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Vieux 23/09/2013, 14h43
Avatar de Jorus C'Baoth
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Hellblazer #282 - 300 parus dans le TPB Death and cigarettes par Peter Miligan & Simon Bisley, Giuseppe Camuncoli, Stefano Landini



Final plot : Après une course aux enfants disparus dans les rues de Liverpool et s'être remémoré sa première rencontre avec Epiphany, John Constantine tient finalement sa promesse faîte à sa sœur Cheryl en Enfer, retrouver son fils. Mais peu après, John sent cette fois-ci sa mort imminente et inexorable.. et même lui ne pourra rien faire.

Enfin ou hélas, au choix, le dernier volume de la mythique série.. bon larmichette quand même, sans trop revenir dessus car buzz en a beaucoup parlé... une page se tourne c'est sûr, l'icône des comics Vertigo des années 90 se termine avec ce volume, pour mieux revenir dans l'univers DC mainstream. Enfin j'en sais rien, je lis pas, ils vont se faire %@#ù!¤£*!

Bon gros volume donc avec l'annual de 2011 qui ouvre le bal puis les 3 derniers arcs.

Donc petit annual rapidos qui met dans le bain, il est demandé à Constantine de retrouver un gamin, ami de classe, qui a disparu il y a 40 ans. Un excellent moyen de commencer le TPB car d'ores et déjà, Milligan distille l'âge avancé de John, plus tourné vers son passé que vers l'avenir, le mettant déjà face à ce qui va conclure le show*: il n'est pas bon d'être à coté de Constantine. Les grandes lignes se dessinent donc doucement dans ce petit bijou de magie noire, de pont que trouve uniquement les suicidaires, de places invisibles au milieu de la ville. C'est glauque, c'est sombre, de la magie sale et très concrète, loin des formules exotiques, des pentagrammes lumineux ou des baguettes de sorcier. Un magnifique exemple de ce qu'Hellblazer a eu fait de mieux*: un salopard en trenchcoat avec un passif long comme le bras et de la magie urbaine, sale et pauvre. Le tout magnifiquement pas-mis en couleur par Simon Bisley et Brian Buccellato qui livre un superbe travail d'ombres, de noirs, d'absences de couleurs qui pose une ambiance oppressante et ignoble sur cet amuse bouche savoureux.

On entre doucement ensuite dans le vif de sujet avec un premier arc The House of Wolves qui là aussi, fait exprès ou non, pose des bases pour la fin. La veille de la rédaction de cette critique, j'eusse fait celle sur la fin de X-Men Legacy, éditée à l'arrache, sans préparation, sans travail en amont. Ici, encore une fois, cela semble être la totale opposée. Ainsi, nous sommes les témoins d'un flashback qui montre la première rencontre officielle entre John et Epiphany Greaves alors agée de 14 ans, mais déjà tête de bois*! Le vieux Greaves a un sale boulot à faire faire et paf, c'est l'ami John qui s'y colle, on saupoudre le tout de magie lycanthropique et voilà un petit dual shot romantiquement hellblazerien. J'entends par là qu'il explore la relation des deux tourtereaux mais sans la guimauve, les oiseaux et les autres saloperies d'anges qui vous foutent des flêches dans'l'c**... Bisley aidant, toujours magnifiquement, au dessin, c'est donc là aussi sombre et malsain. Mais cette petite histoire permets indéniablement d'approfondir une relation qui pourrait paraître éphémère (non mais sans dec, y a 20 ans de différence là, pis c'est un canon fini la meuf, pis t'façon avec Constantine à coté, elle va en chier) mais finalement, ces deux là semblent s'aimer profondement, se comprendre, et la lecture monte d'un niveau supplémentaire dans l'émotion lorsqu'on sait, sans spoiler, que c'est le dernier TPB de la série. On commence malgré nous à craindre le pire alors que John semble enfin heureux avec une jeune épouse, cinglée, mais épanouie également. Mais, comme fait exprès, le trait de Bisley et le credo de John redonné dans l'annual nous rappelle qu'à tout moment... cela peut mal finir.

2ème arc, l'avant dernier, plus important cette fois ci nous ramène vers le neveu caché de John, avoué par sa sœur alors en Enfer. Certes, cette fois ci, l'arc est attendu. Dès la seconde ou le lecteur a appris l'existence de cet autre Constantine, il pouvait estimer sans trop prendre de risques qu'il apparaitrait bientôt. Bingo donc mais Milligan évite le piège du trop facile. Même si cet arc ne restera pas parmi les meilleurs, il lui permets de plonger dans la famille Constantine et de continuer à vendre sa Malédiction des Constantine, le titre de l'arc, avançant qu'ils sont maudits, qu'il échoueront forcément dramatiquement, entrainant leurs proches avec eux. Il reste une histoire de famille riche, émaillé de belles scènes de fantômes, de possessions, de magie simple, directe, sans esbrouffe comme dans l'annual mais de la magie que l'on sent dangereuse, flirtant avec des pouvoirs occultes sur d'autres plans bien trop puissant pour un simple mortel. Toujours donc cette ambiance morbide où plane une épée de Damocles constante, un démon qui pourrait apparaître, une ombre et qui pourrit la vie de John et des autres. Un petit peu la marque de fabrique de Milligan sur son run au final, et qu'il continue de distiller ici avec efficacité.

