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Vieux 07/03/2013, 16h42
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
-Gardien du Temple-
 
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
Critiques Doopiennes 177 : Batman, Wolverine,longshot, two fisted tales !!

CRITIQUES DOOPIENNES N°177

Citation:
Quelques précisions : ces critiques sont la plupart du temps des critiques "à chaud". Aussitôt lu, aussitôt critiqué, ce qui peut expliquer un certain manque de recul ou des réactions parfois un peu trop passionnées. Je vais essayer néanmoins de rester le plus impartial possible et surtout, expliquer au maximum mes idées et mes impressions.
Je ne détiens pas, loin de là, la vérité sur les comics que je critique. C'est juste une impression de quelqu'un qui lit des comics depuis…pfiouuu….presque trente cinq ans ! Ce n'est pas parce que je trouve un truc génial ou mauvais qu'il faut absolument le croire sur parole. Le mieux c'est encore de le lire si on a envie, ou de le défendre si on trouve l'avis trop négatif.
Le but premier est toujours le même: proposer un échange et un débat sur les séries chroniquées.
Dans un souci de bien faire, j'essaye toujours autant que faire se peut d'éviter les spoilers, ce qui fait que des gens qui sont en retard, ou qui suivent en VF peuvent tout à fait lire ces critiques sans aucune hésitation.
TWO FISTED TALES



