Discussion: "Creator" ou vendu ?
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Vieux 03/10/2010, 15h09
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Zen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John ConstantineZen arcade part en virée avec John Constantine
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Posté par Niglo
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Bonjour les gens.

Content de voir, moi qui ne suis plus passé depuis longtemps, qu'il se dit toujours des choses intéressantes sur Buzz.

Il me semble assez normal que cette discussion parte un peu dans tous les sens, et donne naissance à divers malentendus, voire échange de noms d'oiseaux. Dans son post initial, Paulie (et Zen Arcade par la suite, ils me contrediront si je me gourre) se place d'un point de vue à la fois artistique, économique et moral. Il défend l'idée qu'un artiste devrait être libre de produire ses propres oeuvres plutôt que poursuivre celles d'autres, d'autant plus quand les droits de ces créations sont détenus par une multinationale.

On en revient un peu toujours à la même chose, le creator owned vs. le work for hire. D'un point de vue moral c'est évidemment défendable, d'un point de vue artistique beaucoup moins, sauf à considérer par principe Spawn supérieur au run préféré de votre série préférée copyright Marvel ou DC. Mélanger les deux points de vue dans le même argumentaire est forcément sujet à polémique, malentendus et prises de bec.

Ca fait 70 ans que le modèle comics fonctionne sur cette ambiguité et ce sentiment d'injustice. Considéré individuellement, on est d'accord que chaque grand créateur du domaine ou presque s'est méchamment fait ramoner le fondement. En même temps, ça a donné naissance à un phénomène tout à fait unique dans le domaine de la culture populaire, à base d'univers partagé, de continuité, de crossovers et ce genre de choses. Ca m'a fasciné quand j'étais tout gamin, ça a toujours continué à m'amuser par la suite.

Ensuite, c'est quand même vachement réducteur de comparer Superman ou Batman à Twilight ou n'importe quel machin à la mode du jour et à l'avenir incertain. Qu'on le veuille ou non, ce sont des personnages qui ont atteint la stature d'icones modernes. Et donc, oui, ça peut exciter même le plus austère des geeks que machin ou truc s'y frottent un peu, histoire de voir. Et d'un point de vue artistique, ça n'est qu'un paramètre, une contrainte parmi d'autres que s'impose l'auteur ou l'artiste dans son processus créatif (tant qu'un editor ne vient pas lui casser les couilles, of course). Quitte à rester dans la comparaison scorsesienne, il serait plus juste de se demander si on a envie de le voir faire un remake d'un classique des 60's, d'un polar HK, ou encore tourner le pilote d'une série.

Sauf que Paulie a évidemment raison de parler de "temps merdeux", et que quand l'envie de s'essayer au work-for hire est supplantée par la nécessité économique de le faire, on a le droit d'être amer et de taper sur tout ce qui pourrait sembler de près ou de loin encourager ce phénomène.
Un peu plus de lignes que Nix, mais parfait également.
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"Ca ne résout pas vraiment l'énigme, ça y rajoute simplement un élément délirant qui ne colle pas avec le reste. On commence dans la confusion pour finir dans le mystère."
Denis Johnson - Arbre de fumée
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