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Vieux 04/05/2016, 15h13
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cosmos cosmos est déconnecté
Great Cakes Avenger
 
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cosmos change la caisse du Fauve
Petites critiques VO de mai 2016

Scarlet Witch #6 (James Robinson / Marguerite Sauvage)

Acheté juste pour Marguerite Sauvage alors que je ne lis pas la série d'habitude. Bon ben James Robinson écrit toujours comme il y a 30 ans, avec des personnages qui viennent de se rencontrer mais étalent déjà leur vie en long en large et en travers. Comme dans son run sur Earth 2, il ne semble jamais tirer parti de la capacité de l'artiste à transmettre une information qui ne serait pas déjà contenue dans les dialogues. On lirait juste les dialogues imprimés sur une feuille de papier, on en apprendrait à peine moins (par contre, ce serait beaucoup moins joli).

Ca m'agace aussi légèrement que Paris soit toujours traitée comme une destination exotique. De récents chapitres d'All-New X-Men avaient un souci similaire : la ville ressemblait à n'importe quel décor habituel des récits de super-héros urbains, sauf que l'action se déroulait aux pieds de l'Arc de Triomphe, à Notre-Dame qui comme chacun sait est juste à côté, avec une vue sur l'obligatoire Tour Eiffel... au sud de la cathédrale (). Mais personne ne semblait s'être dit "tiens, si au lieu de toujours foutre cette putain de Tour Eiffel, on mettait des immeubles haussmanniens ? y en a partout dans Paris, ça ferait typique sans être cliché".

Ici, l'action (enfin, l'absence d'action) se déroule majoritairement sur les toits donc on évite cet écueil, mais on a le droit à une anecdote sur les Apaches de Paris du début du siècle dernier et une allusion à la Fashion Week. ET UNE FAUTE DE FRANCAIS, PARCE QU'IL Y A TOUJOURS AU MOINS UNE FAUTE DE FRANCAIS. Des fois je me demande si les équipes créatives percutent que les villes étrangères sont aussi des endroits où les gens vivent et font des trucs normaux dans un contexte qui leur semble banal, plutôt que d'enfiler des clichés sur la ville vue de l'étranger.

Ah et on se demande aussi si le chapitre est censé faire progresser une intrigue vu qu'il est très auto-contenu. D'un côté c'est bien parce que même en n'ayant lu que le premier, je n'ai pas été perdu, d'un autre rien ne me donne envie de lire la suite, à part les noms de certaines artistes (Annie Wu et Tula Lotay, pour ne pas les nommer).

Bref, rendez-vous le mois prochain pour criser à nouveau sur une narration vieillotte MAIS avec Annie Wu aux dessins cette fois-ci.
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"It's not about adding diversity for the sake of diversity, it's about subtracting homogeneity for the sake of realism."
une cacahuète dans la nuit.
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