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Critiques Doopiennes semaine 95 (13/01/09)

FINAL CRISIS #5


(Morrison/Jones-Pacheco/Rudy-Merino)

Antépénultième numéro de FINAL CRISIS , qui me laisse sur ma faim depuis 3 numéros en dépit d’un premier opus plutôt prometteur. Le problème avec FINAL CRISIS, c’est que forcément, on ne peut qu’avoir un à priori négatif lorsqu’on regarde tous les dérapages et les mensonges éditoriaux qui plombent la série depuis le début. (Morrison obligé de se justifier quand aux incohérences avec les autres séries, changements de dessinateur , retards, un évent de l’été qui se terminera au mieux en Février…)
En soi, cela ne devrait pas être plus gênant que ça, mais si on rajoute aux retards le ton assez neutre et plutôt lent des premiers épisodes, on se demandait bien si MORRISON avait quelque chose à dire à part de partir dans des contextes fumeux et obscurs.
Les intrigues parfois très (trop) référencées commençaient à devenir assez gênants.
Force est de reconnaître que Morrison donne quand même une copie plus réussie et plus conforme à mes attentes sur ce cinquième numéro. En effet, on sent que les intrigues commencent à converger et à amorcer leur résolution ; il se passe des choses avec les GREEN LANTERNS, on a droit à une grosse scène de bataille entre les sbires de DARKSEID et les quelques héros qui résistent ; DARKSEID prend la main et il arrive quelque chose au MONITOR humain. Miracle, on assiste même au retour de LIBRA , à la base un personnage majeur mais totalement oublié dans cette série depuis des lustres dans FINAL CRISIS.
Attention, beaucoup de choses restent encore complètement obscures, mais le voile se lève un peu.
Par exemple, je ne comprends pas trop le rôle du MONITOR dans l’histoire, et n’étant pas non plus un familier des New Gods, tous les personnages alliés de DARKSEID me semblent trop génériques et ne me transcendent pas plus que ça.
Mais il semble quand même que MORRISON ne navigue pas à vue comme je le craignais ; tant mieux pour nous !
Reste que c’est sacrément déstabilisant de voir le destin de personnages apparemment principaux expédié en une phrase (BATMAN) ou carrément absent (les FLASH) , ce qui me fait dire que FINAL CRISIS s’appréciera plus en TPB ou en lecture d’une traite. Et qui renforce la thèse de notre ami SCARLETNEEDLE comme quoi FINAL CRISIS est un anti-blockbuster. Le problème c’est que MORRISON insiste parfois trop sur des choses assez obscures et sans intérêt (la fameuse cicatrice de HAL JORDAN) , et pas assez sur ce qui semble l’être plus.
L’autre problème, c’est que faire un anti blockbuster c’est une bonne idée, mais que forcément, les scènes de bagarre au milieu tombent alors un peu à plat, perdant toute leur dimension héroïque, et surtout l’ambiance de fin du monde et cette tension angoissante qu’on pouvait trouver dans CRISIS ON INFINITE EARTHS voire SINESTRO CORPS ; mais bon, il reste encore deux numéros et c’est vrai que ce FINAL CRISIS #5 se tient toujours pas mal.
Un autre problème, c’est que soit on se passe complètement des séries tie-ins et on rate des choses (je regrette de ne pas avoir acheté SUPERMAN BEYOND) car vraiment ces histoires de MONITOR sont trop obscures pour moi), soit on les prend et manque de chance, cela ne colle pas avec l’histoire principale (où sont les OMACS de FINAL CRISIS RESIST ? , on en voit bien dans le numéro, mais ce ne sont pas les mêmes…) , c’est un peu pénible.
Niveau dessin, c’est loin d’être le bazar annoncé, JG JONES (encré par MARCO RUDY) et CARLOS PACHECO se complétant parfaitement (il est même difficile de faire la différence entre les deux artistes d’une page à l’autre) ; Le sgra^hismes sont vraiment bons , et comme il semble que MORRISON amorce un début de résolution et d’explication, je suis plutôt rassuré et j’attends donc impatiemment la suite, même s’il va falloir quand même sortir les rames pour LE MONITOR humain, ANTHRO, METRON et toute la clique qui restent quand même plus qu’obscurs ; mais j’ai envie de lui faire confiance sur ce coup là !