(Kurtzman/Craig-Wood-Severin-Davis)
Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'histoire de ce magazine, remontons un peu dans le passé. TWO FISTED TALES est un magazine EC, c'est-à-dire à la base EDUCATIONNAL COMICS. Cette compagnie a été fondée par CHARLIE GAINES qui est, entre autres, le créateur du format comics mais aussi la tête pensante de ALL AMERICAN COMICS, une compagnie satellite de DC COMICS qui a crée dans les années 40 des super-héros comme..Green Lantern, Flash ou encore Wonder Woman. Lassé de voir des comics un peu abrutissants, CHARLIE GAINES a essayé de proposer des revues un peu plus intelligentes, comme PICTURE STORIES FROM THE BIBLE, mais s'est heurté au réalisme financier de ses patrons d'alors. Quittant All American avec une petite somme qui lui permet de monter sa propre compagnie, il reprend au sein d'EC ses PICTURES STORIES FROM THE BIBLE et installe d'autres revues au contenu plus "sérieux". Cela ne fonctionne absolument pas et le voilà obligé de faire comme tous les autres éditeurs à la fin des années 40, à savoir des comics de funny animals (des animaux parlants comme MICKEY et compagnie). La compagnie est au bord du gouffre lorsque GAINES meurt dans un accident de bateau. C'est son fils, BILL GAINES qui reprend alors sans envie la compagnie de son père qui s'est entre temps renommée ENTERTAINING COMICS. Peu motivé mais obligé de redresser les comptes pour pouvoir vendre, il s'entoure de très jeunes artistes et scénaristes issus pour la plupart de milieux gauchistes qui ont non seulement une envie profonde de faire avancer les techniques de narration des revues mais aussi et surtout de "choquer le bourgeois". EC commence donc à proposer des comics d'horreur et de crime (TALES FROM THE CRYPT, CRIME SUSPENSTORIES) où cadavres ambulants se mêlent à des scènes de crime macabres! Quelques temps plus tôt, EC s'était lancé dans le filon des comics de guerre, assez vendeurs à l'époque et avait proposé au jeune Harvey Kurtzman de chapeauter la parution de deux revues : FRONTLINE COMBAT et TWO FISTED TALES.
Il faut dire que la guerre de Corée à éclaté, que les "boys" sont repartis au front et que les revues patriotiques ont ainsi le vent en poupe.
Sauf que Kurtzman, qui n'a jamais été au front directement, mais a été intégré dans l'armée durant la deuxième guerre mondiale, va prendre le contrepied total de ces récits plan-plan où un héroïque soldat Américain réalise un acte de bravoure impossible et qui font les beaux jours de NATIONAL par exemple.
Selon le scénariste, la guerre est un fléau, et il n'y a jamais d'actes de bravoure, seulement des actes criminels durant une guerre. C'est la première fois que quelqu'un dans le monde assez jeune du comic-book ose utiliser les revues de guerre pour faire passer un message clairement antimilitariste. Les récits se veulent non seulement très réalistes, mais ne définissent pas de gentils ni de méchants. On peut voir sous nos yeux d'immondes soldats Américains comme de gentils soldats Coréens.
Kurtzman propose aussi, et c'est une très grande nouveauté, des dizaines de récits "historiques" se passant au moyen age, ou lors de la guerre civile Américaine afin de mieux expliquer son point de vue. Cette volonté farouche de dénoncer la stupidité de la guerre par tous les moyens va ainsi déclencher les foudres de l'armée envers cet éditeur.
C'est une compilation de certaines de ces histoires qui nous est proposée dans ce livre.
Et effectivement, c'est non seulement très novateur pour l'époque, mais aussi très dénonciateur et surtout, superbement bien fichu.
Comme toute anthologie, certaines histoires sont un peu plus faibles que les autres, mais lorsque Kurtzman prend en charge le scénario (et c'est le cas de 90% des histoires proposées dans ce volume), c'est généralement un festival d'esprit et de conscience.
Dés la première page, le ton est donné. Un conquistador se moque d'indiens qui dansent devant lui pour lui souhaiter la bienvenue et leur balance des coups de canon. La stupidité de l'homme au combat est tout de suite mise en avant. Donc ca fonctionne et c'est réellement différent des récits très naïfs et réalisés avec des œillères patriotiques des autres maisons d'édition. On est très loin de Captain America par exemple. Dans cette trentaine d'histoires, il y en a qui sont réellement touchantes, comme celle qui nous raconte les destins croisés d'un soldat psychopathe Américain et d'un soldat psychopathe Coréen ; ou encore celle de ce chasseur de prime qui trouve un pistolet dans le désert. Parfois, c'est tout simplement métaphysique, comme l'histoire de cet empereur romain seul après une bataille entouré de cadavres et voué à une mort certaine. Ce qui est intéressant, c'est de voir que Kurtzman a bossé comme un fou, et certains de ses récits sont historiques et vraiment bien documentés. Mais tout pointe vers cette simple idée : la guerre c'est mal et ça tue connement.
Le scénario est donc la plupart du temps très efficace et terriblement bien fichu.
Et les dessins ne sont pas en reste : Non seulement on a droit à du Wally Wood, du John Severin, mais aussi du Jack Davis et du Johnny Craig. Quand on pense que ce sont des bandes dessinées produites exactement au même moment que certains JSA ou Green Lantern, on est véritablement sur un autre niveau artistique, que seuls quelques dessinateurs de mainstream pouvaient atteindre. Le noir et blanc fonctionne à merveille.
Pour la petite histoire, Kurtzman, débordé par son travail sur TWO FISTED TALES est allé se plaindre à GAINES en lui demandant de lui confier une revue où il pourrait être plus productif (et gagner plus d'argent). GAINES accepte et lui propose un magazine comique qui devient le célèbre MAD.
Les récits d'horreur, adultes et sans concessions d'EC vont aussi participer à une croisade anti-comics lancée par la presse bien pensante et quelques sénateurs. Ils seront partie prenante de la création du comics code qui perturbera la création artistique durant plusieurs décennies.
Pour en revenir au sujet, ce TWO FISTED TALES est une pièce historique. Disons que contrairement aux récits d'horreurs bien fichus, ultra bien dessinés et assez adultes de la firme, ces récits de guerre ont vraiment une ambition et un message sous jacent : c'est à mon sens ce qui fait leur force et les rend indispensables
ne passez pas à côté.


