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Vieux 13/02/2012, 19h51
Avatar de Jorus C'Baoth
Jorus C'Baoth Jorus C'Baoth est déconnecté
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Jorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec DraculaJorus C'Baoth mange des apéricubes avec Dracula
Un peu à la bourre comme d'hab!

Sweet Tooth #12 - 17 parus dans le TPB Animal armies par Jeff Lemire



Plot : Gus, l'étrange hybride, tente de survivre dans le laboratoire de la milice alors que cette dernière parvient à trouver sa maison d'origine, tentant toujours de percer le mystère du Fléau. Son ancien protecteur, Jepperd, rongé par le remords décide de porter secours à Gus.


3ème volume en retard donc de cette série si particulière. Après un volume d'introduction honnête sans être phénoménae et un 2éme TPB qui approfondit bien l'univers tout en jetant les grandes pistes de l'histoire voici donc le 3ème opus qui déborde d'actions*!
La tension monte carrément d'un cran dans ce volume. Il confirme un méchant basique mais efficace en la personne du chef de la milice, dernière organisation qui ressemble à quelque chose dans ce monde post apo, et qui se rapproche de son objectif, il voit le retour de Jepperd qui pour se racheter une conscience fait un pacte avec le diable, et il voit Gus, le héros timide prendre une autre ampleur auprès de ces «*congénères*» hybrides emprisonnés, en le grand frère courage. Tout ce petit monde finit par s'entrechoquer dans un final brulant qui change la donne pour la suite. Petit à petit au cours de ce TPB, Lemire met donc les choses en place et accélère calmement mais surement jusqu'au final de cet album. Tout cela est très bien dosé, tension et adrénaline monte également suivant la lecture grâce à une distillation des informations et de l'action très efficace. Ce final, en guise d'explosion est d'une barbarie et d'une violence exutoire, comme si toute la douleur et la souffrance accumulées par les protagonistes depuis le Fléau ressortait dans une frénésie de sang où les sens sont réduit au plus simple, se battre, survivre, loin de la civilisation et des valeurs que chacun essayent de conserver dans un monde à l'agonie.
Lemire nous offre ainsi un parallèle attendu mais toujours intéressant, ces hybrides hommes animaux semblent solidaires, compréhensifs et empathiques, tout le contraire de ces hommes perdus dans ce monde avec leurs organisations, leurs chefs, leurs laboratoires et leurs solutions scientifiques.. qui sont donc les animaux*? Et quel mal il y aurait à en être un*?
Ceci fait écho au reste du contenu de cet arc qui non seulement est bourré d'action mais en plus particulièrement riche. Le plot mystérieux se dévoile à peine mais c'est suffisant pour exciter notre curiosité. Sur ce point aussi, Lemire développe un parallèle avec d'un coté les hommes survivants qui cherchent une réponse scientifique et de l'autre Gus et son père décédé pour qui la réponse est religieuse, écrivant une bible et parlant de prophète.
Certes rien de bien phénoménal, les hommes se tournant vers le divin lorsqu'ils ne peuvent expliquer, et comme dit dans les critiques précédentes, on trouve dans Sweet Tooth tout ce qui fait une bonne œuvre post apocalyptique mais non seulement c'est béton, mais avec ce 3ème volume, Lemire acquiert finalement la crédibilité qui pouvait manquer auparavant. Son univers est bien ancré, les personnages également, son histoire même si elles possèdent des ficelles connues se déroule sans accroc, un rythme soutenu, sachant accélérer et placer des informations importantes au moment clefs.
Et bien beau volume donc bien maitrisé et agrémenté, en guise de cerise sur le gâteau, d'énormément d'émotions. Le style Lemire explose concrètement sur ce point là, avec un découpage, une simplicité dans les cases et un scénario qui s'y prête Il parvient à transmettre le désespoir de ce chercheur devant la tournure des évènements, l'espoir au contraire du petit hybride, la colère interne de Jepperd et sa douleur lors d'une scène poignante où ce dernier retrouve son fils. Un passage très adulte, traité magistralement et qui arrive sans que l'on s'y attende au moment de la bataille finale, ajoutant du drame là où on pensait être déjà au pinacle. Le volume se finit peu après, on peut enfin reprendre son souffle et attendre le suivant.
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