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Vieux 16/10/2013, 20h43
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Kani Kani est déconnecté
Amiral rebelle
 
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Kani change la caisse du Fauve
Bon allez, vu que je me fais chier comme un rat mort en cours d'Atelier du Spectateur, je reprends les critiques !

Godzilla vs Biollante (1989) de Kazuki Omori

Sooo, we meet again.

Voilà un épisode unique dans la saga des Godzilla. On y retrouve notre grosse bêbête atomique aux prise avec un monstre inédit et particulièrement original : Biollante.
Visuellement très réussi, le film reprend les codes d'antan tout en apportant autant de nouveautés. En résulte une oeuvre hybride, inégale, mais fondatrice pour la saga, peut-être pour le genre.
On retrouve donc une forme très similaire à ce qu'il s'est fait durant de longues années, les longues scènes d'exposition, la mise en place lente de l'intrigue et l'arrivée tardive des kaiju, un scenario semblant être tiré par les cheveux, des tics de caméra et d'actorat typique du genre... Bref, on est en terrain connu. Mais Godzilla vs Biollante marque un véritable renouveau d'ordre visuel, avec enfin des effets spéciaux qui tuent la gueule (pour l'époque j'entends), des maquettes et costumes plus réalistes que jamais, et aussi l'arrivée d'un des designs les plus réussis et les plus connus pour notre Big G. Le nouveau monstre, Biollante n'est lui aussi pas en reste, apparaissant comme l'un des monstres les plus impressionnants et réussis de la saga, et ceux sous ses deux formes.
Mais sur le fond, Godzilla vs Biollante innove d'une bien belle façon, reprenant ainsi cette histoire abracadabrantesque à base de traffic de cellules de Godzilla pour l'amener dans une direction totalement différente et faire respirer son intrigue jusque là bien trop sérieuse et plutôt mal jouée pour convaincre. On retrouve ainsi un message écologique fort, marque des grands opus de la saga, mais surtout se dégage du film une véritable forme de poésie cinématographique (que ne renierait pas Honda tiens), entrecoupant un film s'étouffant dans son sérieux et son classicisme de respirations bienvenues, offrant de très belles scènes dès l'apparition de Biollante et auparavant, quand on suit l'histoire de sa création. De fait, les combats entre Godzilla et Biollante sont bien différents du match de catch habituel et offrent des scènes avec de véritables enjeux et une mise en scène sublime, la première rencontre restant la scène la plus forte et intense du film par sa réussite visuelle et narrative. La fin, quand à elle, déçoit quelque peu par sa rapidité et finalement le fait qu'elle soit bien moins impressionnante qu'espéré, mais reste une scène qui marque durablement.
Ce Godzilla vs Biollante, même s'il se perd parfois par son sérieux accablant et ses ratés inhérents au genre, fait parti des films les plus innovants de la saga, et visuellement des plus réussie, grâce aussi à une superbe nouvelle bestiole, Biollante (dommage qu'elle soit finalement plutôt sous-exploitée). Le visage du kaiju eiga des années 1990 et 2000 aurait sans doute été bien différent sans lui.
4/5

Dernière modification par Kani ; 17/10/2013 à 16h19. Motif: Ajout de la photo et précisions sur les effets spéciaux
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