et demi

X-MEN: ORIGINAL SIN

(Avec X-MEN : ORIGINAL SIN #1 / X-MEN LEGACY #217-218 / WOLVERINE ORIGINS #29-30)
(Carey-Way / Eaton-Deodato/ Henessy-Beredo)

Tiens un crossover entre X-MEN LEGACY, une série qui explore l’univers de CHARLES XAVIER après MESSIAH COMPLEX, nous dévoilant les faces les plus sombres de son âme et WOLVERINE ORIGINS, qui nous raconte le passé de WOLVERINE. Autant l’une semble plutôt réussie (LEGACY), autant la série ORIGINS est un ratage total depuis le début, plombé par les scénarios inintéressants et soporifiques de WAY ainsi que les dessins de STEVE DILLON , pas à sa place. C’est maintenant MIKE DEODATO, spécialisé dans les démembrements et scènes gores à outrance depuis son passage sur les THUNDERBOLTS qui assure la partie graphique, et tout de suite on respire mieux. En toute logique, il est normal que ces deux séries qui traitent du passé de leurs personnages centraux se rejoignent à un moment pour un crossover !
Je craignais beaucoup de ce crossover, WOLVERINE et XAVIER ne faisant pas partie de mes personnages mutants préférés, et DAKEN, le fils de WOLVERINE étant une aberration totale. Les deux scénaristes allaient-ils arriver à m’intéresser pour le coup ?
Moyennement.
Attention, ce n’est pas raté, c’est lisible mais ce n’est pas non plus fantastique, et bien en dessous d’un MESSIAH COMPLEX par exemple.
Deux intrigues vont en fait se rejoindre, celle sur le nouveau club des damnés et celle sur DAKEN pour donner une histoire lisible mais finalement un petit peu convenue.
EN fait, DAKEN, le méchant fils de WOLVERINE a perdu la mémoire, mais a gardé ses instincts de tueur, WOLVIE va donc trouver XAVIER pour que celui-ci fasse avec DAKEN ce qu’il avait réussi à faire avec lui, à savoir lui enlever ses bas instinct. Pourquoi pas, sauf que DAKEN va se faire enlever par SINISTRE, qui va monter un plan avec SEBASTIAN SHAW pour se débarrasser du nouveau club des damnés.
Ces cinq numéros donnent lieu a beaucoup de baston, et une nouvelle retcon sur XAVIER et WOLVERINE.
En effet, on apprend vraisemblablement que c’est

XAVIER qui a effacé les souvenirs de WOLVERINE (qui les a retrouvés depuis HOUSE OF M) , qui avait été programmé pour tuer le professeur, pour mieux le contrôler

, ce qui me pose quand même beaucoup de soucis. Soit je n’ai pas compris la scène, soit c’est quand même un peu en contradiction avec ce qu’on a pu voir dans WEAPON X ou ALPHA FLIGHT. Enfin, j’espère que quelqu’un pourra m’éclairer la dessus. De la même manière, je ne comprends pas trop pourquoi WOLVERINE ne l’a pas fait remarquer à XAVIER avant (il s’est passé quand même du temps entre ORIGINAL SIN et HOUSE OF M ! ).
C’est un petit peu le problème de LEGACY, c’est qu’il y a tellement de choses sur XAVIER et WOLVERINE (mine de rien) qu’il devient difficile de changer le passé des personnages de manière franche et directe. Tout est dans la nuance, et là, je ne vois pas vraiment où CAREY veut en venir. Car c’est en gros CAREY qui a mon avis tient les rênes de l’histoire et développe les personnages de sa série, les plus présents tout au long du crossover plutôt d’un WAY qui va s’occuper de résoudre assez classiquement l’histoire entre DAKEN et ROMULUS ,le méchant de ORIGINS depuis le run de LOEB et BIANCHI sur la série principale !
Les personnages de SHAW et SINISTRE sont plutôt bien utilisés, XAVIER et WOLVERINE aussi, mais les deux scénaristes n’arrivent toujours pas à rendre DAKEN intéressant, et c’est ce qui plombe pour moi un peu le crossover. C’est cette partie là, constituée de scènes de baston réussies mais un peu longues qui me fait dire que cela aurait pu tenir en un numéro spécial, même les scènes dans le passé me semblent un peu redondantes et de l’ordre du gimmick, ce qui ne m’avait jamais fait cette impression là pour le moment.
Au final, XAVIER nous livre encore l’un de ses noirs secrets, et WOLVERINE résout le problème de DAKEN. Mais cela ne change pas fondamentalement les relations entre ces deux personnages. Cela fait quand même avancer les deux histoires des deux séries. Mais il va falloir peut être laisser XAVIER tranquille maintenant , il a dévoilé assez de choses depuis un petit moment. Ne pas en faire un saint est une excellente idée, mais il ne faut pas non plus en faire un salaud ultime ! Je fais confiance à CAREY pour ne pas franchir la ligne.
La bonne surprise vient de l’excellente facture des dessins, SCOTT EATON progressant de numéro en numéro tout en restant assez classique, et DEODATO JR continuant sur sa lancée de THUNDERBOLTS.
ORIGINAL SIN est donc un crossover justifiable, mais qui pêche un peu dans son exécution narrative, retconnant peut être un peu trop facilement le passé des personnages et n’apportant pas grand chose aux personnages principaux. Les autres sont quand même bien développés, (mention spéciale à SINISTRE) et comme les dessins sont bons, cela se laisse lire sans trop de soucis. Mais mieux vaut éviter de se creuser la tête !

