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Vieux 02/01/2009, 08h31
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Final Crisis – Secret Files


Balancing Act
Writer : Len Wein / Grant Morrison / Greg Rucka
Penciller : Tony Shasteen / J.G Jones
Inker : Tony Shasteen
Colorist : Alex Bleyaert


Pour marquer la fin d’année et accessoirement Final Crisis, DC ressort le coup du Secret Files & Origins, sorte de Who’s Who DC expliquant ce qui va se passer dans une série ou voire une branche du DC Universe ou encore éclairer le lecteur sur certains personnages créés le tout en s’imbriquant le plus naturellement dans la lecture…
Dommage que la conception de celui-ci ne corresponde pas vraiment aux habitudes… En effet, le but 1er de celui-ci est que Grant Morrison doit réparer ce qu’il a lui-même ignoré : la continuité préalable à son propre event !! Préférant écrire dans son coin Final Crisis sans expliquer au DC board ce qui devait combler l’attente jusque là c’est-à-dire Countdown To Final Crisis et plus particulièrement la destinée des New Gods, il a mis un certain boxon contredisant un paquet de séries qui surfaient la présence ou la mort des New Gods sans oublier Death Of The New Gods évidemment…
Oh bien sûr, Grant Morrison n’est pas le seul à blâmer ! Le retour d’ascenseur est valable pour les éditeurs DC qui ne doivent pas ignorer qu’un téléphone ou PC fonctionne dans les sens…
Aussi, si, pour Grant Morrison, il ne fallait pas toucher aux New Gods pour qu’il leur règle lui-même leur sort, il aurait dû réagir avec les histoires de Wonder Woman, Amazons Attack, Birds Of Prey, Outsiders – Five Of A Kind, Superman / Batman, Superman et d’autres…
Il a préféré jouer les vierges effarouchées alors que le lecteur, qui assistait à ce spectacle (désolant), pouvait légitimement se demander s’il y avait un pilote dans l’avion : ainsi, tel Zorro, Grant Morrison a clamé qu’il allait résoudre les problèmes de continuité. Va-t-il trouver une solution satisfaisante (qui, quel que soit le résultat, ne pourra pas faire oublier la catastrophique année 2008 d’un point de vue éditorial) ?
Après, par le biais d’autres histoires rythmant les Secret Files & Origins, ce one-shot va aussi permettre de caser des renseignements impossibles à placer dans Final Crisis pour manque de temps que ce soit pour l’histoire (les scripts sont-ils si épais que cela ?) ou pour le dessin (toujours cela de gagné pour J.G Jones, Carlos Pacheco ou Doug Mahnke). Aussi, il y a quelque chose que j’attends expressément : la présence de Len Wein au scénario va t’elle faire la lumière sur le mystère Libra ? D’autres choses intéressantes seront-elles au détour d’une fiche ?
L’autre avantage de ce one-shot est qu’il est sensé permettre à Frank Quitely de revenir sur le DC Universe après son escapade All-Star Superman déjà avec Grant Morrison : si la rumeur l’envoie d’ailleurs sur un projet Batman avec l’Ecossais après Battle For The Cowl, il est toujours appréciable de le retrouver aussi vite.



DC conclut son année de main de maître…avec surtout ma main dans sa gueule !
Il y a 2 façons de prendre ce one-shot : soit de sentir floué, soit de se contenter de la bonne histoire qui est prodiguée…
En effet, il est temps que DC arrête de donner des synopsis ou des crédits qui s’avèrent faux :

Citation:
Written by Grant Morrison and Peter J. Tomasi; Art by Frank Quitely and various; Covers by Frank Quitely and Jim Lee and Scott Williams
Finally, the secrets of this year's most talked about event can be revealed! Witness how Darkseid's death shattered the Multiverse, creating continuity ripples throughout the DC Universe! Submit to Darkseid and read the full Anti-Life Equation! This is a book you cannot resist to buy!

DC Universe | 40pg. | Color | $3.99 US
On Sale December 31, 2008

A part le prix et la date de sortie, il n’y a rien qui ne vienne corroborer la description…
Peter Tomasi n’est même pas mentionné dans ces pages, Frank Quitely ne dessine que la couverture, Grant Morrison ne se fend que d’une page et je passe sous silence comme quoi Rags Morales devait réaliser une back-up…
C’est plus que sympathique pour Len Wein et Tony Shasteen qui n’apparaissent pas mais je reviendrai sur eux juste après…
Quitte à parachuter un one-shot dans l’urgence, autant qu’il soit conforme à ce qui a été annoncé : cela se fait au détriment du lecteur qui paie quelque chose qu’il n’a pas demandé et aussi au détriment de l’histoire fournie qui est très bien mais fournie contrainte et forcée au lecteur…
Ce n’est pas la 1ère fois que DC fait le coup mais là cela concerne son event donc un minimum de professionnalisme pouvait être attendu : à croire qu’il y a une malédiction (ou une absence de compétences) qui fait que rien n’est facile dans le traitement de Final Crisis

En plus, dans ce qui est « conforme » au synopsis, il n’y a ce que Grant Morrison a pondu…
L’auteur est incorrigible et « résout » le problème de continuité en 1 page qui ne corrige les choses uniquement si le lecteur interprète une certaine phrase dans le sens que DC l’attend :



