J’ai lu cet ouvrage environ 250 fois… bon ok je ne tiens pas les comptes, mais j’ai souvent eu l’occasion de lire ce comic-book. C’est un best-of de ce qui faisait sur
Harleen à une époque et qui te fait comprendre une fois l’ouvrage lu, pourquoi tu aimes cette femme. C’est une psychopathe, elle est dangereuse et pourtant on l’aime, car elle est folle, sensible, amoureuse, c’est une petite fille avec un cerveau adulte et un corps de déesse… bref c’est … non je ne vais pas dire qui c’est ^^. Ici on a des histoires qui furent adapté dans la cultissime série
Batman: The Animated Series, mais pas seulement. Les histoires proviennent pour beaucoup de The Batman Aventures (qui possédaient de nombreux numéros de qualités comme ceux concernant le
Phantom ou ceux s‘attardant sur Dick,) mais aussi de Batgirl Adventures. A mes yeux la citation qui correspondrait le plus au contenu de cet ouvrage serait
" Tout le monde voit Joker rire, seule Harley le voit pleurer... "
Lire ce genre d’ouvrage vous fait tout de suite regretter le fait que vous ne soyez plus enfant, tu es directement nostalgique de l’époque ou était diffusée la série, moi je le suis en tout cas. Les histoires sont simples, mais efficaces et surtout recèle de moments particuliers. C’est en lisant
Mad Love que tu vois que les animés de l’époque étaient bien plus adulte que ceux d’aujourd’hui sans être vulgaire ou graveleux, au contraire. Ils étaient adultes, mais ceux-ci restaient enfantin dans le rendu et cela dans le bon sens du terme. Ici on comprend tout de suite le titre à la lecture du premier récit, Mad Love. On découvre plus en détail la relation entre
Puddin et Harleen, une relation violente, mais qui montre l’attachement entre les deux. On dit bien qui aime bien châtie bien non? En tout cas ici on ne peut pas dire que les deux ne s’aiment pas même s’ils sont étranges j’en conviens. J’aime beaucoup la manière dont est dépeinte Harleen en tout cas. On ressent dans la frustration dans ses actions, mais aussi son amour pour
Mister J. Certes il est fou, mais sans elle il est vide, d’ailleurs sans le
Batman et sans Harleen le Joker est vide, ce sont deux facettes de sa personnalité, ses meilleurs amis en quelque sorte même s’ils passent leur temps à se faire mal. Harleen aime le Joker ce qui la rend totalement bête parfois, même si on voit bien que derrière ce masque, c’est une femme intelligente. Après tout elle est médecin à la base. La force du récit repose aussi sur les dessins, ils sont magnifiques sérieusement et retranscrivent parfaitement les expressions des différends personnages. On sent leur folie, leur envie et j’en passe. Mad Love fut d’ailleurs récompensé et on comprend pourquoi (
"Best Penciller/Inker ou
Penciller/Inker Team" aux
Eisner Awards et
Best Single Issue.) D’ailleurs si vous deviez acheter cet ouvrage, je pense que Mad Love justifierait à lui seul l’achat.
Découvrir les origines de la psychologue même quand on la connait est un véritable plaisir, elle nous décrit pourquoi elle aime le Joker, sentiment étrange quand on connait le personnage (bon après dans certaines des origines du
Joker, on sait qu’il est devenu ainsi par amour ^^… et puis bon il est en couple avec
Batman dans plusieurs dimensions ^^ ou étaient en couple, le Joker est quelqu’un qui peut être aimer… si, si c’est vrai ^^.
Bon les scénaristes donnent aussi plus de force à la relation entre le Joker et Batman, voir ce trio en tout cas se formait en quelque sorte est vraiment plaisant. Le récit est parfait en tout cas et pourtant il repose sur une construction très simple à base de flashbacks, de scène de conversations et de scènes d’actions. C’est simple, mais efficace (et beaucoup de scénaristes devraient lire cette histoire, il n’y a pas besoin de tarabiscoter dans tous les sens une histoire pour la rendre intéressante et surtout il n’y a pas besoin de 10 numéros pour raconter les origines d’un personnage, même aussi bizarre aux yeux de certains que Harleen. L’une des différences et force du récit aussi sont ses allusions sexuelles comme
"Aw, C’mon Puddin’… Don’t ya wanna rev up your Harley ?" Aujourd’hui tu fais cela dans un récit ou un animé destiné aux enfants, c’est limite si les auteurs ne sont pas brûlés sur la place publique.
Ici c’est simple mais efficace en tout cas, le story-telling est parfait, c’est coloré et bien entendu cela transpose parfaitement l’ambiance et le design de la série. C’est génial. C’est le chef d’œuvre de cet ouvrage.
D'autres dessins et planches:
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Les récits suivant sont assez anecdotiques mais permettent de donner plus de consistance au personnage et surtout de montrer son lien avec d’autres personnages du DC Universe comme la famille
al Ghul (dans le second annual) ou bien
Roxy Rocket,
Scarface,
Catwoman et j’en passe. Ici les histoires sont-elles aussi classiques, mais efficaces. Les histoires se lisent vite, et pourtant on a jamais cette sensation de rester sur notre faim, bien au contraire. Ma préférence va au récit avec
Etrigan, une histoire surnaturelle c’est toujours un plus qui vous fait danser du popotin sur une table. Il y a aussi le récit sur Scarecrow qui vaut le détour, mais je pense que la seconde pépite de l’ouvrage repose sur le récit concernant Two-Face, c’est une autre histoire reposant sur les origines du personnage, mais qui elle aussi montre qu’elle est vraiment efficace de bout-en-bout. Il n’y a pas besoin de 50 pages pour écrire un récit de ce type, aussi glauque et sombre, il est parfait comme le récit
Laughter after Midnight qui renvoi à ma première citation de Harleen Sorkin. C’est pour ce genre de récits que j’aime les comics. Ok, ce sont des psychopathes, mais ils ont une vie en dehors du crime, un peu comme la série actuelle sur Harley qui recèle tout ce que j’aime chez le personnage.
Quand on lit ce hardcover, on ne peut être que nostalgique de la période ou fut écrite l’histoire. C’était simple, mais efficace, les auteurs nous proposaient un véritable panel de la criminelle, des histoires à la fois, simple, sexy, bouleversante, un vrai journal intime qui ferait fondre le cœur de n’importe quel fan, moi la première. C’est un chef d’œuvre que tous fans de Batman se doit de posséder et surtout que tous lecteurs de comics se doit de posséder.
Je vous recommanderai d'écouter la BO du film d'animation
Mask of Phantasm qui elle aussi parle d'amour, celle de Bruce et de sa bien aimée et qui ici collerait parfaitement à l'ambiance de l'ouvrage.
Le hardover fait 200 pages environs et on peut le trouver facilement dans les boutique ou bien sur internet comme Amazon pour une vingtaine de dollars.