BIRDS OF PREY: METROPOLIS OR DUST


(McKeever / Scott /Hazlewood)

Voici donc les nouvelles aventures des BIRDS OF PREY après le départ de GAIL SIMONE. SEAN MCKEEVER va t’il réussir à pérenniser le travail de la scénariste ? Saura t’il aussi jongler avec l’aventure, l’humour et une énorme dose de relations humaines ? J’ai bien aimé le travail de MCKEEVER jusqu’alors (sauf son TEEN TITANS 50 ) ; il fallait donc lui laisser le bénéfice du doute. Et c’est effectivement pas si mal que ça. Bon, sans atteindre les sommets d’humour de GAIL SIMONE ; McKEEVER continue à gérer les personnages de celle-ci, n’apportant pas immédiatement sa patte et ne chamboulant pas tout. IL plante nos birds of prey à METROPOLIS et scrute les relations qu’une équipe comme celle-ci engendre sur la ville et ses habitants, notamment le premier d’entre eux, SUPERMAN ? qui ne semble pas apprécier beaucoup les méthodes de BARBARA et des autres filles. Il faut dire qu’une opération plutôt hasardeuse entraîne la destruction d’un quartier complet de la ville. Cela donne quand même à McKEEVER d’introduire un nouveau groupe de vilains, pas encore complètement défini mais qui pourrait être une bonne menace pour le groupe.
Mc KEEVER va aussi s’intéresser au personnage de MISFIT et étoffer encore un peu plus la relation entre ce personnage et BARBARA, chose que SIMONE avait eu un peu de mal à mettre en place. D’un personnage au départ assez agaçant, McKEEVER réussit à en faire un personnage attachant et cela fonctionne bien, surtout lorsqu’il la met en opposition avec de la concurrence au sein de l’équipe.
En parallèle de cette intrigue principale, on a droit à une intrigue secondaire mettant en scène le duo improbable LADY BLACKHAWK et HUNTRESS face à un ancien ennemi de la première, KILLER SHARK. Bon, cette deuxième histoire est un peu ratée. Pas horrible, mais assez inefficace et pas vraiment intéressante, surfant un peu trop sur l’esprit GEEK qui commence à me gonfler dans certains comics actuellement. C’est dommage car cela n’esquisse pas vraiment de relation différente entre les deux jeunes femmes, et on se dit que McKEEVER a comblé les pages de son intrigue principale avec cette histoire pas vraiment utile.
Si c’est quand même assez loin du niveau des premières histoires de BIRDS OF PREY par GAIL SIMONE ? ce premier arc est néanmoins tout à fait distrayant et facile d’accès, avec un point fort : la rencontre BARBARA GORDON / SUPERMAN.
Les dessins sont un vrai plus, NICOLA SCOTT progressant de numéro en numéro. C’est vraiment très agréable à regarder et je trouve que parfois, son dessin se rapproche petit à petit de celui de GEORGE PEREZ. C’est bien détaillé, très clair et l’agencement des panels est tout aussi efficace et soigné.
Bref, si ce n’est pas non plus un chef d’œuvre, BIRDS OF PREY version McKEEVER nous offre un bon moment de divertissement , avec en plus de très jolis dessins.

