Final Crisis – Legion Of 3 Worlds 5
Legion Of 3 Worlds – Book Five
Writer : Geoff Johns
Penciller : George Perez
Inker : Scott Koblish
Colorist : Hi-Fi
Encore sous le coup de l’émotion de
Blackest Night #1, je n’ai pas le temps de souffler que s’avance enfin la fin officielle de
Final Crisis (qui est terminée depuis 6 mois) !!
Je dirai qu’il était temps que ce chapitre DC se referme même si cette histoire n’avait de tie-in à
Final Crisis que le nom : c’est surtout la séquelle à
Infinite Crisis….
Il faut dire que la filiation commence déjà avec l’auteur Geoff Johns qui peut défaire ce que DC lui avait imposé lors de l’
event alors qu’il avait déjà commencé lors d’une étape importante avec
Lightning Saga à poser les bases de la mini-série actuelle vis-à-vis de Bart par exemple (avec
Flash – Rebirth dans un coin de la tête ?). Il en profite aussi pour gérer le cas Superboy une fois le problème de copyright a priori réglé (même si les héritiers Siegel et Shuster risquent encore de faire parler d’eux) ce qui avait permis une double page puissante la dernière fois riche de sous-entendus. Il peut aussi continuer son travail vis-à-vis de la Légion depuis la réintroduction de la version post-
Zero Hour avec Earth-247 lors d’
Infinite Crisis puis le retour de la version historique avec
Lightning Saga toujours.
Toutefois, il ne reste plus qu’un numéro à Geoff Johns pour régler (définitivement ?) le cas des désormais 3 Légions co-existantes : s’il s’est déjà penché sur le pourquoi du comment de leur simultanéité en faisant la synthèse de différentes continuités en y mettant sa touche personnelle (un de ses dadas qui me font apprécier son écriture), il n’a pas vraiment encore mis au devant de la scène à proprement dit les Légionnaires (hormis lors du 1er chapitre) qui ne sont qu’un moyen et pas la finalité à ce niveau de l’histoire (déjà bien entamée avec les 2 retours mentionnés) : j’attends des retombées majeures pour la Légion surtout avec
Adventure Comics qui déboule (d’autant plus qu’elle a été retardée à cause de cette mini-série…) : est-ce que le Time Trapper va jouer un rôle dans tout cela ?
Il faut dire que Geoff Johns m’a surpris avec le dernier cliffhanger : si l’identité apparaît logique dans son raisonnement et dans le cheminement de l’histoire, est-ce que ce n’est pas un cheval de Troie ? Si non, comment va-t-il pouvoir expliquer en profondeur ce retcon (de retcon de retcon etc…) ? Quelle place va alors occuper Superboy Prime sur l’échiquier ? Après, est-ce que cela va changer quelque chose pour Superman qui, tel le lecteur, assiste à tous ces événements ?
J’en salive d’avance et 1 numéro me paraît assez court pour répondre à tout cela…
J’en salive encore plus car George Perez met enfin la dernière pierre à cet édifice pour lequel j’ai dû patienter (1 an pour 5 épisodes !) : si ce numéro est au niveau des précédents, il n’y aura rien à redire car le jeu en aura valu la chandelle !
Sinon, maintenant qu’il en a fini et que San Diego approche (c’est demain même !), est-ce que DC va en profiter pour annoncer son futur projet en plus du Graphic Novel
Games ? Si oui, le fan invétéré que je suis se prépare encore de nombreux moments de plaisir.
En attendant, tel Ulysse au 31ème siècle, voilà un voyage qui se termine : c’est parti !!
Superboy-Prime est le Time Trapper !
Ce dernier veut donc se venger de Superman et de tout ce qu’il a inspiré d’où sa haine de la Légion!
A la fin des temps, il expose son point de vue à Saturn Girl, Lightning Lad, Cosmic Boy et Superman avec en toile de fond différentes timelines des 3 Légions mais aussi L.E.G.I.O.N !
On n’est jamais si bien servi que par soi-même…
Il sait qu’il va gagner car il a déjà vécu cette bataille alors que Superboy-Prime a fort à faire avec Bart, Conner et Sodam Yat qui lui pètent joyeusement les couilles.
