 17h45
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Hawkguy
 
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Ultimate Universe 2 :

- Ultimate Spider-Man (#3-4 : Qui est Miles Morales ?) ouvre le bal :
le jeune Miles montre à son ami Ganke ses nouveaux pouvoirs, qui confirment bien qu'il est semblable à Spider-Man. Il va avoir l'occasion de s'en servir rapidement en intervenant lors d'un incendie, mais ce test le décourage de s'engager dans la carrière de super-héros. Jusqu'à ce que, à l'académie qu'il a intégrée, une nuit, les élèves sont informés par le personnel encadrant qu'une bataille oppose plusieurs surhumains en ville et que Spider-Man serait gravement blessé...


Brian Bendis profite de ces deux nouveaux chapitres pour à la fois développer la situation de son jeune héros, qui fait face avec difficulté à ce qui lui arrive, et inscrire dans la chronologie son histoire, qui se déroule donc juste avant la mort de Peter Parker. Ce n'est pas le sens des responsabilités qui va bouleverser Miles, garçon attachant mais dépassé, mais la culpabilité quand le premier Spider-Man va tomber au combat : persuadé qu'il aurait pu l'aider, cet évènement est un déclencheur.
Mais il va aussi devoir rapidement composer avec une autre araignée (et inévitablement avec le fait d'agir publiquement - sa première sortie est d'ailleurs taclée par le Daily Bugle, comme à l'époque de son prédécesseur).
Le rythme est tranquille, presque nonchalant, mais en vérité le script de Bendis est surtout remarquablement fluide, chaque séquence amenant la suivante avec souplesse, la lecture est extrèmement agrèable, aisée, les états d'âmes, les rebondissements, sont bien décrits, divertissants, touchants.


Visuellement, la série est aussi entre de bonnes mains et on ne peut que se régaler avec les planches de Sara Pichelli qui excelle dans tous les domaines : la composition de chaque plan est maîtrisée, les attitudes, les expressions sont justes, le découpage est efficace. Voilà une artiste qui domine son sujet, qui est à maturité, et dont la complicité avec son scénariste est un régal.
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Ultimate X-Men (#3-4 : Une menace réelle - La parole de Dieu) continue de creuser l'ambition sillon thématique entamée précédemment :
c'est en particulier la figure de William Stryker Jr, le prédicateur anti-mutant, qui domine l'histoire, tandis que ses ennemis, éparpillés, commencent à la fois à se réunir (James Hudson, le nouveau Wolverine rejoint la bande de Kitty Pryde) et à se diviser (la stratégie de Kitty clive les membres de son équipe). Quicksilver magouille également dans son coin, prêt (apparemment) à vendre au gouvernement de quoi traquer les mutants...


Nick Spencer a visiblement été marqué par la saga Days of future past de Chris Claremont, cette vision futuriste et pessimiste de la série Uncanny X-Men, car son récit semble entièrement conçu comme la réalisation de ce que craignaient les mutants à l'époque : diminués, persécutés, cibles à la fois de néo-évangélistes fous et de politiciens impitoyables ou même de semblables qui les trahissent.
L'ambiance est oppressante, le rythme soutenu, la narration jongle avec trois lignes sans problèmes, avec des dialogues sobres. C'est accrocheur.


Par contre, graphiquement, la série est la plus faible de la collection Ultimate. Paco Medina alterne le bon et le mauvais, ce n'est jamais excellent, parfois médiocre (surtout en ce qui concerne l'expressivité des personnages). Il n'est pas aidé par un encrage (de Juan Vlasco) noyé sous une colorisation affreuse, trop sombre (de Marte Gracia). Dommage.
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Enfin les Ultimates (#3-4 : La République en danger) se remettent avec difficulté de la raclée infligée par les Enfants de Demain, cette mystérieuse population futuriste menée par le Créateur. Asgard a été détruite, ses dieux sont tous morts, Thor a sacrifié Moljnir (et Captain America n'est plus dans l'équipe). Le SHIELD tente un nouvel assaut. Nouvel échec cuisant. Pour Thor, il faut quand même venger ses morts et il s'infiltre dans la Cité des agresseurs : son initiative va lui permettre de découvrir, au prix fort, l'identité du Créateur...


Jonathan Hickman a corrigé le tir après deux premiers épisodes spectaculaires (c'est encore le cas ici) mais parfois confus (à cause de la multiplicité des batailles, dont la localisation n'était pas très claire). La vedette de ces deux nouveaux chapitres est Thor (et il semble que l'arc entier lui fera la part belle), auquel le scénariste redonne une envergure, une profondeur, dignes de l'époque Millar-Hitch.
L'autre choc de ces numéros est la révèlation de l'identité du Créateur : voilà un méchant qui promet de donner du fil à retordre aux Ultimates et qui agit en même temps avec une brutalité et selon des motivations surprenantes.
Tout cela, conduit avec intensité, surprend quand même énormèment de la part d'Hickman, inapte à conduire les Quatre Fantastiques avec autant de nerf...


Esad Ribic accomplit un travail somptueux au dessin : encore une fois, on a droit à des planches extraordinaires (notamment l'assemblée des asgardiens au Valhalla), mais sans jamais négliger la narration, avec un découpage remarquable.
La colorisation de Dean White joue aussi un rôle décisif dans l'impact visuel de la série, avec des ambiances magnifiques.
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Même si UXM pâtit de dessins moyens, les autres séries font, sans doute, d' "Ultimate Universe" encore la revue du mois.
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