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LEGION OF SUPER-HEROES N°307
Publié par DC en Janvier 1984. "The Prophet shall speak", 23p.
Scénario: Paul Levitz & Keth Giffen. Dessin: Keith Giffen. Encrage: Larry Mahlstedt.
Cover: Keith Giffen encré par Larry Mahlstedt. |
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C'est ce qu'on appelle avoir "un regard de braise"! 
Critique de l'épisode précédent...
Les legionnaires tentent d'attraper 2 êtres surpuissants qui visitent des mondes. Le premier, Prophet, débarque et se lance dans un préchi-précha apocalyptique obscur sur Omen, caché derrière lui. Nos héros se trouvent confrontés à lui (Prophet, ils n'atteignent jamais Omen) à différentes locations, sans succés.
C'est prémonitoire concernant Element Lad! 
Finalement, c'est sur Khunda, au moment de négociations diplomatiques délicates (pendant lesquelles Blog est attaqué par un Khund, sans gravité et dont le sort est vite réglé) avec les Khunds que Prophet réapparait. Certains legionnaires sont présents mais les Khunds prendront mal toute intervention... que faire, sachant la menace qu'omen et Prophet représentent?!
De plus, Prophet incitent les Khunds à tenter de se débarasser de la menace iminente d'Omen!?!
Un comics qui commence par ces mots peut-il être mauvais?!
Début d'une storyline un peu faiblarde qui ne ménera pas bien loin et qui s'étalera, pour cause de back-ups sur 4 numéros.
On retrouve heureusement toutes les petites scénettes qui font le charme de la Legion, avec notamment Element Lad qui croit qu'on lui fait une blague quand on lui dit qu'il est Leader alors qu'il ne s'est même pas présenté!
Un effet pluie à rendre jaloux Klaus Janson! 
Ce numéro marque le passage de Giffen de son style classique, vu jusqu'ici, à son style beaucoup plus expériemental, expressif et vivant, jouant avec la mise en page, exagérant les effets, cartoonisant certaines expressions...
Le résultat est un numéro très hétérogéne, peu maitrisé mais très jouissif dans son côté expérimental et cullotté. Giffen s'amuse comme un petit fou à casser les barrières de son ancien style, qui donnera bientôt naissance au style Giffen 2.0.
C'est pas encore la terrible 9-grid à venir mais pas loin!
Ce numéro est une vraie zone de jeu et d'expérimentation pour Giffen qui commence d'abord avec son style classique puis se met à faire un peu tout et n'importe quoi, s'amusant entre autres, le temps d'une page:
- à implémenter dans sa page une colonne de gag
- à jouer avec des bordures noires et à construire une page sans une seul panel identique en taille à un autre
-en obscurcissant complétement une scéne, ou en la surexposant au contraire
- en créant un effet de pluie sur toute une page qui "imprégne" les panels de la page
- en ne remplissant une page qu'avec des "effets"
- en découpant sa page en une grille de 12 panels identiques
Houla, la mise en page part un peu en couille....
Un numéro graphiquement exceptionnel, qui montre que Levitz et Giffen ont les coudées franches sur le titre (pourtant un des plus vendeurs de DC à l'époque!!) 