MARVEL HEROES HORS SERIE 4

Contient YOUNG AVENGERS PRESENTS #1-6

Comme ALLAN HEINBERG, le créateur de la série n’a plus le temps de faire les scénarios de cette équipe qui avait plutôt bien marché (on se demande pourquoi finalement, car rien n’est exceptionnel un bon scénario mais il y a des tonnes de séries aussi valables qui avaient moins bien fonctionné, peut être l’effet JIM CHEUNG ? ) , et comme leur place dans SECRET INVASION va être « importante » (enfin, réduite à la portion congrue, comme les autres d’ailleurs ) , MARVEL comble les trous comme il peut avec des mini-séries (RUNAWAYS/YOUNG AVENGERS) où YOUNG AVENGERS PRESENTS qui est publiée dans sa totalité ici.
Chaque épisode est centré sur l’un des YOUNG AVENGERS avec une équipe artistique différente à chaque fois.

PATRIOT
(Brubaker / Paco Medina/ Juan Vlasco)

Ce premier épisode voit PATRIOT (le petit fils du premier CAPTAIN AMERICA) gérer la mort du héros après CIVIL WAR et par l’occasion, discuter avec BUCKY alias WINTER SOLDIER et qui va bientôt endosser le costume. C’est un épisode où il y a beaucoup de dialogues et de discussions, et c’est ED BRUBAKER qui scénarise, ce qui semble parfaitement cohérent vu qu’il gère la série CAPTAIN AMERICA comme un chef depuis le début. SI c’est plutôt bien fait, on n’évite quand même pas la débauche de bons sentiments qui plombe un peu l’épisode. C’est bien dessiné par PACO MEDINA , pas exceptionnel, mais ça se laisse lire !
Autant prévenir qu’on n’apprend pas grand chose non plus, BUCKY restant assez en arrière niveau caractérisation ; C’est un épisode hommage à STEVE ROGERS en fait.


HULKLING
(Reed / Talibao)

Pour ceux (comme moi) qui ne se rappelleraient pas, HULKLING est le fils de CAPTAIN MARVEL et de ANNELLE, la reine des SKRULLS morte depuis un bon moment. Comme CAPTAIN MARVEL est de retour, la confrontation entre père et fils est elle aussi assez logique et c’est BRIAN REED (là encore un choix logique) qui assure le scénario avec un nouveau, ; HARVEY TALIBAO aux dessins.
Rien de bien exceptionnel non plus, c’est centré sur l’émotion et sur les dialogues entre les deux personnages, mais cela ne fonctionne pas au maximum. C’est encore une fois un peu gentillet et les dessins de TALIBAO , qui ressemblent à du sous STEVE Mc NIVEN ne me plaisent guère . Pas raté non plus, mais pas transcendant ! Surtout quand on sait ce qui va arriver derrière, l’interaction entre les deux personnages est assez plombée finalement !
et demi

WICCAN et SPEED
(Aguirre-Sacasa / Urusov)

Difficile de faire une série en six parties centrée sur chacun des membres quand on sait qu’il y en a 7 ! Bon, comme SPEED et WICCAN sont les jumeaux de la sorcière rouge , on peut se dire que réunir les deux semble logique, même si le premier ’a pas beaucoup eu de place dans les YOUNG AVENGERS pour se développer. Les deux frères partent donc à la recherche de leur maman et tombent sur MASTER PANDEMONIUM qui leur fait un sermon du genre « je suis repenti » bla bla bla.
C’est assez raté dans l’ensemble et pas vraiment intéressant. Le scénario est assez bancal et joue assez maladroitement sur le lien qui unit le méchant et les deux jumeaux. C’est pas franchement terrible et les dessins de ALINA URUSOV, très inspirée par KARL KERSCHL ne me plaisent pas beaucoup non plus.
Il y a beaucoup de travail à faire avec ses personnages qui pour l’instant ne sont pas assez bien développés je trouve mais qui ont un sacré potentiel !
et demi

