Afficher un message
  #13  
Vieux 07/02/2019, 14h53
Avatar de Ben Wawe
Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
Date d'inscription: juin 2004
Messages: 19 068
Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Uncanny X-Men #11
56 pages pour ce numéro, qui fait suite à la saga Disassembled (où les X-Men ont disparu du monde, où les anti-mutants finissent par libérer légalement un vaccin) et à l'Annual où Cyclope est ressuscité. Il s'agit de poser les bases de "l'après", avec les mutants encore "vivants" (enfin, pas dans l'Age of X-Man, hein), dans un monde qui entend les anéantir définitivement.
Et c'est plutôt pas mal, même si Matthew Rosenberg n'est définitivement pas le scénariste le plus inspiré qui soit.
Trois récits sont au programme, qui s'entremêlent et s'expliquent. Cyclope tente de se remettre et d'enquêter, entre héroïsme, perte de repères, découverte de quelques survivants qui le haïssent, et une initiative noble mais naïve. Wolverine fait enfin son retour chez les X-Men (alors que Return of Wolverine n'est pas terminé), et suit Cyclope durant quasiment tout le numéro, rencontrant les mêmes personnes à des moments différents. Enfin, Blindfold agit comme "guide" du duo, même si elle est sacrifiée sur l'autel d'une ambiance sombre, terrible, étouffante.
Ce n'est pas une mauvaise idée d'avoir des récits parallèles, mais Rosenberg se perd en répétant les mêmes moments, avec les mêmes dialogues. La lecture "en un coup" devient désagréable, car lourde. C'est dommage, car il sort quelques bons moments : Cyclope héroïque dans le bar, Cyclope qui lance un appel aux X-Men survivants à le rejoindre, lui et Wolverine qui s'allient, leur dialogue sobre mais efficace ; Wolverine seul fonctionne bien aussi, même si la caractérisation du type qui a oublié beaucoup et est forcé de reprendre alors qu'il ne veut plus fait clichée, sur lui ; le récit de Blindfold est bon, mais un peu trop obscur, et son destin trop facile.
La facilité, en fait, entache le scénario : il y a de bonnes idées, comme l'intervention des Morlocks et l'identité du X-Man qui les dirige maintenant, et l'ambiance étouffante fonctionne très bien. Mais les détails ne collent pas, quelques réactions sont surprenantes (notamment celles de Scott, qui semble assez éloigné du héros revenu dans l'Annual ; il y a quelques bonnes choses, mais il semble trop souvent "à la dérive", avec des attitudes du Scott extrémiste). C'est pas mal, mais ce n'est pas complètement réussi.
Idem pour la partie graphique, d'ailleurs. Salvador Larroca n'a jamais été mon dessinateur favori, mais ses planches sur Fantastic Four voir X-Treme X-Men passaient bien. C'est ici très artificiel, vraiment pas beau, et bien trop sombre. Ca ne fonctionne pas vraiment, et je préférais son ancien style. John McCrea illustre bien le retour de Wolverine, et ses planches sont très adaptées ; une réussite. Enfin, Juanan Ramirez s'occupe de Blindfold, dans une veine proche de Larroca ; pas un grand bonheur, ça se laisse lire mais c'est peu brillant.

En conclusion, Matthew Rosenberg enclenche la saga The Last X-Men "comme il le peut", on va dire. Sa gestion de Madrox est meilleure que dans d'autres apparitions, et son ambiance est très bonne ; plusieurs idées visent justes. Hélas, les divergences sur Cyclope (notamment par rapport au Scott très bien caractérisé par Ed Brisson dans l'Annual), un Wolverine trop cliché, et une Blindfold sacrifiée nuisent, avec quelques couacs au fil de la lecture, à la cohérence et au plaisir de l'ensemble.
Ce n'est pas la catastrophe de Disassembled, et c'est même plutôt bien, en fait ; mais ça aurait pu, ça aurait dû être mieux, car le "moins bien" tient plus de la faute que de choix discutables.
Réponse avec citation