BATMAN 0-12 à 18



(Snyder-Tynion/Cloonan- Capullo-Andy Clarke/Glapion)
Un numéro isolé puis le "célèbre" arc Death of The Family qui devait ramener en grande pompe le Joker après son absence de presqu'un an.
BATMAN 12 est plutôt correct, mais sans grande inventivité. Une jeune fille douée en électronique découvre comment BATMAN fait pour se déplacer sans être vu dans toute la ville. On est la plupart du temps dans la tête de la jeune demoiselle et BATMAN n'est à la limite qu'un personnage secondaire. Bon, c'est pas mal mais il y a quand même quelques points faibles : une fin assez poussive, les dessins de Becky Cloonan qui sont difficiles à suivre (les filles et les garçons sont dessinés de la même manière ce qui fait qu'au début j'ai eu du mal à reconnaître la jeune fille de son frère ! ) et surtout, l'arrivée d'un dessinateur fill-in à la fin, dans un style absolument différent et assez dégueulasse. Au niveau du scénario c'est moyen et les dessins ce n'est pas terrible. SNYDER a peut être un peu de mal avec les stand-alone. Ca se lit quand même bien, mais on n'en retire pas grand-chose.
et demi

BATMAN 13-18 + 0
J'inclus le numéro 0, censé se passer au tout début de la carrière du justicier car c'est véritablement une introduction à l'arc qui arrive. Et je suis terriblement déçu. Voire très mécontent.
Je vous explique l'histoire.
Le jeune BRUCE WAYNE, qui décide d'être un justicier mais qui n'est pas encore devenu BATMAN a infiltré le gang de RED HOOD (qui deviendra le Joker). Son but, se débarrasser du criminel et de ses sbires. Comme il est novice, il se fait repérer et s'échappe de justesse avant de rencontrer pour la première fois le commissaire Gordon.
En une petite dizaine de pages, SNYDER balaye donc d'un revers de main le KILLING JOKE d'ALAN MOORE, c'est tout ! En effet, il efface totalement l'idée que le Joker est un pauvre personnage manipulé et devenu fou pour en faire un psychopathe avant même sa transformation. C'est nullissime et le personnage perd tout son intérêt. J'ai bien conscience qu'une histoire blablabla reste toujours la même blablablabla même si quelqu'un arrive et fait un massacre derrière, OK ca j'ai compris ! Et ce n'est pas le problème. Le problème c'est pourquoi SCOTT SNYDER décide de faire l'impasse sur des origines touchantes et particulièrement bien pensées pour proposer un truc aussi bourrin. A-t-il pensé que si le Joker est déjà un criminel psychopathe, sa transformation n'a plus aucun sens ? DU coup, il fait l'impasse sur un pur moment de bande dessinée pour installer une idée assez facile.
Bourrin, c'est vraiment le mot qui me vient en tête en pensant à l'arc DEATH OF THE FAMILY d'ailleurs.
C'est bizarre parce que j'ai véritablement adoré le premier arc de SNYDER avec DICK, BARBARA et le frère GORDON. C'était bien fichu, touchant et ca jouait avec la mythologie du personnage tout en l'améliorant. J'ai trouvé le BATMAN 1 exceptionnel, j'ai énormément apprécié GATES OF GOTHAM et le truc avec les HIBOUX était plutôt pas mal. Donc je suis loin d'être un anti-Snyder primaire, même si SWAMP THING m'a semblé vide et sans intérêt. D'ailleurs c'est aussi un concept d'ALAN MOORE qui se voit réduit à sa plus simple expression, ce SWAMP THING.

Sérieusement, et pour dévier un peu du sujet, c'est quand même assez troublant de voir la vendetta opérée par JOHNS , SNYDER et leurs collègues sur les histoires du génial Anglais. On comprend bien que ce dernier refuse de jouer le jeu de la pub et n'arrête pas de critiquer le travail de la firme, mais quand même, est-ce que ca valait la peine de détruire le travail du bonhomme sur SWAMP THING, le JOKER, WATCHMEN et CONSTANTINE ? Alors blablablabla, son travail est intact blablablablabla ca reste toujours des bonnes histoires blablablabla OK, j'ai compris (bis).
Mais surtout ce qui me gêne, ce n'est pas tant de modifier une continuité, c'est surtout de modifier celle-ci pour finalement proposer un truc nettement en dessous. Si les idées sont bonnes, pas de problème, mais là, globalement ca pue et ca sent vraiment la vengeance pure et simple. Reste t'il encore un personnage crée ou développé par ALAN MOORE chez DC qui n'ait pas été charcuté ? MOGO? ah non ! Je ne reviens même pas sur Before Watchmen qui n'apporte rien si ce n'est un peu d'argent à la compagnie, mais quand même, SWAMP THING pour ce que j'en ai lu n'a gardé que le côté horreur de la chose et à envoyé valdinguer tout le reste (les réflexions sur la société Américaine, la littérature, la magie) , idem pour Hellblazer et là, on fait pareil pour le Joker. On le réduit à sa plus simple expression de psychopathe. On a enlevé tout le vernis psychologique pour ne garder que l'horreur interne : Ce n'est vraiment pas subtil.

