Trinity 50
So... / Her Realm
Writer : Kurt Busiek / Kurt Busiek & Fabian Nicieza
Penciller : Mark Bagley / Scott McDaniel
Inker : Art Thibert / Andy Owens
Colorist : Pete Pantazis / Allen Passalaqua
Voici venir l’antépénultième numéro de la série qui pour meubler la semaine dernière a dû user de la ficelle de la destruction de planète : j’ai trouvé cela indigne de Kurt Busiek qui avait pourtant su redresser la barre après le 2ème acte marqué par des poncifs lénifiants d’ennui.
La tâche indélébile arrivant à 4 marches de l’arrivée, j’ose espérer que Kurt Busiek réparera vite cela (grâce à la Trinité ? Au
Worldsoul ? Une autre entité ?) ou bien qu’il montrera que ce gimmick peut déboucher sur une bonne histoire.
En tout cas, ça sent la fin et avant de dire que le DC Universe aura été marqué par
Trinity, je veux une conclusion à la hauteur.
Que Kurt Busiek rendre honneur à Mark Bagley qui aura été assez constant par exemple d’une certaine façon quoi, tout comme Scott McDaniel qui vient pour la dernière ou avant-dernière fois…
Allez,
Heal The World(soul)…
L’espace... Krona a détruit la Terre et les décombres flottent avec au milieu les corps sans vie de la population des héros :
Pas touche à Flash !!
Même la Trinité semble touchée !
Krona savoure sa victoire quand il rentre en contact avec le Worldsoul qui l’emmène sur un autre plan de la réalité pour discuter.
Le Worldsoul prend alors l’apparence de Stéphie et lui explique qu’elle est jeune par rapport à l’Univers lui-même mais qu’elle a pleinement conscience de son existence !
Aussi, Krona désire savoir si le Worldsoul est capable de communiquer avec d’autres entités personnifiant les planètes, quel est son mode de vie ce qui perturbe le Worldsoul :
Ce n’est pas une façon de parler aux jeunes filles…
En fait, le Worldsoul ne communique pas avec les autres entités, elles n’interagissent pas entre elles mais forment un tout comme dans une grande danse où tout est synchronisée !
Cet état permet aux entités de se développer « individuellement » mais dans la grande marche de l’Univers ce que Krona ne veut pas admettre :
Irascible le bonhomme…
Vu qu’il ne veut pas comprendre, Krona est expulsé de la réalité du Worldsoul qui reprend son aspect d’origine dans le vide spatial et décide de mettre les points sur les i bien aidé par la Trinité qui a repris du poil de la bête !
Cela amuse Krona qui ne comprend pas pourquoi la Trinité continue de se battre mais…
Franchement, heureusement qu’ils sont là…
Tant que la Trinité existe sous cette forme, le monde pourra être sauvé !
Le Worldsoul décide de se lier à la Trinité puis d’envelopper Krona pour reformer le monde tout en abandonnant a priori leur statut de divinité pour le permettre.
Krona ne peut rien faire…
Il ne veut pas que cela se termine ?
Visiblement, cela a fonctionné car le Pôle Nord est de nouveau visible avec les différents camps, du moins la Justice League Of America et les forces de Despero.
Seulement, tout n’est pas fini car des éruptions semblent commencer.
Où est la Trinité ? Est-elle redevenue normale ?
Est-ce que Krona va être enfermé de nouveau dans l’Œuf Cosmique ?
Comment le Worldsoul va t’il être géré ?
Où sont Morgaine, Despero, Enigma et Konvikt ?
To Be Continued…
Franchement, DC n’aura rien fait pour faciliter la tâche de Panini en refilant encore un numéro où la 2ème partie s’imbrique dans la 1ère le tout saupoudré d’une discussion sortant des sentiers battus à tel point que les 2 parties sont indissociables !
Voilà un numéro très cérébral où cela papote mais avec des choses à dire !
En effet, Krona arrive au bout de sa quête de connaissances et se voit confronté à une entité qui en sait autant voire plus que lui : le fameux
Worldsoul !
