Planetary #6
Four. 22 pages
Cover date: 11/99
Pitch: Planetary apprend l'existence d'un groupe qui garde secret les découvertes qu'ils font.
What you need to know about this issue: The word is bastards! The Four, un groupe d'individus qui ont participé à un projet secret de course à la conquête de l'espace, ont en leur possession un trésor de découvertes et d'inventions qu'ils gardent pour eux. Choqué par cette révélation Planetary décide de leur faire savoir par la manière forte ce qu'ils pensent de leur attitude. Seulement à la grande surprise d'Elijah Snow, ils semblent en savoir beaucoup sur ce dernier et sur Planetary.
Comments: Qui n'a jamais eu cette pensée que
Red Richards pourrait rendre le monde meilleur avec son savoir plutôt que de garder ses inventions pour sa petite famille? En tout cas cette idée a traversé l'esprit de Warren Ellis. En effet, il ne faut pas avoir Bac +5 en comics pour comprendre que les
Four sont un clin d'œil aux
Fantastic Four. La création du quatuor de chez Marvel s'est faite à une époque où la nouvelle frontière de
Kennedy faisait tourner la planète des puissances de l'après guerre. C'est aussi dans ce contexte qu'est présenté l'origine des
Four, sur toile de programme secret dans l'ombre d'
Appolo appelé
Artemis (les deux déités sont frère et sœur). Ainsi le secret déterré par Planetary est que le premier vol habité en destination de la lune a eut lieu en 1961, année de sortie de
FF #1. Ici leur incident avec les rayons cosmique prend la forme d'une rencontre avec un énième flocon de neige représentant le multiverse. Les références à la
First Family sont nombreuses dans cet épisode: tout comme eux les 4 habitent un immeuble à eux à
New York, ils ont dans leurs locaux un passage vers une autre dimension qui évoque la porte de la
zone négative et là où on comprend mieux que l'on a pas affaire à des héros c'est quand on découvre qu'ils ont des exemplaires d'hommes subterriens exposés sous cloche. Dans ce florilège de références Warren Ellis n'oublie pas de faire un clin d'œil à l'un des créateurs des FF en nommant le
Ben Grimm des 4
Jacob, le vrai prénom de
Jack Kirby et le deuxième de la chose. Quelques touches d'humour réservées à ce public de connaisseurs que nous sommes avec par exemple la description de Randall Dowling, le
Red Richards des 4, qui serait spécialiste dans tellement de domaines que la liste serait «*longue comme le bras*». Une dernière référence sympathique: le membre des 4, William Leather rase sa barbe «*à chaud*», c'est la même technique que celle utilisé par
Johnny Storm sur
Namor quand ce dernier est retrouvé amnésique dans
FF #4.
Warren Ellis fait dire à William Leather que les 4 personnalisent les fameux secrets du XXème siècle que Planetary essaie de cataloguer. En effet tout bon historien du genre comics vous dira qu'avec
Showcase #4 en 1956,
Fantastic Four #1 en 1961 marque le début d'une époque désignée comme
l'age d'argent et aussi les débuts fulgurant du
Marvel age, amenant dans son sillage les
Avengers,
Spider-man ou encore le retour de
Captain America.
Sans extrapoler sur la suite de la série on sent bien que cette épisode à une certaine importance car certaines zones d'ombres qui existaient jusqu'ici ne sont pas éclaircies mais plutôt agrandies. En effet la rencontre entre Elijah Snow et William Leather est troublante, Leather insinue que les deux hommes se connaissent, il est satisfait de voir que Snow a des trous de mémoire et dit connaître les vrais motivations de Planetary. On comprend aussi que ce numéro #6 restera comme un épisode charnière car avec les 4, Planetary a trouvé son antithèse et des ennemis redoutables.
La phrase de l'épisode: We're adventurers, my crewmates and i. On the human adventure. And you can't all come along.