Marvel Graphic Novel #12 : Dazzler : The Movie : 1984, par Jim Shooter / Frank Springer / Vince Colletta
Vous l'attendiez tous, le Graphic Novel consacré à l'héroïne préférée de Niglo : Dazzler
On retrouve aux dessins la paire qui a le plus souvent oeuvré sur la série régulière, Springer - Colletta. Au scénario, Jim Shooter va utiliser un personnage qu'il avait lui-même créé dans Dazzler #29-30, le producteur Roman Nekoboh.
Alison a trouvé un boulot de prof d'aérobic, son charme et sa forme resplendissante lui assurent un beau succès. Un de ses élèves, le très riche producteur Eric Beale, a le coup de foudre et tente sa chance auprès d'elle, mais il est trop direct pour Ali qui l'éconduit en lui disant que le club interdit les flirts avec les clients. Qu'à cela ne tienne... Beale achète carrément le club
Malgré cela, Ali le repousse et lui préfère ouvertement le timide Freddy. Une fois rentrée chez elle, elle décompresse un peu
Puis elle reçoit un coup de fil de Storm, qui s'inquiète pour elle car un sentiment anti-mutants se développe dans la population. Ali la rassure, dans ses shows le public pense à des trucages.
Le soir même elle chante pour la première fois à Los Angeles et fait un tabac. Beale est dans le public et s'interroge aussi sur ses effets lumineux, d'autant plus qu'il remarque qu'elle ne cille pas quand les flashs crépitent sous son nez... De retour chez elle, Ali y trouve un invité surprise : Roman Nekoboh, célèbre producteur, chanteur et acteur à succès et dragueur impénitent.
Il lui propose la célébrité avec un film sur elle... si elle cède à ses avances. Ali le fout dehors mais dès le lendemain il continue et insiste pour qu'elle tourne pour lui sans la draguer ouvertement. Et petit à petit, Ali accepte de prendre un café avec lui, se laisse griser par l'argent qu'il dépense pour elle. Cependant Nebokoh a du mal à trouver un financement pour le film... parce que Dazzler a déjà été vue avec les mutants X-Men ! Apprenant cela, Beale décide d'avancer les fonds. Roman et Ali fêtent cette bonne nouvelle, et au moment où leur relation va devenir plus intime, Ali se détourne. Roman lui demande si c'est... parce qu'elle est une mutante !
Il lui dit avoir juste deviné. Elle lui fait une démonstration... et Roman lui déclare qu'il veut toujours lui faire l'amour !
Le lendemain, Ali apprend que c'est Beale qui les finance. Ca ne lui plait pas des masses, mais Roman la rassure (et lui cache qu'il a un rendez-vous urgent avec Beale). Les semaines suivantes, Ali et Roman sont le couple à la mode dans tous les magazines. Un beau jour, Ali finit par réaliser qu'elle s'empâte à force de fumer et de boire de l'alcool sans faire attention. Roman lui apprend alors... qu'il a révélé à la presse qu'elle était une mutante ! Il compte là-dessus pour booster la publicité pour le film, et a organisé dès le lendemain une démonstration des pouvoirs de Dazzler à l'aéroport de Los Angeles : des réacteurs d'avion produiront le fond sonore dont a besoin Ali. Mais Roman a un peu exagéré : le bruit est trop intense et indispose le public, et Dazzler doit pousser son pouvoir à la limite pour absorber tout le vacarme.
Au grand désarroi de Roman, le public, maintenant convaincu que Dazzler est bien une mutante, part en courrant, terrifié. Lui et Ali sont maintenant pris à partie par des partisans anti-mutants qui vont jusqu'à leur jeter des briques ! Par contre, Dazzler découvre que son pouvoir a changé : après avoir emmagasiné autant d'énergie, elle peut maintenant la stocker et générer des lasers sans avoir besoin d'un fond sonore !
Ali décide aussi de se reprendre en main : elle se remet à la gym et décide que son film sera un plaidoyer pro-mutant. Cependant, le sentiment pro-mutant prend de l'ampleur et Dazzler le catalyse : manifestations devant chez Roman, éditoriaux télés très sévères, jusqu'à un quasi-lynchage lors de leur première visualisation du film.
Le lendemain, Roman appelle Ali pour qu'elle retrouve au bureau d'Eric Beale. Une fois sur place, seul Beale la reçoit : il lui apprend que c'est lui qui tire les ficelles depuis le début. C'est lui qui s'est douté qu'elle était une mutante et qui a demandé à Roman de le confirmer, lui qui a eu l'idée de le révéler au public. Car son but était... d'avoir Nekoboh à sa botte ! Il a du pour cela ternir son image, mais maintenant que Roman a accepté de signer un contrat le mettant sous le contrôle de Beale, ce dernier va pouvoir le réhabiliter puis tirer parti de sa célébrité
Quant à Ali, il est prêt à lui faire signer le même type de contrat. Au début il voulait juste la sauter, mais maintenant elle peut aussi être une source intéressante de revenus. Ali... refuse vivement
Elle part en brûlant son contrat, celui de Roman et le dernier exemplaire du film. Dehors elle retrouve Roman qui venait rompre son contrat. Elle ne lui en veut pas mais ils décident de se séparer : même s'ils s'aiment encore, son image négative de mutante rejaillirait sur lui et elle veut se prouver qu'elle peut s'en sortir seule.
Finalement ce Graphic Novel n'est pas si mauvais que ça. Bien sûr, on retrouve les clichés habituels des histoires de Dazzler, mais la fin de Shooter est subtile : la vie de Dazzler est changée à jamais, alors que c'est Nokoboh et non pas elle que Beale visait. Shooter se lâche aussi avec des allusions franches au sexe inattendues dans une série plutôt habituée à l'eau de rose. Deux évènements importants ont eu lieu : le public sait maintenant que Dazzler est une mutante, et elle peut emmagasiner de l'énergie et l'utiliser quand elle le souhaite. Enfin bien que je ne sois pas spécialement un fan de Frank Springer il faut reconnaître qu'il fait un boulot tout à fait honnête.