Sujet 11 :
Les aventures extraordinaires d'Adèle Blanc-Sec Le Savant Fou de Tardi (Casterman) (1977).
Janvier 1912. Adèle sent que quelqu'un la suit depuis plusieurs jours.
Elle assomme par erreur le gentil Espérandieu.
Celui-ci se rendait à une séance de spiritisme entre savants pour invoquer l'âme du défunt Boutardieu et lui demander comment il avait ressuscité un ptérodactyle.
Ces savants ont décidé cette fois de faire revenir à la vie...un pithécanthrope.
Ils parviennent à leurs fins et l'homme préhistorique s'avère être un parfait gentleman.
Cette nuit là, Adèle est victime de plusieurs tentatives de meurtres. D'abord en rentrant chez elle puis dans son sommeil.
Le lendemain, elle reçoit une invitation à se trouver à minuit place Denfert-Rochereau. A l'heure dite, elle est attaquée par le pithécanthrope qui s'enfuit sans achever sa besogne.
Le lendemain, notre héroïne est assommée puis enlevée par un mystérieux individu qui finit par la relâcher sur ordre de son patron.
Le jour suivant, elle est à nouveau assommée puis enlevée...par le gentil Espérandieu !
Le gentil monsieur s'avère être un véritable savant fou qui tente de créer une armée de supers-soldats pour conquérir le monde.
Le pithécanthrope résiste à sa programmation et est incapable de faire du mal à Adèle qu'il laisse s'évader. Poursuivie par les sbires d'Espérandieu, elle ne doit la vie sauve qu'à l'action de ceux qui l'avaient enlevée quelques jours plus tôt. Ces hommes appartiennent au gang de l'ancien inspecteur Caponi.
Alexandre le pithécanthrope qui avait suivie Adèle vient la tirer de ce mauvais pas.
S'en suit une course-poursuite folle dans les rues enneigées de Paris, avec Caponi et ses hommes, un Espérandieu aux commandes d'une machine en forme de crabe, la folle Clara Benhardt (c'est elle qui attentait à la vie de notre héroïne depuis le début) et Adèle et le pithécanthrope conduits par un prêtre dont ils ont réquisitionné la voiture.
Espérandieu et le pithécanthrope ont continué leur poursuite jusqu'au sommet de la cathédrale Notre-Dame où a lieu leur affrontement fatal.
Je suis un grand fan des premiers albums de cette série et de celui-ci en particulier. Il est drôle et triste à la fois. Il y a tout Tardi dans ce Savant Fou, son aversion pour la police et l'armée, son dessin très stylisé, son amour de Paris et son humour corrosif. La poursuite finale est impressionnante de limpidité.
Les supers-soldats et le pauvre Alexandre dans sa tenue rouge et bleue avec une cape rappellent à la fois Captain America et Superman. On pense bien sûr à King-Kong dans la scène finale.
J'accroche moins à ce que fait Tardi depuis quelques années déjà (et le dernier épisode en date des Aventures Extraordinaires d' Adèle Blanc-Sec m'a fortement déçu) mais quel immense dessinateur il est !