VISION
(Cornell / Brooks / mendoza)

J’avais beaucoup aimé PAUL CORNELL sur son WISDOM, où son style assez provoc fonctionnait bien. Là cela ne marche pas du tout CORNELL explore les liens qui unissent la VISION et STATURE et les plante au milieu d’une scène de bagarre assez neutre et sans intérêt. Mais il essaye de faire son ELLIS et son GARTH ENNIS et nous sort des vannes assez vaseuses et orientées qui plombent totalement le récit et son sujet principal. C’est raté et c’est mis en images par MARK BROOKS, que je supporte encore moins que STEFANO CASELLI. Mal dessiné et pas très fin ; cet épisode installe pourtant quelque chose entre les deux personnages.
et demi

STATURE
(Grevioux / Breitweiser)

Cet épisode ne va évidemment pas se servir de ce qui a été fait dans l’épisode précédent ( ce serait trop demander aux éditeurs d’être un peu cohérent) et fait totalement l’impasse sur VISION, qui serait alors la meilleure personne pour sortir la jeune STATURE de ses problèmes. C’est PATRIOT qui va servir de meilleur ami ici pour une histoire qui fait le point sur STATURE, son engagement avec l’INITIATIVE et surtout, ses relations avec sa famille. D’ailleurs, il faut préciser que cette histoire d’INITIATIVE ne sert finalement à rien ici, car les héros se croisent comme ils l’entendent (rappelons que tous les YOUG AVENGERS sauf STATURE sont recherchés, cela ne les gêne pas pour se rencontrer quasiment chaque jour !!!!). On a typiquement le cas où le scénariste essaye de faire abstraction de ce background qui l’ennuie pour traiter son histoire tout en faisant croire que c’est important (on nous avait déjà fait ça avec les SENTINELLES censées empêcher les X-MEN de sortir de chez XAVIER pendant un an ou deux , période pendant laquelle ils ne se sont jamais autant baladés partout sur la planète). Bref, l’histoire ne tient pas franchement la route mais les dessins de MITCH BREITWEISER sont impeccables (les meilleurs pour le moment. ). C’est dommage car le scénario de GREVIOUX ne me convainc absolument pas. C’est un peu emprunté dirons nous !
mais pour les dessins uniquement

HAWKEYE
(Fraction / Davis / Farmer)
Il ne reste plus que HAWKEYE a traiter, la seule qui n’ait rien à voir avec les VENGEURS initiaux et qui vient de piquer son nom à CLINT BARTON , devenu depuis le fameux NINJA, euh , non RONIN des NEW AVENGERS. La rencontre entre les deux paraissait là aussi évidente et logique, et MATT FRACTION nous offre certainement le plus beau numéro de toute la mini série, qui flirte pourtant avec les mêmes thèmes que les autres épisodes (le lien, l’héritage, etc…) mais qui cette fois ci arrive enfin à déclencher de l’émotion. BARTON et la jeune fille vont avoir une sacrée discussion , qui va finalement aboutir à quelque chose de nouveau pour le personnage. Contrairement aux autres , je trouve que FRACTION va développer non seulement HAWKEYE mais va aussi se préoccuper de BARTON et nous donner un éclairage un peu différent de ce que fait BENDIS sur ses motivations et sa personnalité. Question de sensibilité peut être, mais j’ai été convaincu et touché par la discussion entre les deux. Il faut dire que c’est dessiné par ALAN DAVIS, au top de sa forme , et qu’il n’est pas vraiment le dernier pour faire passer de l’émotion dans ses dessins. C’est donc le meilleur de la série, et c’est une jolie rencontre finalement !
et demi


En résumé un magasine qui livre des épisodes assez moyens et qui n’apportent pas finalement grand chose. On tue le temps en attendant de voir la prochaine apparition de ces héros, mais cela donne quand même lieu à un excellent dernier épisode. Au vu du prix, on ne va pas non plus se plaindre !