Seulement, le Time Trapper en expliquant que la fin des temps est un nexus permettant d’observer toutes les timelines et les univers parallèles, Saturn Girl contacte Brainiac 5 sur Terre pour l’informer de l’identité du Time Trapper ce à quoi le génie déclare que c’est improbable voire impossible !?!
En attendant, le petit crétin manque de tuer le 1er Wildfire qui voulait protéger Dawnstar et à Metropolis, Mordru devenu surpuissant en intégrant la magie de Kinetix devient trop dangereux ce qui pousse White Witch à agir…
Retour au combat des titans :
Moins facile d’utilisation que du blanc correcteur…
Brainiac 5 comprend alors que le Time Trapper est une variable selon les ères validant du même coup les différents changements d’identité au cours des séries !
Donc en ce moment, il est une version âgée de Superboy-Prime et le génie tient la solution mais il faut l’affaiblir pour cela !
Aussi, les 3 membres fondateurs profitent de la fin des temps pour contacter toutes les versions connues de Légionnaires passées (du 21ème siècle) et présentes (donc du 31ème siècle) mortes ou vivantes, Légion et L.E.G.I.O.N (hé, il y a les pieds de Lobo en haut à droite et la vraie Kara !) pour bourriner le Time Trapper !
Seulement, sur Terre, White Witch se sacrifie pour arrêter Mordru mais son sacrifice a une curieuse conséquence que Blok découvre :
Passer du blanc au noir dans le futur… Hal fera t’il l’inverse dans le présent ?
Une fois Mordru vaincu, les Légionnaires présents à Metropolis n’ont aucun mal à vaincre la Legion Of Super-Villains : d’ailleurs, c’est expéditif en quelques cases comme si cela n’intéressait pas grand-monde.
A la fin des temps, le Time Trapper subit un véritable pilonnage qui le laisse KO !
Il est emmené par Superman et les 3 fondateurs sur Terre au Pôle Nord laissant la flopée de Légionnaires à la fin des temps…
Vu qu’ils ne sont pas mentionnés à nouveau, il faut croire qu’ils réintègrent tous leur époque et leur univers sinon bonjour le casse-tête…
Vraiment pas une flèche!
Superboy-Prime ne comprend qu’il est en face de son futur qui ne trouve rien de mieux que d’insulter son moi du passé : super-crétin sort alors son arme ultime, le coup de poing vengeur qui a pour conséquence faire disparaître le Time Trapper mais aussi lui-même dans une séquence où la case passe du dessin fini au crayonné en passant par la version encrée et non encrée !
Comme le Time Trapper est une variable, il reviendra certainement, quand à Superboy-Prime, Brainiac 5 explique que cette action ne rentre pas en conflit avec la charte de la Légion interdisant de tuer.
En effet, Superboy-Prime est vivant : mieux, il est rentré chez lui…
Lori, j’ai besoin d’amour!
Ah ça sur Earth-Prime, les gens savent se tenir au courant !
Que va-t-il lui arriver ?
Sur Terre au 31ème siècle, les 3 Légions rendent hommage aux disparus et reconstruisent la Terre avec les mêmes bureaucrates crachant leur venin à Lightning Lad…
Sodam Yat a compris que le Green Lantern Corps était une nécessité et envoie des anneaux chercher des être dignes : celui du secteur 2814 est même annoncé sans être révélé !
Seul Blok ne participe pas aux festivités car il est inquiet pour Mysa devenue la Black Witch : elle prend possession du monde de Mordru…
A suivre dans Adventure Comics ?
Brainiac 5 pointe les Légionnaires toujours manquants dont Tellus aperçu au 21ème siècle dans une cellule de la Science Police dans Superman.
Ah oui, Sensor Girl et Dream Girl sont aussi absentes : pourtant, elles étaient revenues à la fin de Lightning Saga…
Quant à Starman, il est toujours bloqué dans le passé toujours aussi perturbé mentalement.
C’est l’heure des au revoir, Brainiac déclare que la 3ème version de la Légion est celle de Earth-Prime ce pourquoi la Kryptonite créée par leur Element Lad blessait le petit con : j’avais vu juste !
Brainiac 5 leur explique qu’il faudra garder un œil sur l’autre zigoto même s’il n’est plus sensé avoir ses pouvoirs.
Quant à la 2ème Légion, celle post-Zero Hour, leur Terre n’existe plus et ils dédient de retourner dans le vide du Multiverse pour chercher des semblables : ils le feront sans X’S et Gates qui restent avec la 1ère Légion !
