Nouvelle critique d'une série moins nouvelle!
The Losers #1 - 6 parus dans le TPB n°1 Ante Up par Andy Diggle & Jock
Damned plot : Un groupe d'ex soldats montent une opération contre la CIA, leur ancien employeur. Décidés de se venger et notamment de Max qui les a trahit lors d'une opération, ils veulent chopper suffisamment de preuves pour incriminer ce Max et reprendre une vie normale, effaçant leur nom de la liste noire de la CIA les considérant et donc les voulant morts!
Ils parviennent après une opération ingénieuse et couillue a subtiliser un chargement protégé par la CIA contenant 1 million de dollar en coke, faisant parti d’un programme top secret pour financer des opérations non officielles. Cela permet d'attirer leur attention et les Loosers veulent faire mieux, taper plus fort pour les tenir comme il faut sans que cela devienne public, ce qui les condamnerait.
Il s'attaque ainsi à Goliath, un entreprise de forage et de transport de fret qui permet au gouvernement US de transporter de la drogue sans éveiller les soupons. L'objectif : mettre la main sur les données informatiques sur le trafic de drogue et faire chanter la CIA.
Mais l'opération tourne mal car l'un d'eux les trahit, agent double pour la CIA. L'intervention de la dernière recrue, Aisha leur sauve la mise et ils parviennent à s'enfuir avec les données.
Au vue du plot, attirant sans être excitant. Le coup de la bande de freelancers s’attaquant à un gouvernement corrompu avec une histoire de vengeance derrière, c’est du "déjà vu" comme disent les américains. :huhu :
Alors quid de cette version de Diggle ?… Sur le plot donc, comme attendu, pas extraordinaire sans être inintéressant. Pas de fausses notes majeures, cela se tient. On y voit le début de l’opération, les premières actions, Diggle découvre le pourquoi du comment petit à petit en laissant des zones d’ombre ce qui tient le lecteur en haleine. Bon point.
Pour le reste, c’est très cinématographique… suspense, on visualise les protagonistes dans une opération d’infiltration de grande envergure, révélations, retournement de situation, double retournement de situation et poussée d’adrénaline sur la fin…bref encore une fois du déjà vu mais cela fonctionne. Le rythme est bon, un excellent début très accrocheur, quelques passages calmes pour faire avancer l’histoire et le gros morceau d’action, bref c’est correct.
Coté personnages, l’un des points importants de ce genre d’histoire car accrocheur pour le lecteur/téléspectateur, c’est moins bon. Plutôt classique, presque cliché, sans être non crédible, là aussi c’est vu et revu, le sniper taciturne, celui qui parle trop spécialiste en technologie, le gars proche de sa famille, le méchant salaud… seul le personnage d’Aisha sort un peu du lot avec son background plus particulier. Bon, à coté de ça, les dialogues sont bons, l’équipe équilibrée.. ça passe quand même..
Coté dessins, Jock a un style très européen, bien détaillé sur le premier plan et moins sur le fond. Il colle bien au récit, bon sur les gueules d’amour de tout ce petit monde et sur les expressions. Le découpage rapide, très cinématographique aussi fait la par belle à l’action et un encrage bien sombre donne une impression oppressante et enrichit le récit, de même que les couleurs volontairement ternes. Bref visuellement c’est tu très bon taff !
Au final, un volume peu original, efficace quand même. La différence avec le cinéma avec lequel on est obligé de comparer, c’est que le comics permet de plus grandes possibilités car media plus long. Donc à suivre car si le plot en lui même n’est pas très original, le développer sur plusieurs TPBs peu faire la différence.