Bon, ce n'est pas que j'ai pas envie... mais le voilà donc ce dernier arc, Death and Cigarette. La fin de John Constantine, une mort que tous lui promettent depuis longtemps*? Une énième pitchenette contre le destin*? Ou tout autre chose*?
Que cela doit être dur d'écrire la fin d'une icône comme celle-ci mais disons le de suite, le père Milligan s'en sort avec les honneurs. Il y a tout dans ce dernier arc, magie bien sûr, amour, émotion, action, retournements de situations, coups bas de la part du bastard, démons, personnages passés... Milligan parvient à installer très vite une émotion immense dans la lecture en partant d'un postulat simple*: John va mourir dans 5 jours. Premier tour de force, il parvient à nous y faire croîre en introduisant des personnages étranges mais qui semblent omniscient (même si j'aurais bien aimé voir la petite Death dans le coin ^^), en mettant en scène une tentative de suicide de John ainsi qu'un comportement fataliste et résigné de ce dernier. Au fil des pages, tout comme Epiphany à laquelle il est facile de s'identifier, le lecteur doit se rendre à l'évidence, John fucking Constantine va mourir.

Attention, à partir de là, je spoile ^^





Et c'est ce qui arrive, bêtement, de la part d'un homme de main simple de Terry Greaves. La suite reste très forte émotionnellement et Milligan le vends bien, à la fois par le comportement de la pauvre Epiphany, effondrée, et part le passage des derniers personnages qui comptent un peu dans la vie de John, Chas bien sûr, Angie Spatchcock, Gemma la nièce, Brendan Finn, vieil ami du superbe arc sur le cancer de John, une case sur Kit son ancien amour et même le tout dernier arrivé, le neveu de John, ce qui apporte du sérieux et de la crédibilité à une scène de cremation.. D'ailleurs ce dernier est bien plus approfondi, ayant basculé dans la magie après sa rencontre avec son oncle, ce qui a brisé sa famille... une autre preuve éventuellement de la malédiction des Constantine. Sa relation avec Epiphany à ce moment ci est particulièrement bien trouvé, ajoutant un grain de sel dans le récit, un petit plus assez glauque qui est le bienvenu. Bref, moi j'avoue, j'y ai presque cru (en fait pas vraiment car il restait un paquet de pages à lire ^^) mais c'est super bien vendu. Y a même Le Premier des Déchu et le démon Julian qui font une apparition*!!
Bon, évidemment, le père John à un tour ou deux dans sa manche et parvient à revenir parmi nous. Mais, il finit quand même par réaliser que ce n'est pas possible, que cela va forcément dégénérer, qu'il y a un prix pour tout. Il décide donc de partir, de tourner le dos à tout le monde pour s'isoler, faisant croire à nouveau à sa mort des mains de Gemma, sa nièce traumatisée et parfaitement sociopathe.
Niveau gestion des personnages, il n'y a pas grand chose à dire. Epiphany est à fleur de peau et un excellent moyen de faire passer des sentiments au lecteur, John également, son désir de quitter a été construit depuis plusieurs numéros maintenant, témoin lui même que sa vie est un Enfer à tous les niveaux.. et celle de ses proches aussi. Gemma d'ailleurs en est la preuve vivante, pauvre jeune femme obligée de se prostituer avec Terry Greaves pour s'en sortir, violée par le clone malfaisant de John le jour de son mariage, manipulée par de nombreux magiciens... Milligan, via John, lui donne enfin une occasion d'acquérir sa rédemption de ses propres mains en abattant cet oncle qu'elle déteste plus que tout. Chas va continuer sa vie avec sa femme, Kit de son coté, Epiphany finira peut être avec le neveu qui lui rappelle John mais en mieux... Tout va pour le mieux du monde sans le pauvre Constantine. Alors pourquoi ce visage si surpris dans la dernière case*?
Dans un premier temps, j'ai été plutôt décu de cette fin, je m'attendais à voir John dans un dernier affrontement titanesque contre Satan, car après tout, ils sont un paquet à attendre sa mort en Enfer. Et puis avec le recul, cette fin, beaucoup plus humaine, plus à la portée de John reste très honnète... un dernier coup de pute, une dernière arnaque.. mais qui ne semble pas fonctionner. Pour vous qui l'avait lu, que pensez vous de cette dernière case*? Au vue des précédentes, de la tronche de la fille, du chat qui se hérisse, et de la tronche à ce pauvre vieux John... ça ne serait pas Le Premier des Déchus qui viendrait le chercher*?




FIN DU SPOIL'*!!


Bref, est ce que Milligan aurait pu mieux faire, sans doute, est-ce qu'il aurait pu faire pire.. putain oué*!
Du coup les aminches, une page se tourne, une époque se termine. Si ça fait toujours mal quelque part de vivre ce genre de choses, il nous reste l'idée séduisante de pouvoir relire les anciens volumes de cette épique série. Après tout si le Constantine de DC comics ne se vends pas et vu que Vertigo semble vouloir renaître de ses cendres... on pourrait imaginer un retour en force en porte étendard du nouveau Vertigo... allez peut être pas le père John lui même, mais la jeune Epiphany a des beaux jours devant elle. Bon en attendant, j'ai du ouvrir le «*Dangerous habits*» pour m'assurer que Brendan Finn venait bien de là.. 'tain du coup j'ai 'achement envie de le relire*!
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