Bon, faut bien se lancer
On va donc parler de Lou Reed et John Cale, les frères ennemis fondateurs du Velvet Underground, plus grand groupe dont tout le monde se fout quand ils arrivent, blah blah blah, Warhol, le clash de loulou avec environ tout le monde, loulou le dictateur, loulou la came and the colored girls goes "doo doodoo, doo...
Ok on connaît plus Mister Reed mais Cale est pas en reste.
Il est complètement cinglé parano mais aussi très bon Muti instrumentiste. Plus de velvet ? Pas grave, j'avais aller bosser un peu chez Warner et pis j'm'en vais aussi produire le 1er stooges, le 1er modern lovers, le 1er Patti Smith... Lou Reed c'est le proto punk en image mais musicalement ce serait pas Cale le père du punk ?
En tout cas les 2 sont bien liés ad vitam et l'héritage du Velvet (épisode 1 et 2) est adjugé-vendu depuis bien (trop) longtemps.
Par contre, en solo...c'est moins évident. Les 2 carrières sont grosso modo chaotique, pas commerciales pour un sous, entre fulgurance géniale, échec cuisant et foutage de gueule intégrale.
Lou Reed fera plus de 20 albums avec les 3 mêmes accords dans le même sens (il avait une formule que je n'ai plus exactement en tête mais qui disait : "2 accords c'est rock n' Roll. 3 c'est de l'art") mais toujours avec son talent pour les mots. Il est sûrement aussi surcoté que Dylan de ce côté là mais au moins avec Reed, on sait qu'il se fout de notre gueule.
Cette force avec les mots, c'est un de ses gros problème: Lou Reed c'est un écrivain, un poète, un chroniqueur...qui a compris que le rock était plus rentable. D'où les 3 accords, une voix inexistante, fausse, à côté parfois...il a inventé le slam sans y être bon.
Et pourtant ça marche. Sur moi du moins. J'aime l'entendre raconter ses histoires sordides, ses états d'âmes parfois (même s'il faut trier le vrai du faux) et ses envolées prétentieuses de wannabe écrivain. Une poésie déglinguée, souvent inspirée, parfois sublime...ou ampoulée et imbue de sa personne.
John Cale c'est le beau taiseux, le talentueux qui a fait le conservatoire et tout le tintouin (bon, ok, au pays de Galles
.
Il experimente à l'extrême avec Young (Lamont, pas Angus) et Cage (john, pas Luke) et a une vision pour le moins radical du rock qu'il veut faire. La branche dure du Velvet, c'est lui. Le piano joué au marteau, c'est lui. Le violon strident...vous avez compris.
Comme Reed, il a plus de 20 albums solo, mais il connaît plus de 3 accords ce qui apporte un peu plus de variété et il s'ecoute moins parler quand il chante. Oui parce que lui a une voix et sait chanter. Il aime hurler aussi mais on y reviendra.
Sa discographie est plus éclectique puisqu'il déteste faire 2 fois la même chose. Il revoit ses arrangements régulièrement pour des versions live parfois déconcertantes, il fait des bo (la France l'aime bien pour ça)... Bon, il a aussi torché des prods dégueulasses dans les années 80 et y'a certain trucs inécoutables aujourd'hui en l'état. Et pourtant y'a des bijoux la dedans. Disons qu'il pêche parfois par "excès" quand il a trop de jouet à dispo. Pourtant il maîtrise parfaitement le less is more. Son piano. Sa voix. On y reviendra aussi.
J'en étais où ? Ah oui, je dois vous faire une liste...
Pour patienter, on va commencer par les bonus:
Si vous voulez lire sur les 2 bonhommes, y'a de quoi mais on va se limiter à un chacun.
Pour Lou Reed : parole de la nuit sauvage . C'est Reed par Reed dans le texte. C'est un recueil de paroles (vo et VF. Essayez de lire la VF avec la voix de Lou. Ahahahah...) et de 2 interviews: Hubert Selby et Vaclav Havel. Ça passe bien dans le genre livre de poème (si si, imaginez: les enfants, pour fin de semaine, en récitation, la première strophe de Vénus in furs)
Pour Cale: what's welsch for zen, la bio par Viktor Bokris (qui a aussi faite celle de Reed, le fourbe!) qui existe en VF (au diable Vauvert je crois) qui vaut le coup pour l'écrit mais aussi et surtout , puisqu'on est sur un site de comics, faut quand même pas déconner, parce que le design complet du bouquin est l'oeuvre de Dave mcKean. C'est un beau grand bouquin format bd blindé de mise en page chelou, de photos retouchés et de truc où on comprend rien comme l'adore Mr Sandman. Le choix parfait.
Coming soon: la liste, la liste, la liste...(ce sera pas en une fois, rêvez pas)
PS: soyez indulgent sur la mise en page, les fautes et le côté décousu, j'ai écrit toutes ces conneries à la volée sur mon pauv' smartphone.