Tous les Légionnaires se quittent sur un strident Long Live The Legion quand Jenny et Bart actionnent des treadmills pour envoyer les 2 Légions là où Brainiac 5 les avait pris !
Au 21ème siècle, Superman revient avec Bart et Conner : d’autres retrouvailles ont lieu à la Teen Titans Tower :
Roy et Garth ont rajeuni?
Sur Earth-Prime, Clark tyrannise ses parents tout en les menaçant de connaître le même sort que Lori s’ils ne lui obéissent pas : il a tué sa copine pourquoi il était prêt à tout ?
Ce n’est pas tout, il est reclus dans sa chambre vociférant contre tout car il ne peut que constater la suite des événements en suivant des comics :
Du Geoff Johns, de saines lectures!
Maintenant, qui est stupide ?
Comme pour Infinite Crisis, il termine dans un genre de prison dont il rêve de s’évader…
Après, sur Earth-Prime, il a accès à toutes les histoires DC (genre mise en abyme du système) et même réseau…
Quand reviendra-t-il ? D’ailleurs, est-ce qu’il reviendra ?
Pour être fini, il est fini ce voyage et Geoff Johns aime bien les symétries visiblement…
Après l’ambiance noire de
Blackest Night où ce n’est pas propice à la rigolade (mais l’histoire le veut), voilà que Geoff Johns conclut son histoire avec un optimisme quelque peu ambigu si je regarde uniquement le devenir de tous les personnages à la fin !
Pour commencer et bien appuyer ce qui est ma vraie déception de la saga, c'est bel et bien l'utilisation de la Légion voire les Légions : autant le titre de la mini-série ne ment pas sur la marchandise, autant le contenu n’aura pas été jusqu’au bout des promesses…
Geoff Johns ne règle pas vraiment le cas des 3 versions : il délimite juste leurs champs d’action balisant d’éventuelles histoires. Donc avant, la mini-série, il y avait 3 versions qui pouvaient se contredire, à la fin, ce n’est plus le cas mais sans plus.
Surtout que Geoff Johns ayant clairement sa préférence pour la 1ère version, il ne s’est pas gêné pour charcuter les 2 autres (même si la 1ère a aussi son lot de décès avec du sang qui tâche) allant même jusqu’à prendre des membres d’autres versions pour les intégrer au casting : certes, il n’y a pas de doublon mais cela fait un peu self-service.
Il est quand même dommage de voir que le ciment de l’histoire ne profite pas plus que cela du cheminement car Geoff Johns s’en sert surtout pour faire fructifier ses personnages fétiches. Oh, cela ne nuit pas à l’histoire bien rythmée mais le fan de la Légion que je suis a un goût d’inachevé certain qui ne s’enlèvera peut-être qu’avec un
Adventure Comics de haute tenue.
En effet, comme c’est la 1ère Légion qui jouera les seconds dans la future série de Geoff Johns, il y a peut-être moyen de leur rendre justice car tous les mystères n’ont pas été levés et Geoff Johns a même commencé à développer certaines intrigues dont 1 en relation avec le Superman de James Robinson (
event de 2010 à l’horizon ?). De même, il n’oublie pas Starman…
Après, c’est assez light surtout en comparaison de la star de la mini-série, non pas Superman qui est là juste pour taper et constater certains retours, je parle bien sûr de Superboy-Prime, le petit crétin…
Déjà, suite au cliffhanger, Geoff Johns n’invalide pas ce qu’il a révélé tout en ménageant la chèvre et le chou sur les explications et tout en se ménageant une porte de sortie au cas cela gueulerait derrière. En plus, la théorie est appuyée par un intellect de niveau 12, comment réfuter cela ?
Après, il est clair que l’orientation aurait privé le DC Multiverse d’un sale con et Geoff Johns n’a pas définitivement franchi le pas préférant garder une porte de sortie assez savoureuse pour le personnage.
D’ailleurs, c’en est presque tragicomique ce qui lui arrive : quelque part, il lui arrive la même chose qu’à la fin d’
Infinite Crisis et la dernière page de
Final Crisis – Legion Of 3 Worlds s’en fait l’écho pour bien appuyer une fois de plus la filiation de l’histoire pour ceux qui n’y verraient pas la suite logique de certains concepts de l’auteur…
Après, est-ce que cette fin est vraiment satisfaisante ? A vous de voir mais j’espère que cela n’en restera pas là surtout avec les dernières cases qui peuvent regardées de bien des façons car pleines de sous-entendus).
