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Vieux 30/12/2014, 11h10
Fletcher Arrowsmith Fletcher Arrowsmith est déconnecté
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-Généalogiste Sénile--Gardien du Temple-
 
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Fletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermindFletcher Arrowsmith bat Charles Xavier au mastermind
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Posté par doop
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Achetez ENIGMA, vous ne le regretterez pas.
Je plussoie :

mon avis et celui de Doop en lien cadox bonux :http://www.buzzcomics.net/showthread...gma#post879293

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Posté par arrowsmith
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ENIGMA (VERTIGO / DC)


Peter MILLIGAN / Duncan FEGREDO
Enigma #1 à #8

Le pitch :
C’est l'histoire de Michael Smith un artisan (il répare les téléphones) qui mène une vie peu passionnante en Californie. Tout cela va changer suite à une vague de meurtre aussi sordides que mystérieuse qui vont provoquer l’apparition de The Enigma le super héros de la bande dessinée éponyme que lisait Michael Smith étant enfant. Il va voir sa vie chamboulée et déconstruite l’obligeant à creuser dans les failles de son enfance pour mieux se reconstruire.

Ce que j’en pense :
C’est difficile de donner un avis précis sur cette lecture. J’ai aimé même adoré mais c’est une œuvre qui mérite au moins une seconde lecture pour être mieux appréhendé. Avec Enigma on est en plein dans du Vertigo canal historique, celui de Sandman ou autre Shade the Changing Man. Point de super slip à l’horizon (quoi que) mais une histoire dense, plutôt sombre qui explore les névroses et les absurdités de l’humanité.

Ce qui caractérise cette série c’est que Peter MILLIGAN, le scénariste, ose tout simplement. A travers l’histoire de Michael Smith il va développer des thèmes qui lui sont cher : l’identité, la quête de soi mais également la sexualité, la violence ou le processus créatif. Cela peut vous sembler vu et revu mais il faut se dire que nous sommes en 1993 lors de la publication de Enigma et que son histoire s’inscrit parfaitement dans la ligne Vertigo à savoir quelque chose d’un peu fou, mystérieux et étrange à la limite de l’horreur parfois. On part sur un récit linéaire et on s’en éloigne au fur et à mesure que l’on avance dans la quête de l’identité de Michael Smith. La lecture sur plusieurs niveaux commence à s’imposer, d’ailleurs le fait que Milligan fasse intervenir les personnages de la BD de référence de l’enfance du héros n’est pas pour rien. La quête de soi commence par une exploration et ce regard sur l’enfance.
Avec l’intervention des personnages de BD et de leur créateur, Titus Bird, Milligan joue avec la mise en abyme. Elle sera crescendo à la fois graphiquement avec 1 page de BD ENIGMA dans le comics même mais également par les dessins expressifs, expressif mais parfois caricaturaux de Duncan Fegredo. La fin du récit est ouverte et la frontière avec le réel est devenu complétement flou symbolisant l’implication du lecteur dans l’histoire.

Milligan fait dans Enigma un travail de fond impressionnant non seulement sur l’histoire (chaque moment a son importance comme un immense puzzle à assembler) mais également sur les personnages. Ils sont très bien caractérisés et bien fouillé. Malgré des traits de caractère bien précis Milligan ne tombe jamais dans la caricature le traitement de l’homosexualité d’un des personnages en est un exemple type. Ce n’est ni racoleur ni par obligation. Il explore le genre humain avec ses failles mais aussi des qualités. De ces personnages nait souvent de l’espoir malgré un monde qui s’obscurcit représenté par le mystère d’un drame familial autour d’un puit, mais également la violence exercée par les personnages de BD ou encore des morts mystérieuses liés à une possession et un lézard (ou c’est un peu barré comme BD). L’apparence et la quête de la place de chacun dans le monde sont parfaitement symbolisées par les personnages à la plastique en apparence parfaite de Vertigo (le super héros de la BD qui devient un justicier dans le monde réel) et le top model Victoria YES. Il sont sensé être l’incarnation du beau, de l’être parfait. Ils sont à la limite androgyne. L’envers du décor (la peau ou bien le masque) démontrera la futilité de tout cela. Il faut dépasser les stéréotypes et l’apparence primaire pour aller au fond de soi et aboutir à la quête de son identité. Les titres de chaque numéro complète le tableau d’ensemble qu’à conçu Milligan. Il travaille des concepts en connivence avec la perception du lecteur : The Lizard, The Head, The Enigma ; The Truth ; The Good Boy ; And Then What ; Lizards and Ghosts ; The End of The Word ; Sex in Arizona ; Queer.

Le côté délire voir psychédélique (les lézards semblent tout droit sorti de l’esprit de Jim Morrison) de l’histoire ne tombe jamais dans le grotesque. Il porte le récit comme le reste. Milligan manipule très bien l’absurde et s’en sert pour apporter ce petit côté décaler et irréelle qui évite au récit de tomber dans le trop sérieux ou le glauque.

Graphiquement je découvre le travail de Duncan FEGREDO que j’avais croisé ici et là (surtout chez Marvel). C’est bluffant. Il adopte un style assez réaliste tout en jouant avec le concept de réalité qu’il n’hésite pas à déformer. Les personnages sont tous très bien caractérisé et leurs attitudes ou leur visage très expressifs. Cela regorge de détails et on en prend plein la vue à chaque planche. Le plus c’est également la colorisation de Sherylin VAN VALKENBURGH qui s’adapte aux dessins de Fegredo avec un jeu sur la lumière très interessant.

L'avis de Doop, il faut cliquer

Niveau de langue :
VO accessible. Le vocabulaire employé par Milligan n’est pas un frein au plaisir de lecture. Quelques expressions sont à rechercher.

Des images :


Bilan :
Vertigo c’est l’autre facette des comics. Des récits qui vous prenne à la gorge et qui vous entraine sur thèmes peu évoqués chez les big two. ENIGMA s’inscrit parfaitement dans cette définition. Tout comme Sandman il y a clairement plusieurs niveau de lecture et cela fait du bien de voir que l’on peut lire des œuvre qui font réfléchir, qui vous entraine de l’autre côté du miroir, là où c’est à priori plus sombre. Je suis fier de posséder ENIGMA dans ma collection et sa lecture me hante encore. J’y reviendrai forcément pour pouvoir en apprécier toutes les facettes.

Ma note : 4/5 (le 5/5 surement lors de la relecture)
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