Après cet aparté, on va quand même revenir à cet arc.
L'histoire : le Joker revient et il n'est pas content. Il s'en prend violemment à BATMAN et va l'affronter sur tous les terrains, physiques et psychologiques tout en s'en prenant à se proches ! Le Joker a-t-il découvert la double identité de Batman ? Quel est ce LOURD SECRET que BATMAN cache à la Bat-Family et qui a un rapport avec le Joker ? Pourquoi y a-t-il une relation aussi forte entre le héros et le criminel ?
Vous le saurez (peut-être) en lisant cet arc.


Sur le papier, fondamentalement ca fonctionne pour moi, SNYDER propose des thèmes certes déjà utilisés mais qui font frémir tout fan de l'homme chauve-souris. Quelques réserves tout de même sur le lourd secret issu du passé qui à forcesemble tout du moins en structure assez redondant avec ses arcs précédents.


Avant de passer, en mode SPOILER, une petite digression aussi sur le personnage du Joker. Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, le Joker s'est fait arracher le visage et maintenant il a la face pelée. Mais ce n'est pas grave puisqu'il garde son ancien visage sur sa face pelée au moyen de sangles et d'agrafes. Yummy ! Et le truc il est RATED T !!!!!!!!!!!!!!!! Bien sûr. Encore une fois, faire évoluer le personnage n'est pas un problème mais sérieusement il y a un gros souci avec cette "évolution". Qu'y a-t-il derrière cette idée pourrie ????????
Rien, simplement de faire du Joker un personnage effrayant.
MAIS IL EST DEJA EFFRAYANT LE JOKER !!!!!!
C'est d'ailleurs la différence entre cet esprit fou et ce corps de clown tout maigrelet qui en faisait à mon sens un des personnages les plus horribles et les plus effrayants de la bande dessinée! C'est quand même terrible de ne pas comprendre que le malaise vient de la différence entre le corps et l'esprit, pas du reste. C'est comme, je ne sais pas, si on transformait MISTER MIND le tout petit ver télépathe et psychopathe dont le compteur dépasse déjà plus du million de mort en une sorte de monstre papillon détruisant l'univers….AH Zut, déjà fait dans 52 !!!! D'ailleurs l'idée était tellement nulle qu'ils en sont déjà revenus.

LE JOKER le plus terrifiant qu'il m'ait été donné de voir est celui de GRAHAM NOLAN personnellement, où de BOLLAND. Pas celui de Capullo. Pourquoi lui arracher le visage ? Quel est l'intérêt? Aucun ! Si ce n'est encore une fois faire saliver les amateurs de chair fraîche et jouer sur l'effet ado-Walking Dead-Zombie !!!!!!
Car disons le clairement, cela n'apporte absolument rien à l'histoire, si ce n'est permettre deux vannes faciles sur "ce qui se trouve derrière le masque". J'ai cru comprendre que c'est à la demande de SNYDER que le JOKER a subi cette transformation. Pourquoi ? Capullo n'est pas capable de dessiner un Joker correct sans cet artifice ? Je n'en sais rien mais le procédé me semble assez cheap et surtout, pourquoi le faire si ca ne sert pas le récit ? BOURRIN !!!!!!!!!