En tout cas, Geoff Johns ressort du placard le fameux coup de poing retconneur du petit con : c’est l’arroseur arrosé dans un effet de style graphique finement pensé…
Sinon, j’avais raison pour Earth-Prime…
Tiens oui, j’ai dit plus haut
Final Crisis – Legion Of 3 Worlds mais, franchement, j’eus dû dire
Legion Of 3 Worlds tout court…. Avec la conclusion de l’histoire, il est strictement impossible de placer chronologiquement cette mini-série dans
Final Crisis, il y a même un point de repère capillaire l'en empêchant c’est dire
Après, je m’en fiche autant que possible : voilà l’exemple même de tie-in qui n’a rien à faire par rapport à l’event, pas la moindre valeur ajoutée à la trame de Grant Morrison sans que sa propre qualité ne puisse en être diminuée. Il faut dire qu’il y a déjà eu le tour avec
Final Crisis – Rage Of The Red Lanterns qui était un épisode de
Green Lantern déguisé : comme quoi, le service communication de DC est au four et au moulin…
Qui sait si au final, cela n’a pas plus desservi la mini-série qu’autre chose ?
Aussi, vu que rien ne rattache les 2 histoires, je comprends pourquoi Dan Didio disait que cela n’était pas gênant que cela finisse des mois après
Final Crisis, « seule » la série
Adventure Comics étant bloquée. Seulement, avec ce genre de raisonnement biaisé, je ne vois pas pourquoi la série n’a pas directement commencé des mois avant
Final Crisis quitte à enlever la bannière mensongère pour permettre d’accumuler des numéros en masse. Cela n’a pas dérangé les pontes DC d’escamoter George Perez de
Brave & The Bold à 2 numéros de la fin du run…
Enfin, au royaume des aveugles, les borgnes sont rois…
Vu que je parle de George Perez, il s’en donne une fois de plus à cœur joie dans ce maelstrom de personnages offrant des pages puissantes tout du long mais je l’ai parfois senti à la peine voire à la bourre sur les dernières pages (plus calmes) notamment au niveau des visages, en particulier celui de Superboy assez peu expressif voire figé ou quand il ne tournait pas vers un faciès asiatique (attention de ne pas mélanger mes 2 derniers bouts de phrases afin d’éviter les mauvaises interprétations) comme s’il avait du mal à trouver la bonne expression une fois la baston terminée. De même, il manque quelque chose dans la scène finale de retrouvailles pour vraiment m’émouvoir….
Après, ce n’est que du régal (hé, je ne vais pas dire que du mal de mon dessinateur préféré !) : chaque (version de) Légionnaire continue d’être identifiable même sur de petits panels et cela reste lisible.
De plus, la construction des cases continue de donner un rythme soutenu quand cela le nécessite et donner un plus lent quand les discussions pointent leur nez.
Ah si, j’ai encore quelque chose au passif de George Perez, la couverture avec Superboy est plus que décevante : il n’en ressort rien alors que celle dédiée à Dawnstar (ah Dawny…) a ce qu’il faut pour attirer le regard !
Voilà,
Final Crisis est officiellement terminée mais le glas avait déjà sonné en Janvier laissant à Geoff Johns et à George Perez tout le temps nécessaire pour finir cette histoire qui est la suite d’
Infinite Crisis dont les 1ères pièces furent placées dans
Lightning Saga et
Action Comics afin de permettre à l’auteur de continuer de développer ses personnages (ce qu’il sait bien faire) tout en en ramenant certains (but initial avoué ?).
Après, au-delà du plaisir assouvi de voir toutes les Légions à l’unisson, cette mini-série aurait pu plus faire profiter les principaux protagonistes et non n’être que les outils de Geoff Johns : l’auteur a intérêt à assurer avec
Adventure Comics !
Bon, où est-ce que j’ai rangé ma
Lightning Rod, il y a des morts à ressusciter dans
Blackest Night maintenant !
Bilan :
(merde mais il y avait mieux à faire pour exploiter la Légion !)