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Vieux 08/05/2014, 00h44
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Kani Kani est déconnecté
Amiral rebelle
 
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Kani change la caisse du Fauve
Godzilla and Mothra : The Battle for Earth (1992) de Takao Okawara


Toi j'te jure si j'te choppe...

Suite au succès de Godzilla vs King Ghidorah, la Toho decide de continuer à capitaliser sur ses valeurs sûres et engage une série de remake d’épisodes cultes de la saga. Après Ghidrah, c’est alors au tour de Mothra de revenir au cinéma après 25 ans d’absence, projet d’autant plus casse-gueule que le film original reste l’un des meilleurs kaiju eiga de tous les temps.

Pari réussi pour une œuvre qui s’avère respectueuse de ses racines tout en injectant suffisamment de nouveautés pour captiver le public, au premier rang de celles-ci le très photogénique Battra, pendant maléfique de la mite féérique qui s’octroie une place de choix. D’ailleurs Godzilla est même relégué au second plan là où les deux sublimes insectes tirent la couverture à eux. Cependant les rares apparitions du dinosaure atomique sont savamment organisées pour retranscrire toute sa puissance, notamment lors du passage du mont Fuji dans la pure tradition de la fureur du monstre. A cela répond des plans sublimes de Mothra, tout de grâce et d’élégance (malgré un léger aspect de peluche), servies par une ambiance et une photographie léchées et sublimes, la sortie du cocon par exemple reste gravé dans ma mémoire. Les combats se font rares mais mises sur les enjeux, à défaut d’une action en deça des précédents opus en misant sur de la bataille de rayons, défaut récurrents des Godzilla de l’ère heisei.

L’intrigue elle, se permet de revisiter de bien belle manière le mythe de Mothra et reste dans une rassurante classicité maîtrisée, le film étant plutôt court il évite les gros ventres mous et fait constamment avancer son intrigue. Les personnages eux, bien que pénibles au début du film dans leur cliché (il faut attendre tout de même une vingtaine de minutes pour que le métrage décolle), se révèlent au final attachants, même si Miki reste toujours aussi inutile et qu’il faut composer avec l’insupportable gamine. Enfin, gros point fort du film, la sublime bande-originale, Akira Ikufube signe ici peut-être sa plus belle partition, enchaînant les rythmes entraînants et inquiétants à ceux plus mélancoliques et chantées qui accompagnent à merveille tout le film et contribuent en grande partie à l’ambiance majestueuse qui s’installe. Malgré de menus défauts, nous assistons là assurément à l’un des meilleurs opus de la saga.

5/5
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