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Vieux 17/01/2019, 08h33
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Ben Wawe Ben Wawe est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
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Ben Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à GalactusBen Wawe met la patée à Galactus
Hawkman #8
Après un #7 expliquant le cœur de l'intrigue et des idées de Robert Venditti sur la franchise (Hawkman se réincarne partout et tout le temps, afin de lutter contre les Deathbringers, d'abominables créatures pour lesquelles il a tué des milliards de gens, dans sa première vie ; il se réincarne pour réparer ses torts, et stopper ses anciens maîtres), le #8 apparaît comme un moment de... pause, de calme mais surtout de mise au point.
Venditti, en fait, s'amuse avec les grands concepts : après avoir fait du personnage un ersatz du Champion Eternel à la Moorcock, voici que ma lecture m'a fait penser que Hawkman relève aussi ici du concept du chevalier errant, un peu ronin. Ce redresseur de torts qui erre sur les routes et les mondes, pour stopper un ennemi constant et invincible, physique ou conceptuel (le Mal), afin d'expier des fautes passées ; et qui, surtout, va de maître en maître, ou d'allié en allié, pour connaître la suite de ses aventures et de sa quête.
Après avoir introduit l'idée d'une diaspora d'alliés, issus de tous ceux qu'il a sauvés dans le passé, Venditti a amené Hawkman à se rencontrer lui-même : Khufu, Katar Hol ; un passage dans le Microvers a permis de voir le meilleur ami Atom, mais le principe reste le même... Hawkman va de crise en crise, d'indice en indice, pour en apprendre plus, et gérer l'urgence en suivant un grand plan global. Ce n'est pas original, mais efficace, et cela inscrit surtout Hawkman dans ce tableau des grands concepts, des grandes fresques ; ce qui a beaucoup de sens, vu l'historique du personnage (un des premiers créés dans le Golden Age) et son concept (ses réincarnations constantes).
Ici, Venditti amène Hawkman sur Krypton, pour rencontrer une version antérieure de lui-même au moment de la destruction du monde ; et ce Hawkman Kryptonien est en fait une version calme, apaisée mais aussi résignée du personnage. Cela permet autant une belle plongée sur Krypton qu'une bonne gestion de qui est Hawkman maintenant (une boule de dynamisme et de rage, pas forcément violente mais en quête d'action et de mouvement)... et qui il sera plus tard.
Via cette discussion, via ce bilan entre deux versions, cette compréhension qu'il n'y aura pas de super-arme/super-solution toute trouvée contre les Deathbringers, Hawkman doit comprendre qu'il va devoir gérer... seul. Alors que Venditti a passé huit épisodes à le montrer en quête constante auprès des autres, à chercher et demander de l'aide ; or, Hawkman ne trouvera pas ce qu'il faut ailleurs - et c'est en lui qu'il doit le chercher.
Ce n'est pas original, encore, mais c'est pertinent et intelligent. Surtout le principe que Hawkman doit se "poser" pour réussir, lui qui a toujours été défini comme vif et prêt à réagir plutôt qu'agir. Venditti démontre encore sa grande compréhension du personnage, et sa compétence scénaristique pour amener tout ça. Son jeu des références est amusant, et le tout se laisse découvrir et lire avec grand plaisir - notamment parce que Bryan Hitch est encore là, et continue de livrer une prestation parfaite sur le titre. Ses planches sont magnifiques, très détaillées, et c'est une joie réelle de voir quelque chose d'aussi bien illustré, avec le plaisir évident de l'artiste pour le faire.
Vivement la suite, encore une fois !
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