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Vieux 01/10/2013, 20h35
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Dans la série ça finit...

Sweet Tooth #33 - 40 parus dans le TPB Wild game par Jeff Lemire



Plot : Fin du voyage pour Gus est ses amis, sur les terres qui l'ont vu naître et qui lève enfin le voile sur les mystères de la maladie qui ravagea le monde...

Dernier volume (décidemment, après Hellblazer et X-Men Legacy que je posterai bientôt, c'est gai les critiques en ce moment) de la série de Jeff Lemire sur ce mignon gamin avec des bois de cerfs sur la tête et son protecteur qui fait plutôt dans la violence. Après un pénultième volume fort en révélations et en informations sur le pourquoi du comment, on pouvait craindre un ultime volume un peu plus faible. Il faut le reconnaître, l'un des intérêts principal de Sweet Tooth est, classique vu le style, de connaître le fin mot de l'histoire. Lemire a construit son récit sur beaucoup de mystères, de secrets, parsemant son œuvre d'indices, de questions, de livres et de personnages qui permettent de faire avancer son plot vers les révélations finales. Le Dr Singh en est le parfait exemple, personnage scientifique très intéressant vu son évolution vers la foi et le rejet de son ancienne vie, fou obsessionnel dans sa quête de vérité, et auquel il est facile de s'identifier ayant nous autres lecteurs les mêmes envies frénétiques de connaître le fameux pourquoi du comment.
Bon disons le d'entrée, Lemire, sur ce point, ne décoit pas. Pas de fin alambiquée, obscure ou fumeuse où «*chacun peut y voir ce qu'il veut*». Il y a une vraie fin et même du bonus sous forme d'un épilogue très riche sur lequel je reviendrais plus bas.

Commencons par le début. Le petit groupe continue donc son voyage vers l'Alsaka, Terre Promise où devrait apparaître toutes les réponses. Niveau construction du récit et ryhtme, c'est un petit bijou. On commence par un numéro particulier avec un sens de lecture différent, des cases à la verticale faisant un épilogue au volume précédent du point de vue d'un jeune hybride. C'est meugnon, kawaï, exprimé avec des mots d'enfants et ça donne le ton, le retour enfin de choses joyeuses, une sensation de solidarité, de bonheur simple d'être ensemble après les drames récents. Curieuse manière d'aborder un dernier volume sur une série post-apocalyptique au ton si sombre mais Lemire a du juste poser cela pour mieux repartir. Dés la fin, on apprends l'arrivée des bad guys, et le carnage recommence, un ton au dessus même et de beaucoup avec la mort atroce, et j'avoue choquante, d'un personnage secondaire plutôt sympathique.
Bon, au temps pour nous, ça va mal finir...
Lemire enchaîne ensuite avec un épisode très intelligent qui apporte son lot d'explications, un parallèle constant entre l'arrivée du Dr Singh sur les lieux et le père de Gus encore employé du laboratoire.
Enfin, le big one, l'arc «*Wild Game*», une magnifique conclusion à cette série où l'adréaline coule à flot, action, sang, émotions, beaucoup d'émotions, révélations.. le tout est superbement rythmé, sans lourdeur, sans point mort... Le choc entre les bad guys et les gentils explosent sur le le lieu où tout a commencé et où se finit le premier acte.

Soyons tatillon, le tout reste dans son ensemble assez prévisible il faut le dire. L'affrontement final se voit à des kilomètres, les personnages qui meurent restent plutôt faciles à anticiper mais il reste que selon moi, c'était la fin à faire. Tout autre chose n'aurait pas fonctionné. Comme il se plait à le dire et le répeter dans l'épilogue, «*ceci est une histoire*».. et une histoire digne de ce nom à quelques codes à respecter et cette fin qui pourrait être trop classique, l'est effectivement mais dans le bon sens du terme. Cette histoire est déjà un classique.
Deux points lui évitent d'être péjorativement classique. Premièrement, c'est bourré de bonnes idées qui enrichissent énormément la lecture, apportant une réelle identité à l'oeuvre. Le message en filigrane, certes déjà vu mais bien vendu, des hommes se détournant de la Nature, la construction du récit (cf plus haut), le personnage au final très interessant du père du héros, l'évolution du personnage de Jepperd, la violence insensée de l'affrontement final et dans l'épilogue, le personnage de Bobby le rival ou de Wendy et de sa liaison avec...

Deuxièmement; l'épilogue... ce qui se passe dans les années suivants la fin du volume. Voilà une sacrée plus value au comics, le hissant donc déjà parmi les «*histoires*», les vraies histoires avec un début, un milieu, une fin et un épilogue à la «*ils vécurent machin tout ça*», la quête d'un héros, des méchants, des dangers, des amis, des ennemis, des obstacles... Lemire finit son œuvre donc de manière magistrale, parvenant, moi en tout cas, à satisfaire complètement la curiosité et l'envie des lecteurs qui ferment le volume rassasié, fait plutôt rare en général, le geek aime en voir plus ^^

Coup de maître donc que ce putain de volume qui se la joue donc «*facile*» avec une fin prévisible mais diablement bien montée et enrichie, transformant donc Sweet Tooth en un classique, une histoire d'amitié, de violence, d'amour, de religion, de foi, de science, d'hommes et de Dieux Anciens.. et au final d'enfants et d'avenir... superbe*!
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