Après l’avoir maltraité de bien des façons, Kurt Busiek le personnifie et décide d’en livrer un peu plus : cela fait parfois très Jim Starlin avec les entités cosmiques diverses et variées du Marvel Universe mais, étant quelqu’un qui apprécie ce genre d’ambiances, cela passe plutôt bien !
Déjà, l’auteur en fait plus une puissance qui est plutôt qu’elle n’agit donc quelque part cela peut expliquer a posteriori pourquoi elle n’est jamais apparue dans un autre comic avant (quoique dans
Wonder Woman, c’est parfois évoqué).
De plus, grâce à l’histoire pondue dans
Trinity à coup de S.P.H.E.R.E et de Stéphie, il lui donne au départ un aspect assez enfantin permettant de découvrir un personnage neuf un peu comme Krona le fait au cours de la discussion assez surréaliste que Kurt Busiek et Fabian Nicieza offrent.
Il faut rappeler que la Terre a été fracassée et le début du numéro ne laisse planer aucun doute ; je noterai juste que dans le carnage, les héros ne saignent pas dans le vide spatial, seule la population inerte.
Ainsi, sur les décombres de la Terre, Krona comprend que sa quête est relative (et pis dans la réalité, ce serait très difficile à appréhender…) : j’ai pris cela comme l’épilogue de
JLA / Avengers où l’originaire de Maltus était parvenu à ses fins sans en percevoir le sens. Evidemment, ce qu’il découvre ne lui plaît pas…
De même, le
Worldsoul appuie son discours en revêtant plusieurs apparences symbolisant la diversité de la planète allant du jeune à la personne âgée, de la femme à l’homme en passant par l’indien, l’africain, etc… A ce sujet, j’ai trouvé que pour la force vitale de la Terre, elle s’arrête juste à l’Homme, il y avait quand même d’autres espèces surtout que le début du numéro montre un cheval et un requin flottant au milieu des cadavres : cela est à peine contrebalancé par la double-page montrant l’évolution de la planète vu qu’elle se termine justement par l’homme préhistorique.
Ceci fait, Kurt Busiek sort un as de sa manche avec la Trinité toujours dans le coin et il défait ce qu’il avait provoqué la dernière fois ce qui était prévisible : a priori, cela va permettre de faire d’une pierre, deux coups vis-à-vis de la Trinité. Il ne restera qu’à voir la semaine prochaine si j’ai vu juste.
D’ailleurs, ce n’est pas fini et j’ai bien aimé le cliffhanger qui un peu là pour faire le message : si tout commence à rentrer dans l’ordre, il reste des choses à terminer…
C’est Mark Bagley qui commence à en voir le bout : il n’ pas trop dû se fatiguer cette semaine car je dois bien dire qu’il dessine superbement bien le vide spatial. Il n’y a pas de décors et Photoshop est là pour aider…
Il est clair que ce n’est pas sur ce genre de numéro qu’il m’en met plein la vue : c’est efficace mais sans panache à l’exception de la double-page initiale en ouverture…
Scott Mc Daniel connaît aussi Photoshop et il en a abusé ou alors c’est Allen Passalaqua ave sa palette de couleurs en arbre de Noël. Par moments, c’est trop chargé et les phylactères sur fond bleu passent mal…
En plus, i fait comme Mark Bagley : les décors, il ne connaît pas.
En gros, c’est un épisode assez minimaliste : je ne sais pas si c’est l’usure mais c’est light…
Heureusement, il y a la couverture de Shane Davis avec un Superman loin des stéréotypes bodybuildés : j’apprécie énormément ! Dis Shane, tu vas faire quoi dans l’avenir ?
Voilà un numéro qui sent la fermeture du magasin mais avec toujours une bonne affaire en fin de journée : Kurt Busiek offre un écrin à la mesure du Worldsoul et met un terme (définitif ?) à la quête de Krona.
Il ne lui reste que de 2 numéros et je sens que cela va beaucoup parler car les personnages en ont encore sous la pédale…
10...9…8...7...6...5...4...3...2
Bilan :
et demi