Afficher un message
  #490  
Vieux 17/02/2012, 15h20
Avatar de Mr Gumby
Mr Gumby Mr Gumby est déconnecté
est un garçon zenzible.
 
Date d'inscription: avril 2005
Localisation: Danny the street
Messages: 1 316
Mr Gumby change la caisse du Fauve
Bonne chasse à l'Orc donc.


On repart dans le mou et l'agrafé avec un quatuor de Chevales Sombres cavalcadant en un galop effréné parmi les cieux célestes.

The Strain #1 et 2

Bon, histoire de ne pas risquer le claquage et de vous éviter l'hydrocution, je démarre avec le plus «faiblard» du lot. Je vous rassure, c'est quand même du bien bon. The Strain est l'adaptation en comics, par David Lapham excusez du peu, de la trilogie de roman du même nom écrite par Guillermo Del Toro et Chuck Hogan.
Il s'agit d'une histoire d'épidémie vampirique démarrant par la mise en quarantaine d'un mystérieux avion atterrissant en plein aéroport JFK à New York avec comme seul équipage (ou presque) des cadavres.
Si vous êtes comme moi un grand fan de Blade 2, vous connaissez la conception étrange et peu ragoutante du mythe vampirique qu'a monsieur Del Toro. On anticipe donc le pire mais, fort de ses 11 numéros annoncés, la maxi-série prend sadiquement son temps. La mise en place des différents personnages est assez classique mais on y trouve suffisamment de savoir-faire pour ronger son frein sans douleur. Le premier numéro était très frustrant malgré sa jolie utilisation d'une partie « conte d'ogre roumain vraiment flippant ». Le second joue aussi la montre, mais sait distiller moments forts et idées rigolotes (les rares survivants de l'avion sont tous de vrais connards!). Après deux numéros, on sait qu'il n'y aura plus guère de répit et on en est à la fois frustré et soulagé car le pire ne saurait désormais plus tarder.
Les dessins de Mike Huddleston, malgré quelques cases un peu vides et un léger abus de contre-plongée, sont très réussis et font le boulot niveau ambiance flottante et moments chocs.
On reste donc ici un peu en mode apéritif mais qui laisse tout de même présager un festin mémorable.

A partir de là, c'est que du yummymiamaubon.
(Je ne sais pas ce que j'ai avec les métaphores alimentaires moi en ce moment ?)

Lobster Johnson : The Burning Hand #1

Cela faisait un moment qu'un premier numéro ne m'avait pas autant épaté de bout en bout. J'avais beaucoup apprécié la première mini-série du justicier à la pince mais là, ça démarre vraiment très très fort. Les dessins d'abord. La couverture puissante et stylisée de Dave Johnson nous met parfaitement en condition pour le graphisme merveilleux de Tonci Zonjic. J'ai loupé ses Who is jake Ellis ? mais il faut que je répare cette erreur illico. Son trait rond, précis et dynamique, quelque part entre Chris Samnee et Peter Snejbjerg est tout simplement parfait pour cette délicieuse pulperie remplie de fantômes d'indien, de gangsters tordus, de reporter un peu trop fouineuse et de nazi en croisière.
Ça m'a l'air très bien parti pour cinq numéros de bonheur absolu.


The Goon #37

Ça fait très plaisir de retrouver le gars Eric Powell en forme. Après deux numéros délicieusement crétins dont un assez croquignolet avec en guest star la reine du burlesque : Roxi Dlite, voilà qu'il nous bricole un impressionnant contrepied dont il a le secret. Ce numéro 37 ne vous propose rien de moins que de narrer, à sa façon, un des moments fondateurs de la naissance du syndicalisme américain. L'atroce et tristement réel incendie de l'usine Triangle Shirtwaist en 1911, nous est donc remis en mémoire avec l'humour noir et l'esprit satirique ravageur que l'on connait à l'auteur, mais tout en conservant une charge émotionnelle peu commune. Les lecteurs fidèles savent que Powell est amplement capable de gérer ce genre de grand écart avec classe, pour les autres ça me semble l'occasion idéal de découvrir (ou redécouvrir) cette étonnante série.


BPRD Hell on Earth : Russia #5

La conclusion de cette excellente mini-série confirme le retour en forme d'une de mes séries fétiches. La transition avec l'impérial Guy Davis est désormais bien consommée et l'on peut dire que je suis amplement rassuré sur le futur des aventures du Bureau of Paranormal Research and Defense. D'abord parce que son remplaçant aux crayons Tyler Crook fait ici la brillante démonstration de ces capacités que se soit dans les scènes horrifiques que sur le design général des décors ou des personnages. Ensuite parce que l'infernal duo Mignola/Arcudi relance parfaitement la machine en sachant jouer avec notre lien affectif avec le casting habituel tout en les bousculant avec du sang neuf, l'intriguant Iosif en tête.
Un arc russe qui marque aussi un retour à une maîtrise d'un rythme plus soutenu et riche en moment fort.
Ce n'est pas qu'on était vraiment fâché mais c'est bon de se réconcilier avec de vieux amis.


Dark Horse Presents #8

On finit avec le déjà huitième numéro de la nouvelle mouture de l’anthologie maison. Malgré des qualités certaines chez les petits nouveaux, et le plaisir de retrouver de vieux briscards, les nouveaux DHP restent pour l'instant plusieurs crans en dessous de leur prédécesseurs. Sans redresser totalement la barre, ce numéro contient au moins deux pépites justifiant à elles seules l'achat immédiat du truc. D'abord une petit bonheur en huit pages écrit par les inévitables Mignola/Arcudi et illustré par Duncan Fegredo. Conclusion de l'arc russe du B.P.R.D. évoqué ci-dessus, on y suit l'émouvante rencontre dans un cimetière entre Kate Korrigan et l'Alice dont les charmantes tâches de rousseur ont fait fondre notre garçon infernal favori. Il s'y passe trois fois rien, voire moins, mais c'est une petite merveille de sensibilité splendidement servi par un Fegredo en grande forme.
Ça enchaine direct sur une autre perle tout aussi courte et intense. Evan Dorkin et Jill Thompson nous propose une nouvel épisode des aventures fantastico-animalières de leurs Beasts of Burden et ils ont une fois de plus magnifiquement réussi leur coup. Que quelqu'un soit capable de rendre des moutons émouvants me laisse tout simplement béat d'admiration !
Ok, exception faite du rigolo Tarzan post-apo par Alan Gordon et [i]Thomas Yeates, le reste est nettement moins bien mais franchement les deux premiers valent à eux seuls amplement le détour.

La suite vite, avec du Image ou du Marvel, ça dépendra de mon humeur.
__________________
L'opportuniste reboot de la revue de pile : février Dark Horse, Menu des chroniques
Les aventures spacialo-copocléphiliques du Captain Zenzible : Ep 7
Réponse avec citation