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Vieux 28/05/2008, 15h49
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Le multiverse DC pour les nuls

Je ne sais pas pourquoi mais le [B]multiverse DC[/B] a mauvaise réputation. Trop compliqué il parait. Alors que [B]Final crisis[/B] arrive dans sur les étals il est temps de clarifier la situation. En fait pour s’y retrouver il suffit simplement de connaître l’histoire du medium comic book.

[CENTER][Img]http://www.hillcity-comics.com/comics/05_28_08_37.jpg[/Img][/CENTER]

Avec le succès de [I]Superman[/I] dès son apparition en 1938 le genre super-heros a commencé à faire des émules. L’age d’or des comics a vu apparaître des myriades d’héros, de [I]Shazam[/I] à [I]Green lantern[/I] les personnages hauts en couleurs se multipliaient. Cependant cet age a été stoppé dans son élan lors des années noires du [I]Maccarthisme[/I]. Durant cette période de chasse aux sorcières, tous les medias étaient montrés du doigt, les droits civiques en danger et la bande dessinée, tout juste reconnue comme une industrie a fait les frais de l’obscurantisme. Chef de file du mouvement anti-comics, [B]Fredric Wertham[/B] a frappé fort en défendant les thèses de son [I]Seduction of the innocent[/I] devant le sénat américain. Les éditeurs ont été forcés au pire de mettre la clef sous la porte, au mieux de réduire leur catalogue. Ainsi pendant cette époque seuls la trinité (Superman, Batman & Wonder woman) et quelques rescapés comme Aquaman et Green arrow ont pu continuer à vivre leurs aventures. A la trappe [B]Flash (Jay Garrick) [/B]ou [B]Green lantern (Alan Scott).[/B]

[CENTER][Img]http://www.lambiek.net/artists/w/wertham_fredric/wertham_seduction.jpg[/Img][/CENTER]

En dépit de cette période incertaine, les éditeurs n’ont pas perdu toute confiance dans le genre super héros. L’un des plus prolifiques d’entre eux, [B]Julius Schwartz[/B] a eu l’idée pour le numéro 4 du magazine [B]Showcase[/B] de faire apparaître un personnage homonyme et aux mêmes pouvoirs que le [I]Flash[/I] du golden age, [B]Barry Allen[/B] était né et avec lui le silver age. Le succès fut de suite au rendez-vous, ainsi 3 ans plus tard la même recette a été appliquée à [B]Green lantern[/B] et dans [B]Showcase #22[/B] Hal Jordan prenait son envol. Ce que Schwartz n’avait pas prévu c’est que c’est à cette époque que les fans hardcore ont commencé à faire entendre leur voix, des lecteurs qui se souvenaient des premières incarnations de [I]Flash[/I] ou [I]Green lantern [/I]et qui ne comprenaient pas comment les premiers porteurs du nom n’étaient pas connu de leurs homonymes modernes. Surtout que les deux générations de héros ont côtoyés Superman ou Aquaman, les rescapés de la purge qui a mené à la création du [I]Comics code authority[/I].
C’est ainsi que les lecteurs ont eu une partie des réponses à leurs interrogations en septembre 1961 avec la publication de [B]Flash #123 [/B]dans une histoire intitulé[I] « Flash of two worlds ». [/I]Cette histoire écrite par [B]Gardner Fox[/B] sous l’impulsion de [B]Julius Schwartz [/B]et illustré par [B]Carmine Infantino[/B] et [B]Joe Giella[/B] raconte la rencontre entre [I]Jay Garrick [/I]et [I]Barry Allen[/I]. Ce dernier utilise ses pouvoirs pour vibrer et se retrouve propulsé dans une terre parallèle où vit le premier Flash du nom. Il est expliqué que les deux héros vivent sur deux mondes distincts mais qui occupent la même place dans l’espace à la seule différence que les mondes « vibrent » à des fréquences différentes. Dans le monde de Jay Garrick, Superman a commencé sa carrière avant la seconde guerre mondiale, tandis que sur celui de Barry Allen il l’a commencé un peu avant que Barry Allen obtienne ses pouvoirs. Même si le monde de Garrick est plus ancien que celui de Allen il fut baptisé Terre-2, Terre-1 sera le monde des héros du silver age.

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Avec le succès de Flash #123, le multiverse ne demandait qu’à s’étoffer. Ce fut chose faite avec les numéro #21 et 22 de la série Justice League of America avec [B]Crisis on earth one [/B]et [B]Crisis on earth two [/B]publiés en 1963. Dans ces deux épisodes la plus grande équipe de héros de Terre 1 s’associa aux vétérans de Terre 2, la Justice Society. Cette alliance fut la première d’une longue tradition de rencontres annuelles entre les deux équipes.
C’est dans leur deuxième team-up (Justice League of America #29 & 30) qu’une troisième Terre est nommée. Terre 3 est un monde où vit le [B]Crime Syndicate[/B], une version maléfique de la League.

