Warlock Complete Collection de Jim Starlin: un nouvel épisode dans ma série de rattrapages de oldies classiques lus par tout le monde sauf moi.
Ce tome regroupe des épisodes tous dessinés par Starlin, avec un style variable suivant l'encreur/finisseur. C'est toujours agréable, et parfois on est au bord du cartoony (une pose de Magus devant Warlock faisait penser à un Donald Duck s'énervant devant ses neveux, à cause de ses jambes
).
On peut distinguer 2 grosses parties principales: la saga de Magus, où Warlock affronte son moi issu du futur, qui a progressivement sombré dans la folie et la mégalomanie. Et la saga de Thanos, qui intervient d'abord pour aider Warlock contre Magus car ce dernier menace ses plans d'annihilation totale.
De nombreux éléments sont introduits qui seront repris bien plus tard par Starlin dans ses sagas Infinity: Pip le Troll, Gamora, l'explication sur la gemme de l'âme, Magus évidemment.
J'ai plutôt été déçu par la 2ème partie contre Thanos, trop classique et datée à mon goût, surtout le Marvel-Two-in-One. Cela aurait pu être une aventure lambda dans la série des Vengeurs. Et il y a quand même quelques ellipses curieuses, comme l'intervention de Drax le Destructeur, qui apparaît furtivement pour détruire le vaisseau de Gamora et merci au revoir. Et la tentative de rébellion de Gamora contre Thanos également hors-champ. Cette partie ressemble à une tentative maladroite de conclure les intrigues découlant de la saga de Magus. Sans oublier qu'est évacuée son impossibilité de revenir sur Terre qui était évoquée à la fin d'une aventure de transition de 2 épisodes juste avant cette saga.
Cette dernière est bien plus intéressante, Starlin y est meilleur au dessin (ou mieux secondé). C'est un long parcours de Warlock pour battre son rival, au cours duquel il découvrira la vérité sur ce dernier, le sacrifice nécessaire pour y arriver, les implications du pouvoir de la gemme de l'âme et ne cessera de s'interroger sur sa place dans l'univers et le but de son existence.
La résolution de la saga de Magus est un peu trop tarabiscotée, mais ça reste très recommandable.
La narration est très 70's, avec des bulles et des cases remplies de kilomètres de texte. On atteint pas les sommets de ma nemesis dans le genre, le Black Panther de McGregor (toujours pas fini), mais ça peut gêner suivant le lecteur.