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Vieux 14/03/2013, 15h44
doop doop est déconnecté
bouzouk force !!!!
-Gardien du Temple-
 
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doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0doop sait diviser par 0
Crit.Doopiennes 178 : Dark Knight,Judge Dredd,DD,Rising Stars, Jake Ellis

CRITIQUES DOOPIENNES N°178

Citation:
Quelques précisions : ces critiques sont la plupart du temps des critiques "à chaud". Aussitôt lu, aussitôt critiqué, ce qui peut expliquer un certain manque de recul ou des réactions parfois un peu trop passionnées. Je vais essayer néanmoins de rester le plus impartial possible et surtout, expliquer au maximum mes idées et mes impressions.
Je ne détiens pas, loin de là, la vérité sur les comics que je critique. C'est juste une impression de quelqu'un qui lit des comics depuis…pfiouuu….presque trente cinq ans ! Ce n'est pas parce que je trouve un truc génial ou mauvais qu'il faut absolument le croire sur parole. Le mieux c'est encore de le lire si on a envie, ou de le défendre si on trouve l'avis trop négatif.
Le but premier est toujours le même: proposer un échange et un débat sur les séries chroniquées.
Dans un souci de bien faire, j'essaye toujours autant que faire se peut d'éviter les spoilers, ce qui fait que des gens qui sont en retard, ou qui suivent en VF peuvent tout à fait lire ces critiques sans aucune hésitation.
BATMAN : DARK KNIGHT STRIKES AGAIN



(Frank Miller)
J’avais lu pour une première fois la suite de l’excellent DARK KNIGHT RETURNS lors de sa sortie en VO il y a plus de 10 ans et j’avais trouvé l’ensemble assez mauvais. La nouvelle édition d’URBAN COMICS et de son DVD à bas prix m’a pourtant convaincu de redonner une chance à cet ouvrage. Il faut dire que la perception et l’aura de Frank Miller envers les lecteurs de comics a nettement évolué depuis au vu de ses nombreuses prises de position et de certaines œuvres plutôt controversées. Depuis le 11.09, Miller semble en effet se moquer royalement des histoires qu’il peut produire et des personnages qu’on lui propose, il est devenu une victime consciente de ses peurs et de sa paranoïa ultra-sécuritaire. Peu importe s’il se retrouve aux commandes de Batman ou de My Little Pony, il en profitera pour exprimer ses points de vues assez nauséabonds sur l’Islam Rampant ou la dérive laxiste de la société, ce qui n’a pas grand intérêt. En revanche, ce qui est nettement plus intéressant, c’est de comprendre que DKSA représente à mon sens l’œuvre charnière dans cette évolution, celle qui a véritablement fait basculer Miller du rôle de scénariste talentueux d’avant-garde à celui de scénariste engagé et enragé (l’un n’excluant parfois pas l’autre). Miller le reconnaît lui-même, il en était à la moitié de cette série lorsque les tours de Manhattan se sont effondrées, modifiant considérablement ses plans.
Et cela se remarque lors de la lecture.
La première partie de DKSA est précise et bien ciselée. Miller met de nombreuses choses en place et cela fonctionne globalement plutôt bien en tant que suite directe de DARK KNIGHT. Il continue d’explorer cet univers futuriste et envoie Batman rechercher ses anciens camarades de la JLA , soit exilés soit capturés par le pouvoir en place. ON sent bien qu’il va monter d’un cran dans la dérive sécuritaire, mais c’est bien fichu. L’ennui, c’est que toutes ses idées de départ se retrouvent balayées d’un revers de main à partir de la moitié de la deuxième partie, où Metropolis est rasée par un vaisseau extraterrestre géant. A partir de ce moment, Miller ne se préoccupe absolument plus de son récit, qui file alors dans toutes les directions. Il laisse de côté la continuité à l’intérieur même de son histoire et ce n’est plus du Batman, c’est du Frank Miller en mode complètement perturbé.
Et bizarrement, alors que je devrais détester, j’ai trouvé ca plutôt intéressant. Miller nous sort quelques perles dans ce récit déconstruit et sans direction en oubliant ses concepts de départ et ses personnages. ON aime ou pas, et forcément, On est fatalement décontenance si on prend cette histoire au premier degré, ce qui m’est arrivé lors de ma première lecture il y a dix ans. Avec du recul, ca m’a nettement plus plu puisque justement je n’attendais pas de Batman dans ce récit.
Alors après, certains (comme moi d’ailleurs) pourront s’insurger en disant que si on ne fait pas d’histoire de Batman dans un truc qui s’appelle Batman, c’est de la tromperie sur la marchandise et ca revient à mettre du cheval dans des raviolis pur bœuf. Mais là, c’est plutôt un pur sang enragé et complètement sur le fil qui a pris sa place. Il n’était pas parti pour ca, et on peut voir les modifications dés la deuxième partie. Ce n’est tout simplement pas ce qui était prévu. Et ca se retrouve aussi dans le graphisme, qui devient à l’instar de son récit et au fil des pages outrancier et décousu, et j’ai bien aimé aussi. Miller se lâche, ne sait pas où il va artistiquement, n’a véritablement pas envie de finir la série et donc nous livre des planches brut de chez brut, sans aucun effet, sans aucun travail.
Et c’est à voir.
Maintenant, je pense que ce DKSA risque d’en dérouter plus d’un, notamment les gens qui s’attendent à retrouver le Batman des films ou des quelques bd qu’ils ont lu. En revanche, si l’on met cet aspect de côté, on voit un auteur partir complètement à la dérive, et c’est ce qui fait la force (ou la faiblesse) de ce qui devient finalement tout sauf une suite à DARK KNIGHT RETURNS.
Ca m’a énormément fait rire en tout cas uniquement si on le considère comme un WHAT IF hors continuité, ce que cela aurait toujours dû être.
En le considérant comme une histoire de BATMAN :
De Frank Miller :


