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Vieux 08/09/2005, 14h25
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Un peu plus rapide que la dernière fois normalement...

Episode 6 : La Confrérie

Richard Scott avait mal. Sa mâchoire le faisait souffrir, mais ce n’était pas vraiment une douleur physique qui le préoccupait pour le moment…non, c’était autre chose. Quelque chose de différent, de plus dur, de plus violent…de plus interne à lui. Quelque chose de très troublant, en fait, qui lui donnait une étrange sensation à l’arrière du crâne.
L’explorateur américain ne savait pas vraiment où il se trouvait. Il était pieds nus sur du sable, avec uniquement une étendue jaune désertique autour de lui, sans aucune âme qui vive…oui, désertique était bien le mot : il devait être dans le désert…mais pourquoi ? Avant, il était à Londres à se faire frapper par une sorte de monstre ailé…

Tandis qu’il tentait de mettre de l’ordre dans tous les souvenirs qui l’assaillaient, Scott commença doucement à marcher, mû par une étrange volonté extérieure lui ordonnant de le faire…

Va, Richard Scott, va…

En temps normal, il n’aurait jamais obéit à cette voix, mais là…quelque chose le forçait, lui ordonnait de marcher, et il ne pouvait refuser cela tant il craignait quelque chose…mais quoi ? Il ne le savait point et semblait avoir peur de le découvrir…

Au fur et à mesure de ses pas, Richard ressentait de plus en plus la douleur de sa mâchoire brisée et se demandait si c’était le prélude à son retour à la conscience…car il ne doutait pas un seul instant que cette grande étendue de sable ne pouvait être que le fruit de son imagination qui fonctionnait à plein régime durant son inconscience…mais quelle inconscience ? Il ne se souvenait pas vraiment de tout, ne se rappelait pas comment il avait atterrit ici, mais il savait qu’il était inconscient…très étrange, pensa-t-il en finissant de gravir une étrange colline de sable…

Quand il arriva en haut du petit tas, Scott entendit alors avec violence encore une fois la voix qui lui avait ordonné de marcher. La douleur était tellement forte qu’il ne pu que tomber à terre, prenant sa tête entre ses mains pour tenter de calmer les tremblements de son corps et de son cerveau…

Richard Scott…Richard Scott…

« Mais qui êtes-vous à la fin ??? »

L’aventurier avait crié cela en dernier recours, ayant trop mal pour faire autre chose que de se coucher en position fœtus pour tenter vainement de calmer cette effroyable douleur qui attaquait son cerveau et gangrenait peu à peu tout son être.

Mon nom n’a point d’importance, Richard Scott…sache juste que moi seul peut t’aider à accomplir ta destinée…moi seul peut t’aider à sauver le Royaume…

« Quoi ? Mais…mais qu’est-ce que vous voulez dire ? C’est quoi le Royaume ? L’Angleterre ? Mais je ne suis pas anglais ! »

La douleur était de plus en plus intense dans le crâne de Richard Scott, et celui-ci tentait de se calmer, de contrôler ce qui lui faisait tant de mal pour pouvoir avoir les réponses à ses questions.

Si tu ne sauves pas l’Angleterre, le Monde et l’Univers seront précipités dans le chaos…mais je ne puis t’en dire plus…va, retourne dans le Royaume des Mortels et dans ce qu’ils appellent Réalité…tu verras, tu comprendras en te promenant dans les salles interdites…maintenant, je dois te ramener chez toi et vérifier que tu es celui que je cherche…

« Les salles interdites ? Mais de quoi vous parlez ? Attends je…AAAAAAARGHHHHHH !!! »

Richard Scott eut alors la plus grande douleur de sa vie, une sorte d’attaque psychique intenable et irrésistible…son cerveau fut assaillit avec violence, comme si on le retournait dans tous les sens pour chercher quelque chose sans ménagement…des larmes de sang coulèrent sur sa peau de par ses yeux, sa bouche, son nez et les autres ouvertures de son corps tandis que ses doigts et ses membres bougeaient tout seuls, mû par d’horribles réflexes cérébraux de demande d’aide…si quelqu’un avait pu voir ce spectacle, il en aurait été choqué à vie tant l’on s’approchait le plus de l’horreur ultime…





Interlude. Quelque part en Europe. Un château sombre et caché des regards indiscrets du monde depuis plusieurs siècles. Le propriétaire des lieux est craint et respecté par tout son peuple, plus par peur que par dévouement. Ici, l’amour au souverain est obligatoire. Le rejet n’est pas toléré et sanctionné par la mort immédiate. Mais ce n’est pas le sort du pauvre peuple asservit de ce pays qui nous intéresse aujourd’hui. C’est plutôt le comportement de son souverain.

