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Vieux 29/08/2013, 10h44
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super PépetteFletcher Arrowsmith se la pète comme Super Pépette
Deathmatch tpb1, mind mgmt hc 1, essex county

Première salve de critique de mes lectures estivales. Elles seront moins fouillées que d'habitude afin de me permettre de vous faire un tour d'horizon exhaustif de ce que j'ai lu.

On commence par des lectures un peu exotiques ou surprenantes.

Cela sera suivi par des critiques des big three : Morning Glories TPB3, Peter Panzerfaust TPB2, The Shade et Hawkeye TPB1

et puis un panaorama de la production Valiant : XO MANOWAR TPB2, Bloodshot TPB1, Shadowman TPB1 et Harbinger TPB1

Bonne lecture et venez nombreux réagir

DEATHMATCH TPB1 : KILLING IN THE NAME (BOOM Studio)

Paul JENKINS / Carlos MAGNO
Deathmatch #1 à #4

Le pitch :
32 êtres aux supers pouvoirs (héros et vilains) ont été enlevés et transportés au RIFT. Ils vont devoir s’affronter dans un tournoi où la mort de son adversaire est la seule règle qui vaille. Qui en sortira vainqueur ?

Ce que j’en pense :
Deathmatch joue avec nos fantasmes : qui est le plus fort entre Superman et Batman ? Et si un héros mourrait réellement dans un combat ?
Ce type de questions trouve une partie des réponses dans le Deathmatch de Paul JENKINS et Carlos MAGNO.

Le premier atout de Deathmatch c’est de captiver très rapidement le lecteur pour un univers totalement inconnu et inventé pour l’occasion. Là ou certains scénaristes rame pendant des mois avec un background connu, Paul Jenkins arrive à tout mettre en place en un seul numéro. En 22 pages seulement (le #1) on comprend non seulement les enjeux de Deathmatch mais on se passionne également pour le mystère principal (pourquoi les super héros et vilains sont ils rassemblé et doivent se battre entre eux) et on se prend à déjà apprécier certains personnages (Dragonfly, Sable). Jenkins en vieux routard sait parfaitement tenir le lecteur en haleine en utilisant à bon escient des flashback et en dynamisant aux bons moments son récit (cliffhanger, combats accélérés et focus sur d’autres, scènes intimistes et d’introspection et dialogues percutants).

Le second atout de Deathmatch est la comparaison et les hommages (ou les critiques ?) à l’univers des comics en général. On pense bien sur aux Guerres Secrètes de Marvel mais aussi à Avengers Arena (même si là c’est plutôt Battle Royale ou Hunger Games qui sont les références). De même on se met à chercher la ressemblance avec des personnages de comics plus connu (Superman, Thor, Captain America, Batman, le Joker mais aussi Rorschach…). Jenkins exploite tout cela à merveille à travers des dialogues et des situations percutantes et inédites où plutôt comme nous les souhaiterions dans nos comic books habituel.

Troisième atout de Deathwatch : des réflexions sur la mort, la violence, la manipulation ou la lutte des classes. A travers un pitch assez simple le talent de Jenkins fait merveille et on se dit rapidement à la lecture du premier numéro que le scénariste à autre chose à nous raconter qu’un banal jeu de massacre. Les caractères de chaque protagoniste sont exacerbés et on peut lire une analyse de la folie, de la lâcheté, de la peur, de l’inconscience… De même à travers les combats qui peuvent sembler inégaux (balance des pouvoirs) on peut assister à la lutte des classes où les plus riches (les pouvoirs les plus puissants) ont plus de chances de gagner mais les inégalités peuvent être réduites avec de l’intelligence et du courage (classes inférieurs). Le jeu de massacre auquel nous assistons dans et en dehors de l’arène nous interpelle sur la violence employé par certains protagoniste comme ultime solution d’être se croyant au dessus de tous et finalement mis dans une position d‘échec. A travers une des trames du récit (qui tire les ficelles, qui est derrière tout cela) Jenkins nous invite dans le monde de la paranoïa et de la manipulation. Enfin comme ici il n’y a pas de Jean Grey, de Superman, ou de Robin les morts le restent, comme dans les autres comics book des big two et comme dans le vie de tous les jours.

