Je viens de relire les séries
Magneto Rex et
Magneto: Dark Seduction. Les deux prennent pour cadre Genosha, que l'ONU confie à Magneto après Magneto's War.
J'ai une préférence pour
Magneto Rex : Magnus, affaibli par son combat contre Joseph, doit concilier l'ambitieuse humaine Alda Huxley (subtil), qui a négocié la prise de pouvoir de Magneto, Fabian Cortez, traître dont il a besoin pour booster ses pouvoirs faiblissant, et son cabinet intérieur qui l'accueille avec réserve. S'opposent à lui des factions d'humains rebelles et de mutants qui suivent un autre leader, alors que Pietro et Malicia tentent de freiner l'ascension du Maître du magnétisme. Bonnes caractérisations des personnages : Amelia Voight a un rôle ambivalent, Pietro est à nouveau dans l'ombre de son père, et la romance Malicia/Magneto est définitivement dissoute.
La mini-série
Magneto: Dark seduction me paraît beaucoup plus désordonnée. Le propre conseil de Magneto garde secrète l'existence d'une machine capable d'amplifier les pouvoirs mutants, afin d'empêcher Magneto de retrouver ses pleins pouvoirs. Séparément, Cortez complote avec Roxxon et l'ONU dans le même objectif, puisque seule sa capacité de restaurer les pouvoirs de Magneto empêche son exécution. Polaris a rejoint Magneto après
X-Men: The Twelve dans l'espoir que Magneto l'aidera à atteindre tout le potentiel de son pouvoir, ce qui lui permettrait de ramener Alex Summers. La Sorcière Rouge est dépêchée pour examiner les conditions de vie des humains à Genosha, et les Vengeurs sont en mission secrète pour aider les rebelles. Bref, l'histoire part dans tout les sens et s'intéresse à de multiples personnages, en oubliant simplement de se focaliser sur le personnage principal, Magneto lui-même. Celui-ci n'a qu'une page de développement où il doit choisir entre le respect de ses enfants et le pouvoir (devinez ce qu'il choisit
) : au lieu d'être le point culminant de la série, ce passage vient à mon sens sans une réelle mise en place des enjeux. Le graphisme de cette série part en live entre un Roger Cruz paresseux (Alda Huxley ressemble parfois à un simple croquis de personnage) et un changement de dessinateur dans le dernier numéro (Michael Ryan, au style très différent de celui de Cruz)
A la lecture de ces deux séries, je réalise l'occasion manquée : la conclusion des deux séries pointent vers un World War M où la nation de mutants va se dresser contre les autres puissances mondiales, et j'ai l'impression que ce projet, s'il a existé, a été rangé vite fait pour faire place à l'arrivée de Morrison (
Eve of Destruction boucle de manière insatisfaisante cette histoire, et Morrison détruit le pays dès ses premières pages)