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Posté par scarletneedle |
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Et chèque à la clé...  |
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Après, je trouve un peu facile de tout ramener à une question financière.
Ces adaptations, que ce soit au cinéma ou aujourd'hui beaucoup sous forme de séries télévisuelles, ce sont des trucs énormes qui prennent beaucoup beaucoup de temps à développer, en passant souvent par des chemins très tortueux et il me parait concevable que dans de nombreux cas les intentions initiales se diluent peu à peu et que le projet de base dérive sans que le(s) créateur(s) à l'origine de l'oeuvre adaptée ne puissent y remédier.
Moi, j'ai tendance à considérer une adaptation en premier lieu comme un produit complètement distinct de l'oeuvre adaptée, qui doit développer ses qualités propres en fonction de contraintes qui lui sont propres.
Dans ce cadre, je peux comprendre qu'une volonté d'ouverture au "plus grand nombre" pousse l'adaptation vers quelque chose de plus consensuel, de plus lise. Dans ce cas, l'adaptation risque très peu de m'intéresser. Pas tellement parce qu'elle adapterait mal le matériau d'origine mais surtout parce que ce type de productions, qu'il s'agisse d'adaptations ou pas, ne m'intéresse à la base que très peu.
Après, en règle générale, je trouve assez peu d'intérêt à l'idée même d'adapter à l'écran une bande-dessinée.
Là où le roman, par l'absence de tout visuel, oblige par sa nature même à une recréation de l'oeuvre qui peut s'avérer artistiquement très intéressante, la bande-dessinée propose déjà une narration visuelle qui obéit à des codes qui lui sont propres et que les adaptations ne font le plus souvent pas l'effort de recréer.
Il n'y a pas de meilleur exemple que le film Watchmen, un film qui se contente d'essayer vainement de singer la bande-dessinée sans jamais réfléchir sur l'adaptation au cinéma du travail sur la forme d'Alan Moore et Dave Gibbons. Résultat : le film est un naufrage total. Il ne reste rien de Moore dans le film et, même en tant que film, c'est plat. Ce n'est qu'en recréant l'oeuvre de base que l'on peut la respecter.
C'est pour cela que j'accueille a priori avec une certaine bienveillance des oeuvres adaptées qui prennent résolument le chemin de s'écarter du matériau de base. Il y a à mon sens plus de chance d'y trouver, ne fût-ce que partiellement, une volonté de recréer l'oeuvre pour un nouveau medium que de la singer servilement. Malheureusement, les adaptations proposent bien plus souvent un affadissement qu'une recréation.