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Vieux 03/10/2012, 18h04
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Hawkguy
 
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Batman Saga 5 :

Batman (#5 : Face à la cour) : Voilà une semaine que Batman a disparu. Où est-il passé ? En explorant les égouts de Gotham à la poursuite de la Cour des Hiboux, il a été attaqué par le tueur de cette société secrète, l'Ergot, et a repris connaissance dans un labyrinthe. Drogué, épuisé, il erre dans ce piège sans en trouver l'issue, en proie à des visions délirantes...


Alors que son intrigue commençait à ronronner doucement, Scott Snyder relance la machine de manière percutante avec un épisode hallucinant où Batman est vraiment, mais alors vraiment mis à mal, comme rarement il l'a été. Physiquement, après une semaine à tourner en rond dans un dédale, il est éreinté, mais psychologiquement, il n'est pas en meilleur état : le super-détective est déboussolé et l'avant-dernière page est renversante, au propre comme au figuré, un cauchemar.
Snyder confirme en tout cas sa maîtrise narrative, sa capacité à tenir le lecteur en haleine et à produire des rebondissements qui sont certes un peu mécaniques, avec le cliffhanger-choc de rigueur, mais une ambition réelle et solide. On frémit pour le héros, ce n'est pas si fréquent.


Pourtant, sans vouloir rabaisser la performance du scénariste, cet épisode restera d'abore comme celui de Greg Capullo qui y démontre une audace épatante. A la 10ème page, il transcende le script pour livrer des planches composées de manière à la fois baroque mais pas gratuite : le sens de la lecture change, les découpage est éclaté, les dimensions des vignettes sont altérées pour souligner la désorientation de Batman. Il faut carrèment, à un moment, lire l'épisode en tournant la revue à l'envers pour en suivre le déroulement.
Résultat garanti - et très accompli.


Cette saga rebondit très fort.

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Detective Comics (#5 : a/La roue de l'infortune - b/Roulette russe) : La disparition du Joker a engendré un culte macabre dans Gotham, qui sert aussi les ambitions politiques du maire désirant se débarrasser de Batman. Mais le justicier découvre qu'un tueur s'est glissé dans la horde des fans du Joker...
Cependant, le fils du Dr Hugo Strange, Eli, s'est allié avec Catwoman pour humilier le "Russe fou", un gangster, sans savoir que son père le surveille...


Pour son 2ème arc, Tony Daniel a décomposé cet épisode en deux parties : la première (13 pages) revient sur l'évasion du Joker et ses conséquences, la seconde (8 pages) est un complèment dont le lien avec la précédente n'est pas très claire et qui invite Hugo Strange dans la partie. Il est impossible, après avoir lu ceci, de savoir quel est le lien. Le Pingouin manoeuvre dans l'ombre et indique le retour de vilains iconiques de Batman. Reste à voir si Daniel va à nouveau verser dans le registre glauque et hyper-violent de sa première histoire.


L'auteur signe également les dessins de la première partie : un travail efficace à défaut d'autre chose, mais hélas ! toujours desservi par une colorisation hideuse.
Puis la back-up est illustrée par un certain Szymon Kudranski : son style s'inspire d'Alex Maleev, sans le génie de ce dernier. Ses planches ne sont par ailleurs pas toujours très lisibles.

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Batman & Robin (#5 : Mutinerie) : Damian a décidé de suivre Morgan Ducard/Personne, estimant que ses méthodes correspondent mieux à ses propres instincts de tueur mais aussi parce qu'il s'est lassé des mystères de son père. Lorsque Bruce Wayne constate la fugue de son fils, il se lance à sa recherche et se rappelle du passé d'Henri et Morgan Ducard avec lesquels il s'est jadis entraîné...


Lorsqu'on tient une série comme ça entre ses mains, c'est un mélange d'enthousiasme et d'appréhension à chaque nouvel épisode : d'un côté, on a hâte de découvrir la suite ; de l'autre, on se demande si les auteurs vont réussir à maintenir la qualité exceptionnelle de leurs prestations. Et, encore cette fois, Peter Tomasi ne déçoit pas : sa copie est impeccable, intense. Entre le partenariat redoutable qui se forme entre Robin et Personne et les souvenirs qui viennent hanter Batman, ces 22 pages sont d'une efficacité redoutable, avec une chute saisissante.


Patrick Gleason tient aussi la grande forme : plus je découvre les pages de cet artiste (encrées et colorisées magnifiquement), plus il me fait penser à Mike Mignola, avec un trait plus rond mais cette même manière de composer des images dont la force est qu'elles fonctionnent à la fois indépendamment et ensemble, avec des à-plats noirs intenses. Il réalise même un authentique morceau de bravoure avec une double page de trente cases (!) qui est un modèle de découpage. Prodigieux.

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Batgirl (#5 : Cadeau à tiroirs) : bon, on va faire vite parce que c'est une vraie catastrophe.


Gail Simone n'a pas été brillante, loin s'en faut, avec son premier arc : elle réussit pourtant à faire pire avec ce nouvel épisode où, en prime, l'explication sur le rétablissement de Barbara Gordon est expédiée en une phrase (la solution est d'une telle faiblesse qu'on sent le manque totale de conviction de la scénariste, se débarrassant d'une question embarrassante). Le nouvel adversaire de Batgirl est tout aussi peu excitant que Miroir... Il faut se faire violence pour ne pas lâcher l'affaire avant la fin - mais le mois prochain, je zappe.


Ce n'est donc pas bien écrit. Mais ce sera aussi mal dessiné : les planches d'Ardian Syaf et Vicente Cifuentes sont parmi les plus moches que j'ai vues depuis des lustres. Quand on voit ça après avoir lu Batgirl : Year One, c'est terrible.

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Bilan : la revue est coupée en deux, depuis le départ. Detective Comics est en suspens. Batgirl déjà perdu. Mais Batman et Batman & Robin sont d'un tel niveau que vous êtes consolés de bien des misères (y compris du prix de la revue) : avec deux séries pareilles, "Batman Saga" peut voir loin - et haut.
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