Les Vengeurs sont bien emmerdés, ils contemplent la télé, à l'écran Ultron vient de dégommer tout un petit pays européen fictif qui nous fait étrangement penser à la Latvérie. L'heure de la revanche a sonné pour les Avengers qui ne vont pas se laisser vaincre aussi facilement, pourtant Ultron est plus puissant que jamais! Comment cette magnifique histoire va se passer?
Ultron fait caca sur les Avengers, il est comme ça Ultron, c'est un méchant!
Au Pentagone les Vengeurs sont donc sur le pied de guerre. Le chef du Pentagone leur apprend qu'Ultron, plus fort que jamais, a tué tout le pays, femmes et enfants, ainsi que deux super-héros (Black Brigade et Ember pour ceux qui les connaissaient) et une armée de soldats zombies comme qui rigole.
Busiek ici nous livre un scénario très fin, il nous livre des héros oubliés, rajuste le tir à propos de Black Panther (qui, à l'époque venait de révéler qu'il avait rejoint les vengeurs dans le simple but de les espionner) et donne des scrupules à Iron Man en lui rappelant que son armure a déjà tuée et que pour lui Ultron présente le côté "maléfique" de la technologie. à l'instar de Fear Itself, les héros ici ont vraiment la trouille juste avant le combat, l'émotion est très forte et on comprend bien la motivation de tout un chacun.
Bref, continuons avec Alkhema qui, n'étant pas morte, se fait donc interroger par le Pentagone alors qu'elle est emprisonnée dans un caisson d'adamantium. Le Pentagone informe que pour la peine, les vengeurs seront doublés en quelqUe sorte par l'armée, les casques bleus.
Au labo où bossait Pym, quatre vengeurs mènent l'enquête afin d'en découvrir un peu plus. Le temps aussi de nous brosser le portrait des protagonistes, la guêpe, son ex-femme, Vision, que l'auteur rappelle qu'il est comme un petit fils de Pym, la Sorcière-Rouge, l'ex-femme aussi de Vision actuellement avec Wonder Man dont le schéma cérébral a conduit à la création de la Vision et dont on nous a rappellé aussi dans le numéro précédent que son frère, le Grim Reaper, a été armé par Ultron en personne. Autrement dit, l'auteur nous ramène sur le devant de la scène tous les personnages ayant gravités autour d'Ultron, ce qui est fortement intéressant!
C'est aussi le moment que choisi la Guêpe pour expliquer que les nombreuses dépressions en série d'Hank Pym sont dûes en partie à Ultron, sa fameuse création calamiteuse!
Il en fait donc un héros plein de doute, mais aussi celui qui, une fois Ultron de retour, risque de retomber dans ses vieux démons!
C'est ce moment précis que choisit Ultron pour rentrer en scène, du moins pas un seul, mais toutes les précédentes incarnations (jusqu'au 15 au moins puisque sur son front est marqué ce numéro). Les Vengeurs ayant déjà déjoués les nombreuses incarnations n'ont aucunes peines à s'en défaire un instant, mais rapidement Ultron reprend l'avantage et... les kidnappe sous les yeux de la responsable du labo où Pym travaillait.
En guise de prologue on assiste enfin au véritable Ultron qui est derrière tout ça, la dernière version en date qui tient devant lui les Vengeurs emprisonnés plus... le Grim Reaper! et à tous il nous livre ici son plan, si il a kidnappé ces héros précisémment c'est parce qu'ils sont les germes de la race des nouveaux maîtres du monde!
en conclusion: un épisode mené tambour battant avec un Ultron qui, même en retrait de l'histoire, n'en reste pas moins dangereux pour autant. Une tension accrue tout au long de l'épisode qui marche parfaitement, un épisode d'ailleurs pleins de promesses accomplies et de connexions aussi diverses et variées, que ce soit le doute chez les nouveaux vengeurs (Justice et Firestar), le malaise (Iron Man) la crainte (Janet Van Dyne) ou la peur (Captain America et co), tout est là, pas de surplus, juste l'essentiel. L'auteur, féru de continuité, nous resserre encore plus les liens entre Ultron et sa parenté, tout en faisant allusions à d'autres évènements de la famille Avengers, un régal!
Pérez n'est pas en reste non plus, il livre des planches de fou remplies de détail, bien que la colorisation, je l'ai déjà dit, a du mal à suivre le dessinateur et son incroyable talent! Tout est sur les planches, de l'émotion, des détails, des situations et des scènes de combat, il ne me semble pas avoir vu Pérez un jour mal dessiner! Je suis conquis!
Suite et fin au prochain numéro!