Dans une cave sombre du château, il parle. Seul. Du moins, c’est ce que ses serviteurs et la majorité de ses conseillers croient. Seuls lui et certains de ses vrais conseils savent à qui il parle, et comment. Son nom n’a encore que peu d’importance pour le moment. Vous le saurez bien assez tôt, et vous aurez tout le temps pour avoir peur. J’écris ces lignes caché à sa vue, seul, dans l’ombre, à l’observer rire, sourire et échafauder comment le Monde ira à sa perte. J’ai peur. Depuis que je fais ce « métier », j’ai peur. Comment est-ce possible ?
L’on m’a apprit à toujours chercher à vaincre, à toujours connaître et abolir mes faiblesses…mais là, j’ai vraiment peur. Le Monde va bientôt basculer. Et ses protecteurs ne sont pas encore prêts. Il faut que je les voie, il faut que je les forme…mais vont-ils m’écouter ? Après tout, je ne serais pour eux qu’une sorte de fantôme étranger…
Fin de l’Interlude.





Londres. Février 1899. British Museum. La fierté Anglaise. Le plus grand endroit Historique du Monde actuel pour la majorité des personnes sur la Terre. Lieu de réunion des êtres les plus exceptionnels de ce temps ce soir-là.

Au-delà des magnifiques salles regorgeant de trésors sur l’Histoire de l’Humanité. Au-delà de ce qui est l’orgueil Anglais. Au-delà des bureaux des plus grands chercheurs d’antiquités du monde. Au-delà de ce qui est visible au visiteur se trouve un endroit secret mystérieux, connu uniquement par une poignée de personnes. Ce lieu, où l’on peut aller après moult portes et couloirs, est une grande pièce où se trouvent un globe terrestre, une carte du monde connu, une carte de l’espace connu et divers dossiers. Pièce normale dans un musée, serait tenter de croire l’être visitant cette pièce à première vue. Sauf que ce n’est pas une pièce normale.

Ici se trouvent toutes les informations connues sur l’occulte. L’étrange. L’irréel. L’incompréhensible. Ici se trouvent tous les dossiers sur les monstres de ce temps. Jack l’Eventreur et tant d’autres. Tous ceux qui ont menacé le Royaume et ont été vaincus inextrémis. Vaincus par l’orgueil Anglais. Vaincus par une Confrérie de Gentlemen. Une Confrérie d’êtres hors du commun.

« Et maintenant, que faisons-nous ? »

Timothy Wayne venait de parler et de rompre le silence pesant qui s’exerçait sur cette pièce hors du commun où cinq personnes étaient présentes. Cinq créatures, pour être exact.

« Je n’en sais rien, mon ami… »

C’était Carter Hall qui venait de dire cela d’un ton un peu ironique. Il était assit sur un fauteuil confortable, un whisky à la main, et avait enlevé ses ailes qui étaient posées à ses côtés. Par contre, l’homme avait maintenant une cagoule grise sur le crâne avec une sorte d’oiseau rouge peint sur le front du vêtement. Cela lui donnait un aspect étrange, surtout avec son torse nu.

« Ce n’était qu’une question rhétorique, Carter…crois-tu que j’ai une solution, moi ? »

Un être étrange venait de parler d’une voix qui se voulait forte et dure mais n’était que fluette et douce. C’était un homme d’assez petite taille, les cheveux assez courts et de beaux yeux bleus. Son torse semblait assez musclé mais jamais l’on ne l’avait vu sans son éternel costume cravate. Dan. C’était son seul nom connu. Les autres avaient toujours voulus savoir plus de choses sur ce Dan bizarre, mais il ne disait presque jamais rien, se contentant de se battre à la perfection dès que l’on avait besoin de lui.

« De toutes façons, l’on ne peut encore rien décider…il nous faut l’aval de la Reine…
- Qui va mal, Walter. Qui va très mal…
- Quoi ? Que dis-tu, Timothy ?
- La Reine est actuellement très malade, elle est en soins intensifs…
- Mon dieu… »

L’homme qui venait de parler avec Batman, qui était assit sur un fauteuil, torse nu avec beaucoup de bandes sur lui pour soigner ses blessures, était Walter Queen, un des plus grands aventuriers anglais. Il avait été de plusieurs expéditions en Afrique et s’était un jour retrouvé après une mutinerie sur un îlot. Seul. Abandonné. Sans rien à boire, à manger ou pour se défendre face aux bêtes sauvages. Et il avait survécu un an avant qu’un navire ne vienne le rechercher et le sauver. Depuis, il était devenu conservateur au British Museum et permettait ainsi à ses collègues de venir ici, chez lui, pour planifier leurs plans.