Dernier atout de Deathmatch : Carlos MAGNO. J'ai apprécié ses dessins qui m’ont parfois fait penser à du très bon Joe Bennett (Brass). Ces planches sont dynamiques (très bonne maitrise des scènes de combats) mais aussi très fouillés. Elles regorgent de petits détails (tout comme les personnages). On le sent particulièrement à l’aise pour décrire les aspects technologiques mais aussi les bas fonds (ambiance plus sombre et glauque). Il c’est parfaitement approprié l’univers conçu par Jenkins. Les couleurs sont assez sombres mais rendent bien l’ambiance pesante (pas de lumière naturel mais uniquement artificiel). On est là encore loin des couleurs flashy et punchy faites pour attirer le chaland des comics plus populaires.

Les plus :
le tableau récapitulatif de l’avancé du tournoi et les fiches des personnages ainsi que les couvertures variantes de Frazer Irving, Whilce Portacio, Trevor Hairsine, Dan Panosion, V Ken Marion, Tom Derenick, Jung-Geun Yoon.

Des images :



Bilan :
une excellente surprise. Jenkins délivre une scénario captivant qui laisse assez de subplot pour ne pas s’ennuyer (qui sont les light guard ? qu’est ce que le Rift ? pourquoi cette battle ? Qui va s’en sortir ? Pourquoi cette impression que certains cachent bien leur jeu ?). Associé à cela aux très bons dessins de Carlos Magno vous obtenez un comic book d’un très bon niveau qui saura pleinement vous surprendre et vous distraire.

Ma note : 4/5


MIND MGMT HC1 : THE MANAGER (DARK HORSE)

Matt KINDT
Mind MGMT #1 à #6 et le #0 (Secret files -3 à -1)

Le pitch :
Une histoire de complot et d’agence gouvernementale secrète où l'on suit Méru, une jeune journaliste, qui enquête sur le mystère d'un vol commercial où tout le monde à bord (passagers et équipage) a perdu leurs souvenirs.

Ce que j’en pense :
Je suis de plus en plus attiré par des lectures en dehors des big two et aimant également la BD franco Belge et les romans graphiques je me suis donc acheté le premier hardcover de MIND MGMT qui regroupe les numéros #0 à #6 de la série régulière.

Je me suis donc lancé dans Mind MGMT (MGMT pour ManaGeMenT) en espérant lire quelque chose de neuf, d’innovant et de spécial. L’entrée en matière n’est pas facile. Le #1 est assez obscure. Matt KINDT lance bien son intrigue (le mystère du vol et la présentation de Méru) mais mis à part cela on a du mal à comprendre comment cela s’emboite avec le reste de l’épisode (des gens qui se suicident dans un pays étranger, agent secrets, course poursuite). Et la suite est du même acabit jusqu’à la dernière page. Et là on se rend compte que l’on vient de lire une sacré bonne histoire, très complexe qui sort des sentiers battus.

J'ai été transporté (à travers le monde) par l’intrigue de Matt Kindt. On y rencontre des agents secrets aux pouvoirs paranormaux, des immortels, des révélations sur l'histoire du monde dans une ambiance à la X-Files ou bien The Bourne Identity. La quête journalistique est bien exploitée par Matt Kindt à travers un véritable thriller d'espionnage. La narration semble linéaire mais il y a peu de dialogue et les textes à lire sont mystérieux à souhait. Tout comme dans X Files rien n’est ce qui paraît. Meru est autant un mystère que tout le reste. Enfin Matt Kindt glisse sournoisement son récit dans la paranoïa dont le point d’orgue est une agence gouvernemental secrète qui pourrait manipuler les esprits : une CIA mentale.