DAREDEVIL #1-7



(Waid/Rivera-Martin)
Ces sept épisodes sont composés de deux arcs de trois et d'un stand-alone.
Le premier arc est signé Waid et Rivera avec une back up de Marcos Martin lors du premier numéro et transforme totalement l'esprit de la série telle qu'on avait pu la voir depuis plus de dix ans. En effet, depuis l'arrivée de Bendis sur le titre, Daredevil était enfermé dans un carcan d'histoires sombres et déprimantes, lorgnant vers la folie et un univers urbain et torturé. Si Bendis avait complètement réussi son passage sur le titre, ses successeurs Brubaker et Diggle n'ont fait que suivre le mouvement sans grande originalité, le dernier nous gratifiant même avec une saga médiocre et caricaturale (Shadowland).
Waid, qui est l'un des scénaristes les plus remarquables de sa génération prend totalement le contrepied de ce qui a pu être produit avant en nous proposant un Daredevil léger et beaucoup plus heureux qu'à l'accoutumée. Ce n'est pas une nouveauté puisque Joe Kelly et Karl Kesel avaient suivi le même chemin quelques temps avant l'arrêt du premier volume et eux aussi se démarquaient d'une période très dépressive signée JM De Matteis, mais contrairement à certains scénaristes aux gros doigts et à la main lourde, Waid le fait très délicatement. Il n'oublie rien de ce qui s'est produit avant son arrivée et de la sévère descente aux enfers du héros, installant même l'idée que ce regain de bonheur n'est peut-être qu'une autre étape dans la névrose de notre héros dépressif. Cela permet de sortir des sentiers battus et de proposer autre chose, une autre vision pour une série qui commençait lourdement à ronronner. Waid pousse même le bouchon un peu plus loin en confrontant notre tête à cornes à des vilains exotiques de l'univers Marvel comme La tâche ou encore Klaw (bon, il a déjà affronté le super vilain sonique dans les années 80, ce n'est pas une si grande nouveauté que ca non plus). EN toute honnêteté, l'histoire de ce premier arc n'est pas exceptionnelle, l'aventure vécue par DD est assez banale, mais c'est surtout pour Waid et ses acolytes de mettre en place le nouveau cahier des charges de la série et de présenter au lecteur l'esprit, les personnages secondaires et le ton qui vont être abordés durant son run. IL faut dire qu'avec Paolo Rivera, c'est du bonheur pour les yeux. Le style du dessinateur convient parfaitement à cet état d'esprit, avec un côté rétro-moderne et une lisibilité graphique qui peuvent, en poussant un peu, le mettre en digne relève de Paul Smith ou Steve Rude.
Le deuxième arc est à peu près du même acabit, sauf que Waid commence à introduire des subplots qui risquent de trainer en longueur, ce qui est parfaitement compréhensible. C'est toujours aussi frais et vivant et Marcos Martin est souvent inspiré, même si je le trouve un peu en dessous de Rivera sur la longueur. Certaines planches sont quand même magnifiques.
La dernière histoire, qui est un stand-alone nous raconte les aventures de Matt pris au piège avec un bus scolaire rempli d'enfants aveugles au cœur d'une tempête. Autant le dire tout de suite : c'est excellent. ! C'est typiquement le genre d'épisodes nécessaire à une série mensuelle, qui promet juste une bonne histoire sans jamais faire avancer l'intrigue. Elle est totalement consacrée aux personnages et c'est le plus difficile. Rivera est de retour et c'est encore une fois une grande réussite. C'est typiquement des épisodes tels que ce numéro 7 qui font de Daredevil une grande série…pour le moment.
Globalement, ces sept premiers épisodes , s'ils ne figurent pas dans le panthéon de la bande dessinée ont tout de même le mérite d'oser aller à contre courant en nous présentant un héros plutôt solaire, loin des poncifs darks qui deviennent particulièrement redondants dans les trois quarts de la production. C'est original, frais, vivant, ca ne promet rien et c'est magnifiquement dessiné.