C’est plus que limite-limite comme procédé : si je veux être bon public, la maîtrise de l’Equation d’Anti-Vie par Darkseid lors de Death Of The New Gods lui a permis de liquider tous ce qui restait de New Gods à New Genesis puis de chuter sur un plan de vie mortel suite à son combat face à Orion lors de Countdown To Final Crisis 2 ce qui amène au Dark Side Club puis à Final Crisis.
Seulement, c’est si et seulement si je mets quelques détails de côté (comme la Source même si la page explicative peut aller dans ce se sens ou encore la bataille que Darkseid aurait gagné malgré sa mort).
Dommage que je voie surtout cette page comme un ultime bras d’honneur de la part de Grant Morrison à tout ce qui a été fait pour colmater les trous : il avait dit qu’il gérerait ce fatras, il n’a rien fait.
Pour pondre cette page (et en plus il a dû être payé…), il pouvait le dire lors d’une interview et non pas « inciter » le lecteur à acheter ce one-shot mensonger dans son contenu d’autant plus que Frank Quitely n’en est pas : combien d’entre vous l’ont commandé pour lui ?
Au final, ce n’est pas comme si Countdown To Final Crisis était oublié (heureusement vu le nombre de choses qui en découlent et qui continuent d’en découler) mais il y avait moyen de fournir une histoire plus décente à coup d’effondrement de continuité (oui bon j’en vois sourire 1 ou 2) comme c’était indiqué. :fouet:

Après, il y a effectivement des pages de J.G Jones : oh, c’est à peine moins que ce que j’avais prédit, c’est-à-dire des croquis dans la lignée du Final Crisis – Sketchbook. Ces images n’y étaient pour la bonne et simple raison que certaines auraient spoilé méchamment. Ce n’est plus le cas maintenant et elles éclairent agréablement Final Crisis – Superman Beyond pour le cas Mandrakk : en quelques lignes, Grant Morrison dégonfle la « complexité » des Monitors.
De même, la mention du casque des Justifiers est assez sympathique tout comme la description des personnages issus du Multiverse.
C’est un bon point pour le one-shot : qu’il aurait été bien que J.G Jones dessine le tout…

1 petit mot sur la page de Greg Rucka tirée de la Crime Bible : je ne suis pas friand du style car lire du rouge sur du jaune a tendance à vite me fatiguer. En plus, ce n’est pas comme si Final Crisis – Revelations nécessitait un éclaircissement tant Greg Rucka mène bien sa barque.
J’aurai largement préféré un profil ou une back-up…

Non ce qui fait le gros intérêt de ce numéro est évidemment Libra et quelque part l’équipe aux commandes de l’histoire !
C’est très appréciable de retrouver Len Wein qui pond une histoire classique qui sent bon les comics à papa (oui bon c’est l’expression car mon père n’en a jamais lu) !
Déjà, elle s’intègre parfaitement à la continuité de Justice League Of America (V1)#111, ce qui est logique car c’est le même auteur qui s’en charge ! Lein Wein réinstalle son histoire initiale dans la grande trame de Final Crisis et cela tient la route car les New Gods existaient déjà l’époque : l’histoire initiale datant de 1974, le retcon aurait pu être possible. De toute façon, comme le personnage de Libra était empreint de zones d’ombre, Len Wein les a comblées de fort belle manière.
Déjà, ce qui risque de faire le tour du net vient de l’énorme surprise sur l’identité de Libra qui est en fait...Libra tout simplement !?!
Il n’y a plus besoin de s’interroger sur un personnage disparu qui aurait pu se cacher derrière la cagoule : ce n’est ni un vilain, ni un gentil corrompu ! Comme quoi, c’était bien la peine pour Grant Morrison de dire que son identité serait un choc : il doit bien rire en ce moment car c’en est un finalement…
Si je n’étais aussi déçu de son avalage de couleuvre pour la page explicative sur l’Equation d’Anti-Vie, je dirais que c’est finement pensé : c’est bien dans le ton de Final Crisis où le lecteur se croit perdu en conjectures alors que tout est là : il ne faut pas se fier aux mirages, tout se tient !
Une fois le coup de l’identité révélée, le lecteur assiste à la chronologie de la transformation du personnage : c’est raconté de telle façon qu’il ne peut pas y avoir d’empathie positive envers le personnage à la fin alors que la source de ses problèmes le permettait. Est-ce pour lui ménager une porte de sortie décente à la fin de Final Crisis ?
En tout cas, j’ai bien aimé.

J’ai d’autant plus apprécié que j’ai découvert Tony Shasteen qui a un joli de coup de crayon collant bien à l’atmosphère.
Si les décors sont un peu vides, les personnages sont bien proportionnés et bien différenciés d’un point de vue expression : je ne sais pas si c’est l’ambiance mais certains visages m’ont donné l’impression de voir du J.G Jones certes simplifié mais la sensation est tenace après 2 relectures.
Voilà un artiste qui mérite d’être revu !
Un que je pensais revoir et qui finalement n’est pas là, c’est Frank Quitely qui ne fait que la couverture mais quelle couverture !!!
Heureusement, elle est en totale adéquation avec le contenu car la star c’est bel et bien Libra.
Je n’en dirai pas autant de la couverture (pas prise) de Jim Lee assez fade en comparaison : je ne sais pas pourquoi Wonder Woman car elle n’apparaît nulle part. Est-ce un croquis qui traînait ?

Pour un one-shot qui devait expliquer les failles du système, c’est un magnifique loupé et c’est à inscrire au tableau noir de DC (et la place commence à manquer sévèrement).
Tout ce qui était promis n’est pas là ou presque alors que ce qui n’était pas annoncé tient parfaitement la route : c’est paradoxal et cela sauve ce Final Crisis – Secret Files de la débâcle.
Cela n’intéressera principalement que ceux qui s’interrogeaient au sujet de Libra. Quant aux autres, il vaut mieux feuilleter avant…

Bilan : et demi (pas de 4ème pour cause de Grant Morrison...)
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Alan Moore :
"I should just keep me mouth shut, I just upset people."
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