Je suis le seul à lire du Batman en ce moment ?
Batman & Robin Eternal - tome 1
De quoi ça parle ?
Une mystérieuse organisation dirigée par l’énigmatique
Maman lance une offensive sur les alliés de Batman. Bruce ayant perdu la mémoire suite à son combat contre le Joker, la tache de mettre cette organisation hors d’état de nuire revient à 75% des anciens partenaires de Batman (parce que Damian est totalement absent de l’histoire…). Dick, Jason et Tim, aidés de Harper, vont découvrir que Bruce leur a caché un très sombre secret.
Qu’est-ce que ça vaut ?
Bon, une petite contextualisation des attentes pour commencer : j’adore Robin ! J’adore ce qu’il représente vis-à-vis de Batman, j’adore l’évolution de Dick et j’adore voir agir les partenaires de Bruce entre eux. Du club de ceux qui aiment Robin, je fais partie des 33% qui préfèrent Dick (les 33% qui préfèrent Damian peuvent passer leur chemin, les 33% qui préfèrent Tim peuvent rester, et les 1% qui préfèrent Jason je ne peux rien pour vous…
). Donc mes attentes pour cette série étaient assez élevées… peut être un peu trop…
Vous vous souvenez de
Deadly Genesis, quand le professeur Xavier avait disparu et que soudainement les auteurs se sont mis à ternir son image en lui faisant faire des actions répréhensibles dans son passé ? Eh bien là c’est un peu pareil… Batman fait dès le premier épisode une action tellement
out of character qu’on devine tout de suite qu’il y a du contrôle mental dans l’histoire. Puis chaque épisode contient un flashback peu intéressant dans l’ensemble racontant comment Bruce en est arrivé là. Cette partie est à mon sens clairement ratée… le duo Batman et Robin ne fonctionne pas, les évènements sont peu intéressants vu qu’on devine où cela va mener, et ça n’avance pas assez vite. Clairement, à la moitié de la série, c’est raté.
Mais la majorité de la série se passe dans le présent. Sur ce point là, c’est bien plus réussi que les flashbacks, mais ça n’est pas exempt de problèmes…
Pour les points positifs, les team-ups des différents héros fonctionnent bien. Les personnages manquent de relief et sont généralement réduits à 1 ou 2 caractéristiques distinctes, mais ils fonctionnent bien entre eux et c’est plaisant à lire. Le rythme est correct et le temps consacré à chacun est équilibré. Il faut toutefois reconnaitre que les caractères des personnages sont quand même trop similaires (oui, même Red Hood !), et l’absence de quelqu’un comme Bruce ou Damian pour contrebalancer tout ça est vraiment dommage…
En négatif, il y a quelques longueurs et des faux twists qui nuisent à la qualité globale… mais le plus problématique, c’est le manque de lien entre la fin d’un épisode et le début du suivant. Ce n’est pas le cas à chaque fois, mais pour certains on a l’impression d’avoir loupé une scène. Le pire étant vers la fin du bouquin, quand un ordre ecclésiastique est parachuté de nulle part dans l’intrigue et où l’épisode commence en plein milieu de l’action.
Enfin, le format n’est pas vraiment adapté pour cette série… c’est le cas pour toutes les séries hebdomadaires publiées par Urban, donc rien de nouveau, mais ça reste un défaut. Ok, il n’était pas possible de publier un épisode par semaine en France, les séries n’auraient jamais trouvé leur public. Mais il aurait mieux fallu publier ça en revue mensuelle regroupant 4 épisodes. Bon, en se forçant à ne lire qu’un épisode par jour, on retrouve cette sensation de serial, donc ça n’est pas le plus gros défaut du bouquin.
Et donc on le prend ou pas ?
Au final, ça reste assez faible… il y a des trucs sympa, mais rien de vraiment excellent, et les flashbacks sont vraiment mauvais… On en est à la moitié de la série, et il n’y a pas d’élément accrocheur qui donne vraiment envie de lire la suite…
Si vous avez lu et apprécié les autres séries hebdomadaires de l’éditeur, vous pouvez tenter le coup en connaissance de cause, ça n’est pas une arnaque, la série est moyenne.
Mais si vous n’avez pas lu toutes les autres séries, je vous conseille plutôt
Future Ends, qui avec le même nombre d’épisodes en un tome proposait des intrigues qui accrochaient d’avantage le lecteur.