L'arc est classique, et bizarrement, à la fin de ma lecture, je m'étais dit, ouais…bon…..correct mais sans plus. Et plus j'y repense, plus j'y trouve des défauts.
Alors entendons nous bien, c'est encore une fois une aventure correcte de BATMAN, il suffit de lire le pitch du dessus pour comprendre qu'on peut passer un bon moment de lecture. Et c'est le cas. Si on ne cherche pas à réfléchir et qu'on subit le récit ca fonctionne. Les dernières pages sont en toute honnêteté bien fichues, le coup de l'élément chimique, la mouche OK, mais bon, il ne faut absolument pas y voir plus loin qu'une fin "à la X-FILES".
En revanche, le coup du lourd secret excusez moi, mais là pour le coup c'est super mal amené et juste totalement pourri. Plusieurs points qui me semblent bizarre comme lorsque Bruce a voir le Joker à la suite de la carte de visite. Bon, il y a ne explication, mais elle me semble plus être là pour justifier la scène que pour réellement en faire quelque chose.
Quant à la relation BATMAN/JOKER, elle n'est pas extraordinaire. Ce que je veux dire, c'est que ce n'est absolument pas original et cela a déjà été traité des dizaines et des dizaines de fois, et parfois mieux (par DIXON et NOLAN, par MORRISON mais aussi par …KEVIN SMITH qui a résumé quasiment toute la relation BATMAN/JOKER en trois pages dans la mini CACOPHONY, une série pourtant assez mauvaise.

Du coup voilà, on a une histoire de BATMAN classique, qui n'apporte réellement rien de bien nouveau et joue avec des codes déjà vus sans grande originalité. Ca se lit quand même. En revanche, ce qu'on peut déplorer, c'est que pour se démarquer, SNYDER a recours à du gore et de la violence. Moi ca me gêne beaucoup, et c'est d'ailleurs pour moi la fin de BATMAN en VO.
Bon, après Capullo se débrouille très bien, même s'il y a un peu moins de maestria qu'au début. Ses pages sont plus classiques, mais ca passe bien.
et demi . Un truc classique sans grande originalité mais distrayant. En revanche, l'abus de gore pour cacher une réelle faiblesse du récit est impardonnable.


LONGSHOT HC


(Ann Nocenti/Arthur Adams/Whilce Portaccio)
Contient les 6 épisodes de la mini série LOGSHOT

Trouvé par le sieur GOURVY que je remercie encore vivement. J'avais jamais relu cette série depuis les SPECIAL STRANGE il y a..pfiouuu.. plus de vingt ans et je n'en avais pas gardé un si bon souvenir que ça. Je me rappelle que la lecture m'avait à l'époque un peu gonflé.
Je me suis quand même lancé avec plaisir dans ce qui semble être l'une des toutes premières histoires de Nocenti et un des premiers boulots d'ADAMS chez MARVEL.
Bizarrement, je reste un peu mitigé.
L'histoire : un jeune homme débarque sur Terre, il ne sait pas qui il est, mais il possède une agilité extraordinaire et des pouvoirs sur la chance. Il n'est pas non plus tout seul à être arrivé sur Terre, d'autres créatures de sa dimension l'ont suivi. Il va essayer de retrouver petit à petit sa mémoire en les affrontant avec l'aide de certains super héros MARVEL comme SPIDER-MAN ou MISS HULK.
Effectivement, c'est un des premiers boulots de NOCENTI et ca se sent. On sent que la demoiselle a envie de mettre le plus de choses possibles dans son récit, mais elle a un petit peu de mal. Ca donne du coup une ambiance où les scènes de transition sont carrément hachées, et on a un peu de mal à s'attacher aux personnages, LONGSHOT en particulier. C'est en fait un peu "bordélique" et l'histoire manque de rythme. On voit bien qu'elle essaye par moments de développer des thèmes qu'on va revoir chez cette scénariste, comme le cinéma, le statut de star, un tout petit peu de critique sociale, mais c'est assez léger. En gros, c'est assez linéaire, sans trop de second degré et ce n'est pas vraiment la partie où Nocenti assure le plus. Après, c'est vraiment très développé, à base de FLASHBACKS au risque de sembler un peu long et fastidieux.
Les dessins, d'Arthur Adams sont vraiment bien, sauf que c'est Whilce Portaccio à l'encrage. Ce n'est pas que Portaccio est mauvais, mais c'est qu'il manque un petit peu de la finesse qu'il faudrait aux dessins super-détaillés de ADAMS, comme l'a fait plus tard TERRY AUSTIN. Du coup, les planches sont un peu moins réussies que dans mon souvenir, mais attention, ca reste du très haut niveau pour l'époque.
Une bonne histoire, un peu trop verbeuse et bordélique quand même. A conseiller tout de même pour les nostalgiques.
.