vivement conseillé et un peu gentil, mais une série Marvel lisible non seulement par un adulte, mais aussi par un gamin de dix ans, ca ne court plus les rues. Comme quoi on peut encore faire de bonnes choses tout en gardant un esprit tout public.


QUI EST JACK ELLIS


(Nathan Edmonson/ Tonci Zonjic)

Pris un petit peu à cause des bons retours sur Buzz et aussi par le nom de ZONJIC aux dessins.
Jon Moore est un espion, pourchassé par la CIA (je ne vous dirai pas pourquoi ni comment) et qui ne peut compter que sur un seul allié, son ami Jake Ellis. Malheureusement, Ellis n'existe pas. Est-ce un ami imaginaire ? Un fantôme ?
Vous le découvrirez en lisant cette mini-série qui devrait avoir une suite.
Bon, globalement je suis assez déçu.
C'est loin d'être mauvais mais globalement, l'intrigue ne casse pas trois pattes à un canard. Nathan Edmonson nous refait le coup de la conspiration secrète et des expériences à la limite de la déontologie. LE reste n'est pas particulièrement pas passionnant. J'ai été effaré par la rapidité avec laquelle j'ai terminé le livre. Franchement, je n'en ai absolument pas eu pour mon argent en terme d'histoire, surtout que bon, Edmonson n'explique pas grand-chose et promet une fin plus qu'ouverte ou rien n'est résolu. Pour le coup, ce n'est pas très original même si encore une fois c'est rythmé et qu'on ne s'ennuie pas. Mais globalement, ca manque cruellement de corps et de développement des personnages. UN truc d'aventures en fait, mélangé avec un pseudo mystère conspirationniste. Mouais… Pas très convaincu.
En revanche, la partie graphique est vraiment excellente. Là aussi, Tonci Zonjic qui avait réalisé une des meilleures mini séries Marvel de ces dix dernières années (Marvel Divas) reste dans un style très épuré et qu'on pourrait rapprocher de celui de Rivera, Martin ou Pullido. C'est superbement fluide, on comprend tout et c'est très joli.
JE m'attendais à mieux.
Une bonne histoire, mais pas très originale et qui manque cruellement de développement. En revanche les desins pourraient valoir l'achat du livre à eux tout seuls.
.


