Discussion: Critiques de 2022
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Vieux 31/05/2022, 22h32
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Justice League : Road to Dark Crisis #1
La Justice League est morte, Dark Crisis s'annonce, et plusieurs auteurs se réunissent dans un one-shot pour plusieurs petites histoires, à la qualité hétérogène, même si l'ensemble est bien agréable.
On commence par un team-up Nightwing / Jon Kent, déjà vu récemment dans leurs titres éponymes. Tom Taylor, déjà aux manettes précédemment, scénarise un moment sympathique, où Dick doute clairement du décès de la Justice League, en tout cas de la pérennité de leur disparition. Jon est plus affecté, et tous deux échangent, en multipliant les bourre-pifs contre des super-vilains. Rien de novateur ou de bluffant, mais le scénario livre de bons dialogues, le point de vue de Dick est quand même un peu celui du lecteur, et ça se lit bien. Dan Jurgens demeure un dessinateur solide, même si ses planches et personnages sont assez figés, là ; un peu trop, quand même.
Jeremy Adams enchaîne avec un segment sur les Flashs, ici Wally qui prend conscience de l'absence de Barry, en plus de la disparition de la JL. Devant l'abattement de ses proches, et conscient que ces disparitions vont motiver les super-vilains, il emmène Kid Flash en missions-éclairs, pour calmer le jeu et essayer de redonner le sourire. Là aussi, ça rappelle un passage récent de la série déjà écrite par Adams, avec Wallace, mais ça se lit bien. Wally est bien dans son rôle, l'ensemble fait sens et est sympathique. Rosi Kämpe me plaît cependant moins aux dessins, je n'adhère pas au style, que je trouve précipité, et un peu laid ; dommage.
Phillip Kennedy Johnson poursuit par un récit sur Pariah, pour montrer l'errance et la folie du personnage, rongé par la folie, les pertes, le chagrin et l'isolement. Une victime idéale pour The Great Darkness, qui le manipule. Rien de novateur ici non plus, mais ça fait le job pour caractériser la marionnette principale. Leila Del Luca livre de belles planches, très mélancoliques ; ça fonctionne bien.
Enfin, Nocturna intervient dans la dernière partie, où elle profite de l'absence de Batman pour tenter un vol, mais est stoppée par Stephanie Brown / Batgirl. Ca se lit bien, c'est sympathique et gentil. Ca se finit sur une ouverture sur une nouvelle Secret Society, massive et diversifiée. Stephanie Phillips propose un scénario efficace, bien que basique, alors que Clayton Henry propose des dessins solides, et réussis.

Un ensemble sans surprise, sans trop d'émotions, mais avec des passages réussis et sympathiques, qui font le job, et servent leurs personnages. C'est déjà bien.

Action Comics Annual 2022 #1
Un Annual beau et réussi, émouvant ; mais sûrement parce que je suis très sensible à l'un des aspects de ce double récit, en ce moment.
On a ici une évocation d'un fait de jeunesse de Superman, d'un côté, et de Mongul, de l'autre. Côté Clark, ce dernier est pris la main dans le sac par Martha Kent, qui voit que son fils jeune triche au soccer parce qu'un camarade agressif a insulté sa mère. Il s'avère que ledit camarade est maltraité moralement et physiquement par son père. Martha explique à Clark qu'il doit être meilleur, et ne pas se venger mais tirer les gens vers le haut. Clark voit surtout que Martha a un cancer (!), ce qu'elle cachait, et il sauve le père de l'autre gamin, un soir où il boit trop. Martha et Jonathan révèlent tout à Clark, alors que le gamin vient les voir pour s'excuser, notamment parce qu'il a aussi un cancer. Côté Mongul, on le voit échouer dans un tournoi d'enfants, et être exclu de la communauté principale avec sa mère, qui le rejette ; notamment par son esprit, à lui, de compassion. Il finit cependant par la rendre fière, même si elle se sacrifie pour lui, en exigeant qu'il se venge de Mongul, son père. Et, plus tard, il revient pour cela.
C'est bien, c'est beau, c'est fort. Le segment sur Mongul est classique, efficace, mais prenant. Phillip Kennedy Johnson propose un passage réussi, avec de beaux dessins intenses de Dale Eaglesham. Mais j'admets être "pris" par le récit sur Clark, avec notamment la révélation du cancer de Martha. Les passages sur cet aspect sont forts, notamment quand Clark essaye de se couper les cheveux, pour les donner à sa mère, qui n'en a plus (ce qu'il a vu quand elle perd sa perruque devant lui). Le petit récit est simple, mais très prenant et touchant, avec une vraie bonne gestion de l'émotion. Ian Churchill m'a énormément plu ici, avec de belles planches, très sobres et justes.

Un Annual qui m'a pris au coeur, et c'est bien.

Shadow War : Omega #1
Ah, pas mal.
Joshua Williamson a réalisé un crossover très moyen, très basique. Le final ne surprend pas, mais fonctionne en lui-même.
On a ainsi confirmation que Geo-Force a voulu tuer Talia (mais il a eu Ra's) comme Deathstroke, afin de faire d'une pierre deux coups : se venger de celui qui a sali Terra, et détruire celle qui a ravagé la Markovie, quand Talia a anéanti le Leviathan de Mark Shaw dans Checkmate. Ca a du sens, et ici ça papote bien avant que ça parte en grosse bagarre. Damian tabasse et vainc Brion, en hurlant que les héros ne tuent pas (belle évolution). Il convainc Bruce de le laisser gérer Talia, ivre de vengeance, et il l'empêche de tuer Geo-Force. Ce dernier est emprisonné, Talia se rend au DEO comme demandé par Ra's, et Bruce se rabiboche avec Damian. Tandis que, ailleurs, Slade est ressuscité dans un Puits de Lazare, mais "différemment", et veut désormais tuer "tout le monde".
C'est basique, mais je trouve que ça se lit sans déplaisir. Geo-Force est un bon choix d'ennemi, Damian est bon ici (véritable star du récit), et son évolution est quand même très forte. La gestion de la relation avec Bruce est bonne, aussi, et l'ensemble a du sens. Le final interpelle sur Deathstroke, mais ça intrigue.
Graphiquement, c'est moins ça. Stephen Segovia est en toute, toute petite forme sur l'essentiel du récit : pas de décors, silhouettes survolées, visages à peine esquissés ; c'est très moyen, et basique. Ensuite, Mike Henderson livre des planches simples mais solides, alors que Howard Porter a un style nerveux et un peu trop bordélique.

Un final efficace, sans briller, mais qui achève de manière pertinente une saga très moyenne, mais cohérente.
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