WOLVERINE AND THE X-MEN #19-24


(Aaron / Bradshaw-Sanders-Lopez-Perez)
Suite d'une des meilleures séries mutantes depuis très longtemps. Aaron allait-il réussir à garder le niveau affiché lors de sa première saison qui s'est arrêtée sur un cliffhanger de folie au numéro précédent ?
C'est un peu moins réussi.
Les épisodes 19 à 23 forment globalement un grand arc où Wolverine et ses élèves vont se retrouver confrontés à une sorte de cirque de l'enfer. Tout d'abord c'est l'arrivée d'un nouvel enseignant d'importance dans l'équipe pour remplacer certains départs (je ne spoilerai rien). En fait, l'épisode 19 est composé de deux parties, une sur le recrutement, très drôle quand les prétendants se font envoyer sur les roses par Kitty, et une autre consacrée à Archangel. C'est à mon sens sur ce personnage que le bât blesse. Remender l'a totalement ruiné sur Uncanny X-Force, le réduisant à une sorte de coquille vide, et franchement, ca ne fonctionne pas. L'épisode qui suit (le numéro 20) , centré presque exclusivement sur ce personnage est à mon sens l'un des tout premiers à avoir un niveau assez pourri. On s'ennuie et je n'arrive absolument pas à accrocher. Aux dessins on a droit à NICK BRADSHAW, dont je parlerai un peu plus bas, et à STEVE SANDERS, que je ne connais pas mais qui n'est pas inspiré. Disons qu'il se passe des choses, mais globalement ce n'est pas terrible. Surtout dans la mesure où Aaron n'arrive pas à faire quelque chose de bien avec Archangel/Warren. Il faut dire que c'est pas facile !
Les épisodes 21-22-23 forment un arc complet quasiment centré sur le fameux cirque, et là aussi, c'est pas terrible. On voit bien le clin d'œil appuyé aux épisodes de MAGNETO/MESMERO de CLAREMONT BYRNE, mais c'est vraiment très superficiel. Il y a de très bons moments encore une fois, mais à mon sens ca ne marche pas aussi bien que dans les histoires précédentes. Je n'arrive pas à m'attacher aux méchants et c'est assez redondant. De plus, c'est dessiné par NICK BRADSHAW , qui une fois l'effet de surprise passé, ne semble pas être d'un niveau stratosphérique. Peut être est-ce du à l'accumulation des épisodes, mais du coup, je préfère largement les dessinateurs précédents ou suivants, comme DAVID LOPEZ.
Un arc relativement décevant pour les standards de la série. On ne peut pas toujours être parfait non plus.
ON se rattrape quand même avec le #24 dessiné par DAVID LOPEZ qui convient parfaitement à la série. Et ca marche franchement mieux puisqu'on se concentre sur la relation entre les personnages, et deux couples (dont je tairai les noms). C'est assez bien vu et je pense que clairement, AARON n'a pas besoin d'inventer une histoire ou une aventure pour que cela fonctionne, ce qui est synonyme d'une grande série. Le premier rencard qui se passe très mal n'est certes pas original, mais particulièrement bien mené. Et la rencontre entre la VINTAGE JEAN GREY issue de ALLL NEW X-MEN et QUENTIN QUIRE vaut largement son pesant de cacahuètes (pour faire plaisir à psycho pirate) .

et demi
Moins bien fichu que précédemment, AARON a un petit coup de mou avec un arc assez long et pas vraiment bien fichu. BRADSHAW déçoit énormément et devient limite un point faible de la série, qui se reprend quand même très bien sur son dernier numéro.

Citation:
Posté par prochainement
DAREDEVIL, RISING STARS vol 2 , JUDGE DREDD, BATMAN AND ROBIN, DEADMAN
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