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Vieux 15/08/2018, 09h05
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Fred le mallrat Fred le mallrat est déconnecté
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Fred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec DiabloFred le mallrat mange des gauffres avec Diablo
L'AMBIANCE

Il est clair que l'ambiance polar/espionnage, pesante avec des personnages sous pression, désabusé est la marque de fabrique de Ed Brubaker.
On retrouve cela sur des séries comme Criminal, Gotham Central, Sleeper ou Daredevil.
Cependant, ce n'est pas non plus une totale nouveauté sur Captain America.

Brubaker avoue que son run préféré sur la série est celui de Steranko dans Captain America 110, 111 et 113 (1) où apparaît Madame Hydra (future Viper).
Il y a là aussi une ambiance noire avec un Captain America assez maussade, se faisant harceler par l'Hydra et faisant croire à la mort de Steve Rogers pour retrouver une identité secrète. Tous les ingrédient de l'espionnage façon Bond (comme Steranko le fit sur Nick Fury) sont là aussi avec l'Hydra, le SHIELD ou Madame Hydra... sorte de Bond Girl mais surtout Bad Girl avant l'heure...
On pourra même retrouver une planche hommage à ce run dans le #31 (2).


Comme je le disais, on trouve aussi un Captain America au départ a bout de nerf puis souvent maussade, désabusé.

Cela, non plus, n'est pas tout nouveau. Depuis sa résurrection dans Avengers 4 (3), le personnage est souvent montré comme étant hors du temps.
Au départ, il pleure la mort de Bucky, puis il devra faire face souvent au fait que les héros patriotique ou respectueux de la vie, ne soient plus à la mode voire rejeté.

Il sera aussi souvent confronté à des miroirs déformants montrant les dangers du fanatismes patriotique (comme le cap des 50's) ou les trahisons des idéaux démocratiques par les pouvoirs politiques ou économiques.

Tous ces éléments sont ses failles qui font de lui un héros Marvel, qui ne gagne pas toujours à la fin.
Sa silhouette retournée, les épaules basses sera même une sorte de leitmotiv durant le run Englehart/Buscema.


Enfin, l'omniprésence du SHIELD n'est pas chose nouvelle non plus.
De Tales of Suspense 71 à Captain America 217, Le SHIELD est souvent présent. Cela est dû entre autre à la présence de l'Agent 13 Sharon Carter, petite amie du héros.

Il n’est pourtant pas agent du SHIELD, ni même agent du Gouvernement avant l'arrivée de Quesada à la tête de Marvel. Il aura même pas mal de moment froid avec Fury ou d'autres sur ce sujet (le procès des Avengers dans Avengers 190-191 ou le combat avec Fury dans Captain America 153) et le gouvernement lui paiera ses émoluments dues durant la guerre jusqu'au 80's mais il refusera plusieurs fois de reprendre du service dont la fois où il démissionnera dans Captain America 332 (4)(Walker le remplacera et sera un agent du Gouvernement, qu'il est souvent encore en tant qu'USagent).

Les scénaristes jusqu'à 1996 le décriront comme un héros, un symbole plus qu'un soldat car pas vraiment obéissant sur ce qui ne correspond pas à ses idées.
On le voit le héros n'est pas toujours représenté comme le personnage ultra positif qui gagne toujours à la fin et qui obéit toujours au gouvernement comme ce le représente souvent les lecteurs français, peu habitué à la série sûrement.

Il sera d'ailleurs ainsi dans Daredevil : Born Again (5), où à mon humble avis, Miller et Mazzuchelli donnent une des meilleures interprétations du personnage.
Brubaker, s'il donne son interprétation, est donc aussi dans la droite ligne de ce que j'appellerai la version classique du personnage, tel que décrite par les Lee, Steranko, Englehart, Gerber, Stern, Dematteis, Gruenwald ou Miller, donc.




(1) traduit dans Thor 5,6 et 8 chez Aredit/Artima ou Captain America special «*mort Mystérieuse*» chez Aredit/Artima, puis dans Marvel Classic #3 ou Captain America : L'intégrale 1968-1969 chez Panini
(2) traduit dans Marvel Icons 40 puis Captain America "le rêve est mort" et le Marvel Icons Captain America par Ed Brubaker T3 chez Panini
(3)traduit entre autre dans Eclipso 19, vengeur poche color 2 chez aredit, Strange special origines 187 bis chez lug et l'intégrale Avengers 1963-1964 chez panini.
(4) Inédits en vf
(5)traduit partiellement et censuré dans Strange 208-211 chez Semic; Traduit dans «*Justice Aveugle*»; T1 à 3 chez Comics USA/Glenat et Daredevil : renaissance chez Bethy; l'Omnibus Daredevil par Miller, Le Marvel Icons Daredevil Par Frank Miller T3 et Daredevil: Renaissance (Must-Have) chez Panini et Marvel : La Collection de référence #9 chez Hachette.

Dernière modification par Fred le mallrat ; 08/09/2022 à 16h39.
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