LE PASSAGER de Jean Christophe GRANGE
Il y a 2 façons de lire mon avis sur ce polar made in France : soit vous connaissez déjà l’œuvre de Grangé soit non.
J’ai pris ce libre pour 2 raisons (le chiffre 2 risque de revenir tant la dualité, le double…est une récurrence du livre). Premièrement j’aime l’univers de Grangé. Le vol des Cigognes, L’empire des Loups, Le serment des Limbes, Les rivières pourpres, Miserere sont des lectures qui m’ont particulièrement marquées. Secondement le roman se passe entièrement dans l’hexagone et plus particulièrement à la Gare St Jean de Bordeaux mais aussi à La Rochelle, Marseille et Paris. J’ai un collègue qui a directement été en contact avec l’auteur pour tout ce qui se rapporte à la gare St Jean. Donc 2 bonnes raisons de le lire.
Oui mais voilà, J’ai lu tout les romans de JC GRANGE et il n’arrive plus à m’impressionner.
Son roman m’a semblé trop long. Il continue à jouer sur les mêmes ressorts avec un flic à fleur de peau au passé trouble (une femme pour changer) et un homme semblant normal pour se découvrir un monstre. Le tout baigne encore une fois dans des conspirations et des secrets d’état. Bien entendu on a le droit à quelques mises en scènes bien spectaculaire et sanglantes.
Je l’ai également trouvé moins appliqué dans son style avec des descriptions pas si fouillé que cela et des passages qui trainent trop en longueur (200p de trop à mon avis sur plus 750). Enfin la fin du roman n’est pas à la hauteur du climax installé. J’ai eu l’impression qu’à mi chemin Grangé avait remarqué que son histoire n’avait pas l’envergure souhaité. Il reste un gout d’inachevé et que l’on ne me parle pas de fin ouverte. Sur ce coup il manque des pages. La gestion du temps m’a également posé problème. On a du mal à croire que tout c’est déroulé aussi vite : 2 semaines à peu prêt et je vous passe les révélations sur les emploie du temps découvert au fur et à mesure.
Tour ce qui tournent autour des théories du complot se dégonflent assez vite et les promesses entraperçues avec le passé de certains personnages font pshitt. Je pense que c’est voulu et le retournement de situation de Grangé est justement au final de nous raconter une histoire plus classique que d’habitude alors que je pense qu’il y avait justement du potentiel pour aller plus loin.
Mais je ne peux pas non plus nier que j’ai passé un bon moment de lecture. Grangé a du style et reste un de nos plus sérieux auteurs de polar. Pour quelqu’un qui tomberait dessus sans avoir lu d’autre roman de Grangé je pense que ce Passager pourra plaire.