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Le Grand Prix récompense une carrière et, malheureusement, le milieu de la BD a été longtemps essentiellement masculin et masculinisé. S'il y a toujours eu des auteures, il y en a eu statistiquement moins que des hommes ; de ce fait, avoir une liste d'auteurs pour le Grand Prix, qui sont donc par principe assez avancés en âge et dans leur carrière pour justifier une reconnaissance de cette dernière, essentiellement masculine n'est pas choquant en soi. Ce n'est qu'une conséquence des principes de fonctionnement longtemps en vigueur dans le milieu, qui eux étaient choquants et qui eux commencent à grandement changer.
Cependant, l'absence totale de femme dans une liste de trente auteurs demeure dérangeante. Cela n'implique pas qu'il faille des quotas, car je considère que la société évolue assez et le milieu également pour que, d'ici une vingtaine d'années les choses soient plus équilibrées quand les auteures actuellement en vogue auront ce vécu de carrière derrière elles ; mais il n'empêche que trente noms masculins, c'est dérangeant sur le principe.
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