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Vieux 06/12/2013, 12h27
Avatar de Drix
Drix Drix est déconnecté
Dieu qui déchire sa race
 
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Drix change la caisse du Fauve
Marvel Marvel universe : Thanos rising

Avec son apparition (énorme !) à la fin de Avengers, Thanos a repris sa place de vilain culte au sein de Marvel.

Pas étonnant donc que Marvel recapitalise à nouveau sur lui, et donc sorte une nouvelle version de ses origines (pour les fameux hypothétiques nouveaux lecteurs).
Marvel confie l’entreprise a son meilleur architecte du moment, à savoir l’excellent Jason Aaron, à qui elle a confié les rênes du dernier event X-Men (Schism) et le dernier relaunch de Hulk (suite à son succès dans le film Avengers).
Aux dessins, on retrouve aussi un dessinateur auquel Marvel semble beaucoup tenir, puisqu’elle ne le met que sur des projets spéciaux (Asto de Ellis, Wolverine de Loeb…), Simone Bianchi.

Si je suis un inconditionnel d’Aaron (sa série Wolverine and the X-Men est pour moi la meilleure ongoing publiée actuellement en France), la mauvaise réputation qu’il avait sur cette mini, et mon peu d’intérêt pour les dessins de Bianchi, qui est plus pour moi un illustrateur qu’un dessinateur de comics (comprenez que ses dessins sont figés, aucun dynamisme) ont failli faire que je souhaitais ne pas lire cette histoire.
Au final, comme quoi, rien ne vaut mieux que se faire son propre avis, car je l’ai beaucoup aimé !!
On est très loin du naufrage annoncé.

Aaron revisite clairement les origines du personnage. Cela dit, on en savait tellement peu sur sa jeunesse sur Titan (Starlin n’avait jamais vraiment évoqué le sujet il me semble) qu’il n’y a pas mort d’homme. Thanos nait donc sur Titan, planète très développée, véritable paradis où le meurtre et la violence n’existent pas.
La vie de famille du perso est un peu occulté tout de même. Son frère Eros, cité, n’apparait jamais, et Mentor, son père est beaucoup plus pacifique (trop) que l’original.
On sent en revanche que Thanos souffre de réelles carences affectives (sa mere a tenter de le tuer à la naissance, est devenue un légume depuis) et son père n’est interressé que par la recherche (le comportement du père vis-à-vis de son épouse est un peu bizarre d’ailleurs)

La morphologie particulière de Thanos le met d’office sur le ban du reste de la communauté, ce qui dommage car à l’origine, chaque habitant de Titan avait un look particulier…
En revanche cette aversion au meurtre, puis les chemins qui vont l’y conduire (naïveté initiale, puis faiblesse passagère qui lui inspirera du dégout ensuite, et enfin par amour de la science (en tout cas s’en persuadera-t-il)), c’est superbement amené.

Certaines scènes sont particulièrement fortes. Celles avec sa mère (surtout la dernière), l’affrontement avec son père, mais surtout quand il envoie quelqu’un parler avec sa Muse.
Cette scène est celle que je retiens de la mini. Car Aaron a une tout autre version de la relation Thanos/Mort. Si sous Starlin la mort est visible aux yeux de tous, ici, elle n’est présente que dans la tête de Thanos, et ça change tout !!! Mais je trouve ça superbement trouvé. Cela ajoute à la folie du personnage !!! Et finalement, cela aurait aussi été possible sous Starlin (déjà que certains la voient sous la forme d’un squelette et d’autre sous la forme d’une jeune femme…)

Graphiquement, Bianchi est bien meilleur que sur ces précédents travaux (Evolution ou Astonishing). Je retrouve le Bianchi de Seven Soldiers. Je pense qu’il a besoin d’un peu de fantaisie (des mondes imaginaires) pour se sortir un peu les tripes.
Alors certes, ça reste figé, avec une mise en couleur très terne, mais ici, ça fonctionne quand même assez bien.

Au final, il s’agit d’une très bonne mini, qui remet au gout du jour, sous un angle nouveau, un personnage important du Marvel Universe.
Et on est loin du « premier ratage » d’Aaron chez Marvel, comme j’ai pu le lire. A titre de comparaison (car je suis en plein Marathon Aaron en ce moment !), Astonishing Spiderman and Wolverine est beaucoup plus raté !
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