RISING STARS vol 2


(Straczynski / Lashley-Zanier-Immonen-Anderson)
Deuxième volume de la série de JM Staczynski ("l'auteur de Babylon 5" , sérieusement, quelqu'un chez Delcourt croît encore que ca peut attirer quelqu'un ?)
J'avoue que j'ai attaqué ce livre avec une grande appréhension. C'est en fait cette partie là du récit qui m'avait fait abandonner la série dix ans plus tôt. Et pourtant, j'ai eu une bonne surprise. Je m'attendais à une réelle baisse de la qualité de l'histoire mais il n'en est rien. C'est peut être un peu moins personnel que lors du premier volume, et le travail du scénariste est peut-être un peu moins bien ciselé, mais on passe un excellent moment.
IL y a un trou de cinq ans entre ce volume et le précédent, et je trouve, à ma grande surprise encore une fois, que JMS le gère carrément bien.
Il arrive à créer une menace à grande échelle tout en continuant de développer certains petits aspects de la vie de ses héros, avec toujours ce ton assez personnel qui caractérise l'auteur. Ca fonctionne donc plutôt pas mal. En revanche, niveau dessins, c'est assez immonde. Lashley et Zanier nous offrent tout ce qu'on ne regrette pas des années 90 avec des prestations dégueulasses ou proportions incertaines se mélangent à un manque de storytelling et de créativité et où il devient impossible de distinguer qui est qui. Heureusement, arrivent pour les trois derniers numéros Stuart Immonen et Brent Anderson (qui restera jusqu'à la fin) et qui finissent de me convaincre que si ils avaient été là dés le départ, les gens parleraient de RISING STARS autrement.
Eh ben, globalement, c'est peut être un peu en dessous du premier volume, mais ca reste en tout ca s plutôt bien fichu.

Pas si mal que ça à ma grande surprise ! Le troisième volume sera-t-il du même acabit ?


JUDGE DREDD : THE COMPLETE CASE FILES vol 2


(Mills-Wagner/Bolland-McMahon-Gibbons-Mc Carthy-Ewins-Leach)
Contient JUDGE DREDD PROGS 61-115
Bon, les seuls Judge Dredd que j'avais lu c'était en VF, des petits fascicules d'une quarantaine de pages publiés par AREDIT avec ROBOHUNTER (faudra que je vous les chronique un jour ceux-là). Bref, j'avais envie de retrouver cette nostalgie, surtout que le volume 1 m'avait bien plu.
Là on passe dans un autre registre puisqu'entre certains épisodes solos se glissent deux grandes sagas : THE CURSED EARTH qui dure une vingtaine d'épisodes, et THE DAY THE LAW DIED.
Alors j'ai lu un article récemment sur ce héros, et il faut avouer que pour le moment, j'y vois plutôt un côté punk et caricatural qu'autre chose (mais nous sommes en plein dans les années 1978/1979) et je pense que c'est clairement la marque de fabrique du début de la série. Les auteurs se moquent délibérément de tout et surtout de leurs voisins Américains. D'ailleurs quatre épisodes, se moquant directement des fast-food, n'ont pas pu être réimprimés dans ce volume. ON assiste donc à quelques récits assez bien fichus, et à deux grosses sagas.
Je dois vous avouer que j'ai nettement préféré la deuxième, où le juge CALIGULA manipule tout son petit monde pour devenir juge suprême et pousser la ville de MEGA CITY ONE dans des délires sectaires et sécuritaires plutôt que celle de la Terre Maudite, qui m'a semblé un peu trop longue et un peu trop décousue. En fait, je crois que celle du juge CALIGULA est tout simplement plus linéaire et m'a plus convenu.
Niveau histoire, pas besoin de vous faire un dessin, vous savez ce que vous allez trouver : de la caricature sans concession et des histoires complètement "dans ta face" assez outrancières et bien barrées. Je n'ai pas encore trop ressenti de critique de société (un petit peu avec CALIGULA, mais ca va tellement loin que bon…). Peut être n'aurais-je pas du lire le bouquin d'une traite, car ça m'a semblé assez long.
Niveau dessins, une grande partie des histoires sont réalisées par Mike Mc Mahon dont le dessin assez caricatural fonctionne bien, mais fait assez pauvre lorsque Brian Bolland débarque. C'est quand même du gros niveau avec des petites apparitions de Gibbons, Mc Carthy ou Leach qui sont tout à fait sympathiques. J'attends de voir maintenant comment les volumes précédents vont se développer, avec Judge Death et Psi !!!!

et demi
anarchy in Mega city one !
Citation:
Posté par prochainement
GRANT MORRISON PRESENTE BATMAN vol 2 ; BATMAN AND ROBIN; IRRECUPERABLE , DEADMAN, WONDER WOMAN
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