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Vieux 28/11/2009, 10h09
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kerchak kerchak est déconnecté
Super Héros plus fort que ta mére
 
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kerchak change la caisse du Fauve
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Posté par HiPs!
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Intrigué, j'ai récupéré le film (on m'avait offert le livre, je n'ai pas payé pour le film, faut rester logique...) et, non, mille fois non mais c'est un ratage complet du début jusqu'à la fin cette histoire. Et pardon pour le hors-piste de topic. Mais, c'est bien simple, Berri rate toutes les scènes qui présentaient un enjeu dans le livre et nous permettaient de nous accrocher aux personnages et de sortir de la bluette de supérette qu'évoque le pitch. La complexité et la fêlure de Mathilde, ses mystères? Evacués dans le jeu disgracieux de Tautou et sa diction de marchande de poissons. Le talent incroyable de mathilde pour le dessin ou de Frank pour la grande cuisine, ces petits plus qui les rendent uniques et intéressants dans le livre? Aux chiottes pareillement. L'une dessine comme je pète, l'autre n'est plus qu'un rustaud qui fait super bien les crêpes...
Toutes les scènes fortes sont lessivées et passées à l'adoucissant. L'exemple le plus emblématique est la mise à mort du cochon. Dans le livre, Mathilde y assiste, c'est douloureux, il y a du sang, beaucoup, l'animal crie comme un petit d'homme et c'est là, à cet instant, que le cœur des deux futurs amants bascule et s'accroche, dans l'odeur abrasive du sang chaud qui s'écoule de la bête sacrifié. Symboliquement, c'était pas dégueu. Dans le film, rien à voir. Mathilde n' y assiste pas. Elle ne fait que se réveiller au cri du cochon et après bouffer du saucisson. Du coup, mis à part la métaphore sexuelle liée au gros jésus de montagne, la scène perd un peu tout son relief et son sens...
Et tout est à l'avenant. Je pourrais continuer comme ça sur la grand-mère, caricature de vieille acariatre insupportable aux antipodes de celle du livre. Et sur Philibert que l'acteur peine à faire exister au delà de ses bégaiements.
Si encore la réalisation parvenait à rattraper la banalité du scénar. Mais, non, Berri fait le strict minimum, du cinéma de papa (...) plan large, champ-contre-champ, plan moyen. Aucun gros plan, aucun moment d'émotion n'est capté par la caméra. Les acteurs s'emmerdent, ça se voit, et il n'existe aucune alchimie entre Canet et Tautou.
Donc je vais lire le bouquin
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Si ayant frappé ton prochain sur une joue, il te tend l'autre, frappe le sur la même, ça lui apprendra à faire le malin !
Cavanna
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