« Mais comment peux-tu savoir cela alors que tu es avec nous, Batman ? Nous cacherais-tu quelque chose ? »

La voix de Carter Hall avait claquée comme un fouet, tel un reproche envers son ami qui lui avait annoncé il y a quelques heures la mort de sa femme chérie. Apparemment, quelque chose n’était pas réglé entre eux et cela pouvait dégénérer…et cela, Timothy le savait quand il sourit sous son masque en cuir.

« Disons que j’ai mes sources et mes informations, Carter.
- Tes sources et tes informations ?
- Oui.
- Tu ne veux pas nous les dire ?
- T’ais-je jamais demandé comment tu savais où se trouvaient toutes les pièces rares de ta collection qui ont fait ta fortune ? T’ais-je demandé comment tu faisais pour voler avec ces étranges ailes ? T’ais-je déjà dénoncé à la Reine pour certaines de tes pratiques ? Non. Donc respecte-moi comme je te respecte. »

Un silence pesant s’installa dans la pièce avant que le cinquième et dernier être présent ne se décide à soupirer et à parler. C’était un homme de taille moyenne, habillé entièrement de blanc, de bleu et de gris. Son visage était pratiquement totalement masqué par un masque, et seul ses yeux étaient visibles tandis que son corps semblait revêtu d’une sorte de combinaison étrange.

« Bonvousjesaispasmaismoicelamefatigueassezetj’aibie nenvied’allervoiroùenestlesauvagequ’onaenbaspasvou s ? »

L’être venait de dire tous ces mots à une vitesse exceptionnelle et extraordinaire, et personne au monde ne pouvait encore comprendre le charabia qu’il venait de prononcer tranquillement, comme si de rien n’était. Mais, au lieu d’être surpris et atterré comme tout un chacun l’aurait été, les quatre autres personnes soupirèrent et ce fut Timothy qui parla en premier.

« Maximilien, nous n’avons rien compris…parle moins vite je te prie. »

Le médecin de la Reine sourit tristement en pensant qu’il était fatigué de toujours rabacher cela à son collègue avant que celui-ci ne hausse les épaules pour s’excuser.

« Désolé…je disais juste que cela me fatigue de rester là à ne rien faire et je proposais d’aller voir le sauvage que nous avons en bas…d’ailleurs, pourquoi est-il en bas ?
- Trop dangereux. Si il a réussit à vaincre Timothy et Carter en quelques instants, il nous faut faire très attention à cet être.
- A ce visiteur, Walter.
- Visiteur ? Comment cela ?
- Je vous l’ai dis avant, quand Maximilien m’a retrouvé dans l’entrepôt. C’est un visiteur de l’espace. J’en suis certain.
- Pourquoi ?
- A cause de plusieurs éléments, tels que… »

Mais Wayne ne pu continuer sa phrase. Quelque chose fut brisée. Du verre. Du verre comme celui qui recouvre les trésors du musée. Un seul signe de Timothy pour que Maximilien court à une vitesse extraordinaire en-dehors de la pièce, défiant ainsi toutes les lois de l’Humanité qui régissaient les limites humaines sur la vitesse d’exécution et de déplacement. Le médecin de la Reine pensa que jamais il ne se lasserait d’être impressionné par les formidables capacités de son ami qui revient à peine une minute plus tard, même pas fatigué.

« J’ai visité tout le bâtiment. Une lampe asiatique a disparue. Notre visiteur en bas n’a pas bougé depuis que je l’ai amené ici et qu’il ait accepté de rester ici le temps qu’on apprenne à communiquer avec lui. Par contre, Scott a disparu… »

Carter Hall se leva d’un bond alors et l’on pouvait voir la rage déformer son visage toujours masqué par son masque.

« Quoi ? Comment est-ce possible ? Il était blessé, vaincu ! Tu me l’as juré, Timothy ! Tu m’as juré qu’il serait jugé ! »

L’archéologue s’approcha de Batman qui descendit du lit et le fusilla du regard. Même si le médecin était plus petit que celui qui lui faisait face, c’était bien lui qui semblait le plus fort et le plus impressionnant.

« Oui, je te l’ai juré et je tiendrais parole. Gentlemen, nous avons un grave problème sur les bras… »

Après avoir regardé encore quelques instants Carter dans les yeux pour bien lui montrer que c’était lui qui commandait, Timothy se tourna vers les autres qui l’observaient avec intérêt.

« Nous devons savoir pourquoi Madame Hall a été tuée. Nous devons retrouver ce tueur. Nous devons nous occuper du visiteur qui est en bas. Nous devons aider la Reine qui souffre, selon moi, d’un mal non naturel. Et nous devons récupérer Richard Scott, la dernière personne à avoir vu la dernière victime avant qu’elle ne meure. Gentlemen, que la chasse commence. »
Réponse avec citation