MARVEL ICONS 45

Contient

NEW AVENGERS #39
(Bendis / Mack)

Nouvelle aventure des NEW AVENGERS, qui a donc un certain rapport avec SECRET INVASION puisqu’elle va nous raconter ce qui est arrivé à ECHO et comment elle a vécu des évènements en rapport avec cette future saga. Cet épisode est en plus dessiné par DAVID MACK, qui m’a toujours laissé un très bon souvenir sur ces DAREDEVIL ou ses KABUKI (en terme de dessins).
Première surprise, cela ne ressemble en rien à du DAVID MACK, ce dernier optant pour un patchwork de styles différents allant de ADAM HUGHES à ALAN DAVIS. C’est pas terriblement génial et on se demande pourquoi ce changement radical. Peut être que son style assez travaillé ne convenait certainement pas à ce récit, assez situé dans l’action et pas vraiment dans l’introspection, mais alors pourquoi l’avoir choisi lui. C’est un peu décevant.
Je dirai la même chose en ce qui concerne le scénario, pas vraiment génial. C’est un prologue à SECRET INVASION soit, mais c’est assez lent et je commence à en avoir assez de LOGAN, toujours en grand donneur de leçons qui règle tous les problèmes et qui sait tout sur tout. Surprise à la fin où ECHO va

coucher avec CLINT BARTON

et où BENDIS n’est pas arrivé à me donner de l’émotion sur cette scène. Pas mauvais en soi, mais assez classique et pas terriblement bien dessiné !
et demi

FANTASTIC FOUR #555
(Millar / Hitch / Neary)

Deuxième épisode de la nouvelle équipe gagnante des ULTIMATES sur la première famille de l’univers MARVEL.
ET je dois avouer que j’aime plutôt pas mal finalement. MILLAR renoue un peu avec les grandes sagas cosmiques, donc en soi il refait ce que tout nouveau scénariste essaye de faire quand il prend les commandes des FF, à savoir des aventures à la LEE/KIRBY, mais je dois avouer que contrairement à STRACZYNSKI ou Mc DUFFIE, il réussit plutôt pas mal avec son histoire de deuxième monde. Après, il n’y a rien de sensationnel non plus, les personnages sont assez classiques et plutôt dans le respect des traditions si ce n’est JOHNNY, un peu trop frimeur et tête brûlée à mon goût, mais bon, peut être MILLAR a t’il une idée derrière la tête.
Le rythme est lui aussi un peu longuet.
En tout cas, il joue véritablement avec les forces de BRIAN HITCH, parfait pour dessiner les grandes planches cosmiques depuis son ONE SHOT JLA avec MARK WAID., d’ailleurs, je trouve que ses dessins lorgnent plutôt vers ce travail que vers celui effectué pour les ULTIMATES. C’est un peu moins « rond » et cela fonctionne à merveille. Moi en tout cas, j’adore et je suis ravi page après page du boulot de HITCH. Il ne reste plus maintenant que le scénario soit à la hauteur des dessins.

et demi

CAPTAIN AMERICA #35
(Brubaker / Guice / Guice-Perkins)

Rien de nouveau sous le soleil, CAP AMERICA reste toujours l’une des premières séries de MARVEL à mes yeux, tant par sa longévité que par son niveau assez cohérent et régulier depuis le départ. C’est le baptême du feu pour le nouveau CAPTAIN AMERICA et ça fonctionne toujours aussi bien. Les intrigues continuent de progresser et les personnages d’avancer. Un petit bémol pour les dessins de BUTCH GUICE , que je trouve un peu au dessous du travail d’EPTING ou de PERKINS. Une série qui s’apprécie dans sa longueur.


IRON MAN #28
(Knauf- Knauf / De la torre)

ON pourrait dire exactement la même chose de cet IRON MAN , redevenu intéressant depuis l’arrivée des KNAUF et qui continuent de nous livrer une splendide saga avec cette suite et fin d’EXTREMIS. Ce qui me surprend assez c’est la longueur de l’arc narratif (8 parties, on n’a plus vraiment l’habitude) et pourtant je ne me suis jamais ennuyé. Ils utilisent EXTREMIS pour nous ressortir toutes les vieilles armures de TONY, et j’ai retrouvé avec plaisir la rouge et blanche de IRON MAN période HATE MONGER. C’est toujours sympa et DE LA TORRE assure comme un diable !



EN bref, encore un magasine de qualité, portée désormais par trois séries intéressantes soit par le scénario, le dessin, voire les deux !