Côté dessin il ne faut, là non plus, pas être rebuté par le graphisme de Matt Kindt qui se rapproche de l'école Franco Belge. Mais les dessins sous forme d'aquarelle aux crayons sont magnifiques et vous transporte littéralement dans le récit. C’est simple, clair et pourtant déroutant.
Parmis les trouvailles graphiques vous pouvez lire sur les lisérés de côté (les bordures) les conseils du parfait employé de Mind MGMT. Tout est fait pour vous déconcerter dans Mind MGMT. Matt Kindt est logique avec son récit et tout comme dans X Files il s’amuse avec ses lecteurs avec des compositions graphiques simples mais déroutantes comme pour nous embrouiller à chaque page. C’est une véritable expérience graphique déroutantes à laquelle nous sommes conviés.

Les plus :
Le Hardcover est splendide présentant les 6 premiers numéros de la série (qui est une on going) mais qui peuvent se lire comme une histoire complète. Le tout est complété par une préface de Damon Lindelof (un des papas de Lost) et par 3 courtes histoires tirées du #0 (Secret files -3 à -1) se déroulant avant l'action principale.

Des images :



Bilan :
Un fort beau libre pour une grande histoire et de magnifiques dessins. Ce fut ma meilleure lecture de cet été. Dérangeant, intrigant et ambitieux tel est Mind MGMT. Il est également clair (comme le signal Damon Lindelof dans sa préface) que si on aime la série télévisée LOST alors MIND MGMT devrait passer comme une lettre à la poste.

Ma note : 5/5


ESSEX COUNTY (FUTUROPOLIS)

Jeff LEMIRE
Tales From the Farm,/Ghost Stories/The Country Nurse

Le pitch :
Chronique quotidienne d’hommes et de femmes vivant dans le conté d’Essex, au Canada, sur un demi-siècle.

Ce que j’en pense :
Attiré par Jeff LEMIRE avec ses the Justice League Dark, le fait qu'il prend de l'importance dans l'univers DC et qu'il est un auteur complet (scénario et dessin) faisant de l'indé je suis tombé sur ESSEX COUNTY :
En haut de ma liste de comics à lire j'ai attaqué le pavé en début de soirée et j’ai lu jusqu'à 1h de matin pour le terminer tellement c'était bien.

Jeff LEMIRE écrit et dessine une belle histoire sous forme de roman graphique (480p en noir et blanc) se déroulant dans son pays, le Canada. Pas de super héros ici (même si Lester est amateur et aime bien se déguiser, cosplay un jour cosplay toujours ?) mais une saga familiale (près d’un demi siècle) dans une région agricole du Canada. Secret de famille sur plusieurs générations, flashback et hockey sur glace sont au rendez vous à travers un récit au ton mélancolique (avec des thèmes comme l’amour, l‘amitié mais aussi la trahison, la maladie, la différence, le travail) mais toujours juste. On sent l’amour de son pays et la région du Conté d’Essex dont il nous fait découvrir la vie quotidienne, dans la narration de Jeff LEMIRE. Il se dégage une certaine nostalgie à la lecture de ce roman graphique assez lent dans le rythme comme pour mieux nous imprégner de l’atmosphère et mieux nous laisser admirer les paysages du conté d’Essex.
Les personnages sont attachants et LEMIRE n’en fait pas des sur hommes mais les montre telle qui sont avec leurs qualités mais aussi leurs défauts et faiblesses. Ces derniers sont tour à tour exposés aux travers des différents chapitres du roman graphique. L'édition française chez Futuropolis comportent 3 récits Tales From the Farm, Ghost Stories et The Country Nurse qui s'emboitent parfaitement à la fin. Jeff LEMIRE nous invite à partager leur quotidien et à faire un bout de chemin avec eux. Il nous invite à faire partie de la famille.
Côté dessin il faut aimer mais Jeff LEMIRE prouve qu'il est un auteur complet. Pas de fioritures dans son trait mais une maitrise de l'espace et de l'histoire qu'il narre. Quelques compositions sont assez audacieuses ce qui dynamise parfois l'histoire. Et puis le noir et blanc n'est pas sombre et ce marrie parfaitement avec son récit.

Des images :



Bilan :
Si vous ne connaissiez pas Jeff LEMIRE autrement que pour ces histoires récentes chez DC je ne peux que vous conseillez de vous jeter sur cet Essex County.

Ma note : 3/5

Dernière modification par Fletcher Arrowsmith ; 26/08/2015 à 22h16.
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