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Le multiverse s’est avéré pratique pour expliquer les incohérences entre les héros du Golden et du Silver age, un autre usage va lui être trouvé lorsque DC va commencer à publier des histoires de personnages rachetés à d’autres éditeurs. Le premier exemple est celui des Freedom fighters originaires de chez Quality comics, leur première apparition chez DC avant le lancement de leur titre en 1976 fut dans Justice League of America #107 & 108 dans l’histoire Crisis on Earth X. A noter que de nombreux fans lisaient le X comme le chiffre romain, c’est ainsi que dans le multiverse post-52, on voit une Terre 10 qui abrite une version des Freedom fighters.
Même traitement pour Shazam et ses supporting characters, ils furent intégrés au DC multiverse en 1976 dans Justice League of America #135, 136 & 137.
D’autres héros DC, vivant à d’autres époques ou dans des pockets universe eurent droit aussi à leurs crises, parmi eux on retrouve la Legion of super heroes, les new gods, Jonah Hex ou Enemy Ace.

[CENTER][Img]http://www.supernaturalcrime.com/Art/999/JLA107.jpg[/Img][/CENTER]

A vouloir bien faire, DC ne proposait plus à ses lecteurs un monde mais un riche éventail. Trop riche d’après certains. C’est pourquoi il fut décidé que la maxi série [B]Crisis on infinite earths [/B]de 1985 ferait table rase de ce multiverse et que les principaux protagonistes de chaque monde vivraient à l’issue de l’histoire sur une seule et même Terre. Noble intention mais les puristes considèrent que c’est là que les vrais problèmes de continuité sont apparus. En effet de nombreuses questions ont émergées à la conclusion de l’event qui a fait table rase et retconné les origines de certains héros. Ainsi si Superman n’a jamais été Superboy à Smallville comment se situe l’histoire de ses compagnons d’adolescence la Legion des super-heroes ? Si Wonder woman vient de faire son apparition alors qui est Donna Troy ? Si Jay Garrick et la JSA ont combattu pendant la seconde guerre mondiale ne devraient-ils pas paraître plus vieux qu’ils ne le sont ?

[CENTER][Img]http://www.starstore.com/acatalog/crisis_infinite_earths.jpg[/Img][/CENTER]

Ces paradoxes ont chacun été traités dans différentes story lines au fur et à mesure des vingt années du nouveau DC universe qui a cessé d’être multi. Pendant cette période d’autres crisis comme Zero hour ont tenté de répondre à ces questions, les réponses ont généralement soulevés d’autres paradoxes comme la création d’une nouvelle Legion.
Même si pendant le modern age le multiverse n’avait plus d’existence officielle des versions parallèles des héros de DC continuaient à faire leur apparition dans la ligne [I]Elseworlds[/I], équivalent des What if de chez [I]Marvel[/I], [B]Gotham by gaslight[/B], [B]Red son[/B] ou [B]Kingdom come[/B] sont parmi les histoires qui ont le plus marqué les esprits.

[CENTER][img]http://www.moltenthought.com/images/kingdom%20come%201%20GIF.gif[/img][/CENTER]

En 2005, DC a fait ce que beaucoup considèrent comme un retour en arrière avec la publication de [B]Infinite Crisis[/B] et [B]52[/B] qui ont ramenés le multiverse. Pas le même multiverse que celui qui a précédé la crise de 1985 mais un multiverse. Conscient de son héritage, l’éditeur à préféré revenir à des bases qui ont fait sa gloire pendant le silver age jusqu’au début du modern age. Même si [I]Dan Didio[/I] n’est pas [I]Julius Schwartz[/I], les concepts restent les mêmes. Le crossover Lighting saga entre la JLA et la JSA s’inscrit dans la tradition des rencontres annuelles entre les deux équipes. La série Booster gold explore les grands moments de l’histoire de DC et leurs influences sur la ligne temporelle.

Le multiverse existe donc de nouveau, il faut désormais le repeupler. [B]Final crisis [/B]va peut-être apporter la matière pour que cela se fasse. Toujours est-il que le l’héritage des nombreuses crises peut sembler lourd mais il est un reflet de l’histoire du comic book de ses origines à nos jours. DC semble vouloir faire référence à ce passé en ramenant ses héros vers des versions qui ressemblent plus à ce qu’ils étaient pendant le silver age et surtout le premier tie-in officiel à cette crise finale est dans les pages de [B]Justice League of America Vol 2 #21[/B], si vous avez tout suivit la première crise était publiée dans les pages de Justice League of America Vol 1 #21. A mon avis c’est loin d’être un hasard…

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Dernière modification par EsseJi ; 07/06/2016 à 21h14.